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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Chad Kroeger 
(guitare + chant) 

-Ryan Peake 
(guitare) 

-Mike Kroeger 
(basse) 

-Daniel Adair 
(batterie) 

TRACKLIST

1)This Means War
2) Bottoms Up
3) When We Stand Together
4) Midnight Queen
5) Gotta Get Me Some
6) Lullaby
7) Kiss It Goodbye
8) Trying Not To Love You
9) Holding Out To Heaven
10) Everything I Wanna Do
11)Don't Ever Let It End

DISCOGRAPHIE

Dark Horse (2008)
Here And Now (2011)

Nickelback - Here And Now
(2011) - hard FM pop rock - Label : Roadrunner Records



Dark Horse aura marqué une nouvelle étape dans la carrière de Nickelback. En effet, les Canadiens auront accompli une performance réservée uniquement aux très grands groupes : écouler des palettes de CD avec un album médiocre. Certes, ce fut loin d'être leur plus grosse vente, mais il y  plus d'un groupe qui rêverait de claquer la barre des 5 millions d'albums vendus. L'inconvénient, c'est que ça ne risque pas de les pousser à se surpasser la fois suivante pour rattraper le coup…

Surtout qu'à première vue, rien ne sépare vraiment Here And Now de Dark Horse… ni même des précédents albums en fait. La formule de Nickelback, habile mélange de gros rock parfois aux limites du hard et de pop rock US édulcorée, est parfaitement au point et il n'y a donc aucune raison de la changer. Idem niveau paroles, où on retrouve tous les vieux poncifs du rock n' roll, à savoir principalement la java, la picole et le sexe. Sans oublier la touche maison, ce romantisme post-adolescent que maîtrisent surtout les queutards en quête de proies un peu trop naïves. Il ne faut pas se fier aux titres à travers lesquels Chad Kroeger passe pour un parfait gentleman ("Trying Not To Love You", "Holding On To Heaven), car ce mec peut tout aussi bien parler de cul sans s'embêter avec des métaphores, comme sur l'endiablé "Midnight Queen" (encore que techniquement, « She's gonna lick my pistol clean » en est une). Avec un tel goût déjà éprouvé pour le glam metal des 80's (remember "Something In Your Mouth"), pas étonnant de le retrouver en guest sur le dernier Steel Panther !
Comme souvent, les deux premiers titres figurent parmi les plus musclés et les plus réussis de l'album. Cela laisse espérer que Nickelback va jouer davantage la carte hard rock, registre dans lequel il se défend très bien ; mais seulement voilà, les impératifs commerciaux ont vite fait de nous rattraper. En l'occurrence, c'est "When We Stand Together", un morceau gentillet que n'aurait pas renié Phil Collins, qui nous ramène brutalement à la réalité, à savoir celle d'un groupe les yeux rivés constamment rivés sur le Billboard. Après "Photograph", choisi pour lancer All The Right Reasons, c'est la deuxième fois que Nickelback choisit le morceau le plus mauvais en guise de premier single, en plus de ne pas être très représentatif de l'album. Ceci dit, pour une fois, les Canadiens ont dans le même temps sorti "Bottoms Up", au contraire l'un des morceaux les plus hard. Au final, s'il fallait retenir une différence majeure et bienvenue par rapport à Dark Horse, c'est le fait que Nickelback ait cette fois fait l'impasse sur les abominables ballades guimauve.
A la place, les Canadiens ont mis le paquet sur les ballades pop rock qui ont fait leur succès, et c'est manifestement une très bonne idée. On a beau les voir venir à des kilomètres avec leurs gros sabots, il faut reconnaître que c'est un peu comme Scorpions avec les slows : la qualité est presque toujours au rendez-vous. Le ton est donné avec "Lullaby", doté d'une très belle mélodie et qui permet à Kroeger de démontrer toutes ses qualités vocales. Mais plus encore qu'avec la très réussie "Don't Ever Let It End", c'est avec "Trying Not To Love You" que Nickelback fait mouche. Voilà le genre de titres qui va faire le bonheur des producteurs de série US type Les Frères Scott, généralement accros à ce genre de titres pop rock bien emballés. Voilà qui fera un peu passer la pilule d'un album très bien foutu, mais qu'on aurait aimé un peu plus dynamique : en effet, hormis "Everything I Wann Do", déjà pas très remuante, la seconde moitié de l'album est tout de même vraiment soft. Pas mal faite certes, mais on aurait bien repris un peu de "Bottoms Up" ou carrément un autre "Midnight Queen"…


Here And Now ne changera pas le regard porté sur Nickelback. Pour les « artistes » à la Patrick Carney, les Canadiens seront toujours un groupe commercial, calibré et sans âme ; pour ceux qui se foutent de ce genre de considérations, ils resteront comme un groupe idéal lorsqu'il s'agit de passer 45 minutes en bagnole, le royaume de la musique sans prise de tête. Alors camarade, choisis ton camp ; pour moi, c'est fait, et si on regrettera l'absence d'un gros hit single qui ferait de Here And Now une référence dans la disco du groupe, cet album figurera tout de même parmi les bons crus.


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