CHRONIQUE PAR ...
Adam Weishaupt
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
LINE UP
-Blaine Cartwright
(guitare+chant)
-Ruyter Suys
(guitare+chant)
-Karen Cuda
(basse+chant)
-Jeremy Thompson
(batterie)
TRACKLIST
1)CD1
2)1) Speed Machine
3)2) From Hell to Texas
4)3) Drunk Driving Man
5)4) Lazy Jesus
6)5) Im So High
7)6) Ain't your business
8)7) Dead Men Can't Get Drunk
9)8) Late great USA
10)9) Pray For The Devil
11)10) Why Why Why
12)11) Stone Cold Down
13)12) Give Me A Hit Before I Go
15)CD2
16)1) Say Something Nasty
17)2) From Hell ToTexas
18)3) Aint Your Business
19)4) Piece of Ass
20)5) Come On, Come On, Come On
21)6) Hate and Whiskey
22)7) Late Great USA
23)8) I'm So High
24)9) Struttin Cock
25)10) Snake Eyes
26)11) I'm the Man
27)12) Why Why Why
28)13) The Bitch Just Kicked Me Out
29)14) Drunk Drivin' Man
30)15) Go Motherfucker Go
31)16) Goin' Down
DISCOGRAPHIE
Il y a trois ans, presque jour pour jour, Nashville Pussy sortait From Hell To Texas, un album dont tout le bien qu’il m’était possible de dire se trouve encore dans la chronique de l’époque. Il ne me serait jamais venu à l’idée de vous ressortir ce court texte après y avoir apporté quelques modifications, comme de l’italique ici et là, une inversion des deux paragraphes principaux ou des extraits de mes notes de brouillon. Pourtant, c’est un peu ce qui se passe ici avec cette réédition : changements dans l’ordre initial des pistes studios, nouveau mixage et live bonus.
Alors évidemment, le groupe et son travail importent plus que le chroniqueur et ses écrits. Et si la démarche peut surprendre vu la qualité du travail précédent, le nouveau mixage est loin d’être inintéressant : le son est plus gras et pesant, plus proche des premiers albums de Nashville Pussy. En gros, ce qui s’est perdu en finesse (toutes proportions gardées) se retrouve en chaleur, voire même en moiteur. Concernant l’ordre des morceaux, les musiciens cultivant un rock à la spontanéité certaine, proche parfois de la vulgarité et s’interdisant, en conséquence, toute sophistication, vous me pardonnerez sans doute, comme à eux, de ne pas en avoir grand-chose à secouer. Ceux que ça dérange peuvent toujours bidouiller l’ordre des fichiers dans leur lecteur mp3.
Le live bonus ? Comme le Sphinctour de Ministry, il est constitué d’extraits de différents concerts. C’est une compilation, quoi. Et comme le monde se divise en deux catégories, ceux qui savent à quoi ressemble Nashville Pussy en live (pareil qu’en studio en plus brut de décoffrage) et ceux qui s’en doutent un peu, l’effet de surprise n’est pas de mise. Mais alors pourquoi tout ça ? Le live sert sans doute à rendre l’article plus attrayant, et c’est bien la preuve qu’il y a comme un malaise du côté du groupe et de l’équipe qui l’entoure à voir ressortir trois ans plus tard le même album. Et honnêtement, il y a de quoi. Il ne faut pas trois ans pour composer du nouveau matériel quand on joue ce style de musique, sérieusement. Ou alors ça sent le sapin.
Et dans un monde idéal, il ne faudrait pas non plus autant de temps pour ressortir le même album avec quelques menus arrangements cosmétiques. Bref : ceux qui possèdent l’original peuvent passer le chemin. Ceux qui ne le possèdent pas, aussi. Pas parce ce nouveau service est mauvais, mais parce qu’il n’apporte rien qui ne fasse oublier le précédent. C’est une manie assez fréquente dans le milieu de la musique, mais c’est toujours un plaisir de s’en plaindre donc vous pouvez compter sur nous pour ne pas baisser les bras. Et tant que ça ne dégoûte personne de la musique …