CHRONIQUE PAR ...
Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
7/20
LINE UP
-Michael Eriksen
(chant)
-Torsti Spoof
(guitare+clavier)
-Sami Norbacka
(basse)
-Rolf Pilve
(batterie)
-Jukka Karinen
(clavier)
TRACKLIST
1)Holding On To Your Love
2)Cheated By Love
3)Memories
4)Angel
5)Satin and Lace
6)Love's On The Line
7)Bullets
8)Smoke and Fire
9)Tired Of Dreaming
10)If It Takes All Night
11)Lost
12)Harvest Moon
DISCOGRAPHIE
Encore un « super » groupe ! Celui-ci est finlandais, et se nomme plein de modestie The Magnificient. On y retrouve le frontman de Circus Maximus, le Norvégien Michael Eriksen ainsi que le guitariste de Leverage : Torsti Spoof. Premier opus éponyme sur les rails, et une signature chez Frontiers Records. Pas de doute, la carrière semble bien partie pour ce projet (ou groupe, à voir l'évolution). Enfin … c'est vite dit ça.
S'il faut retenir une chose de The Magnificient, c'est bien son chanteur Michael Eriksen qui possède une voix vraiment magnifique. Le chanteur nous émerveille déjà chez Circus Maximus, et sa voix dans ce nouveau registre sied totalement. On dirait bien que le Norvégien est à l'aise dans tous les styles et nous fait rêver. Modulation ? Aucun souci, il s'en sort très bien, et ne manque pas de nous le prouver au fil des morceaux (et de faire apprécier son charisme sur la ballade "Angel"). Et l'émotion alors ? Là encore c'est gagné, sa voix nous fait frissonner et possède ce petit quelque chose qui fait toute la différence. Il plaisait déjà dans son combo principal, mais là, il s'exprime à fond et nous ferait presque passer un bon moment … pourquoi presque ? Parce qu'à part cela, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.
Si la voix du frontman est un atout indéniable pour The Magnificient et cet album éponyme, il est le seul point fort que l'on puisse trouver. Malheureusement, c'est au niveau des compositions que le bât blesse, et lourdement. Le manque d'originalité se fait constamment ressentir, voir même pire, celui de personnalité. Et ce n'est pas un aspect légèrement progressif qui nous empêcherait de constater à quel point dans The Magnificient, on aime Whitesnake, et plus que ça : on veut prendre les bonnes idées. "Satin and Lace", par exemple, vous y fait penser ? C'est tout à fait normal, sinon il y aurait un sérieux problème. Et le constat est clair, c'est que malgré une superbe voix, le fond musical est bateau et plat.
On tente ici de jouer un hard FM période 80's pour finir dans un hard rock mélodique calibré plat et fade. Et les tentatives « tubesques » comme "Holding on to Your Love" ne sont que de la poudre aux yeux pour dissimuler une inspiration inexistante et une platitude navrante. Résultat, on s'ennuie devant une telle monotonie. Le côté « prog' » (et c'est beaucoup dire) n'est pas assez présent pour rendre la chose un brin plus potable et originale, elle ne fait même que renforcer cette illusion d'un quelconque changement. Erreur car les mêmes ficelles se retrouvent du début à la fin, ficelles déjà utilisées par tant de groupes … Et dans le genre coup d'épée dans l'eau, "If it Takes All Night" est une preuve du manque de puissance et de fond dans la musique de The Magnificient.
S'il fallait sauver un ou deux titres, peut-être "Lost" qui n'est pas trop mal, mais à part ça, dur de trouver quelque chose qui soit épargné par la pauvreté et le manque de personnalité, voire la copie. On est loin de ce que l'on pourrait attendre d'un groupe comme The Magnificient, malgré le charisme et le professionnalisme du chanteur. Résultat, un The Magnificient très décevant, qui ne marquera pas 2011, sauf peut-être dans les déceptions.