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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15.5/20

LINE UP

-Bobby "Blitz" Ellsworth 
(chant) 

-Dave Linsk 
(guitare) 

-Derek Tailer. 
(guitare) 

-D.D.Verni
(basse) 

-Ron Lipnicki 
(batterie) 

TRACKLIST

1) Come And Get It
2) Electric Rattlesnake
3) I Wish You Were Dead
4) Black Daze
5) Save Yourself
6) Drop The Hammer Down
7) 21st Century Man
8) Old Wounds New Scars
9) All Over But The Shouting
10) Good Night

DISCOGRAPHIE


Overkill - The Electric Age
(2012) - thrash metal - Label : Nuclear Blast



Quand on y repense, Ironbound tenait du petit miracle. Seuls les fans hardcore, et encore, pouvaient imaginer qu'un groupe de vétérans à la dérive depuis un petit paquet d'années allait se reprendre au point de pondre un de ses tout meilleurs albums 25 ans après ses débuts. Un peu comme Ryan Giggs qui, à 36 balais, avait retrouvé ses jambes de 20 ans au point d'être élu par ses pairs joueur de l'année de Premier League en 2009. Reste à savoir s'il s'agissait d'un coup de bol sans lendemain ou s'il fallait y voir le signe d'une inspiration retrouvée.

Sans grande surprise, The Electric Age reprend les choses exactement là où Ironbound s'est arrêté : une rage de tous les instants, une production qui vous vrille le cerveau, un Blitz Ellsworth toujours aussi vicelard et hystérique, des riffs tranchants qui vous lacèrent la peau comme de vieux clous rouillés, un Ron Lipnicki qui en fout absolument partout… Résultat, à force d'entendre des titres qui déboulent pied au plancher du début à la fin comme "Save Yourself", l'alter ego de "Bring Me The Night", on ne retient pas grand-chose à la première écoute. On se raccroche aux quelques plans mélodiques disséminés ci et là : un break à la Running Wild (ça ne s'invente pas !) sur "Come And Get It", avec les « oh oh oh » et la guitare qui répond ; celui de "Drop The Hammer Down", qui commence par une montée à la Maiden époque Killers avec une harmonie de guitare caractéristique accompagnée de roulements à la Clive Burr, avant de voir Dave Linsk broder autour d'une très jolie mélodie : et puis… c'est à peu près tout. Pourtant, à la différence d'Ironbound, Overkill a cette fois casé un authentique mid tempo, le très réussi "Black Daze", pour casser un peu le rythme. Alors pourquoi ressent-on, lors des premières écoutes, cette impression de monotonie que l'on n'avait pas sur Ironbound ?
La réponse est simple : parce que The Electric Age ne contient aucune tuerie du niveau de "The Green And Black" ou "The Goal Is Your Soul", qui vous pétaient à la tronche dès la première écoute et s'inscrivaient immédiatement dans votre mémoire. Sur ce nouvel album, on ne compte qu'un seul titre de ce calibre, bien qu'un peu moins immédiat : il s'agit de "Electric Rattlesnake". Et pourtant, il part assez mal puisqu'il commence par le même riff que "Bring Me The Night", mais bon, tout le monde sait qu'Overkill est réputé pour son sens du recyclage… Par contre derrière, c'est le feu d'artifice : le riff, nerveux à la base, est joué par saccades, ce qui renforce l'impression de folie furieuse qui se dégage de ce titre ; le refrain, déjà excellent à la base, devient carrément imparable sur la fin avec l'arrivée de chœurs en forme d'écho aux lignes de chant principales ; au milieu, ce break calme d'inspiration Black Sabbath, une influence disparue des radars depuis pas mal de temps, est une très bonne surprise ; après le solo, la montée en puissance est remarquablement gérée ; et au moment où on croit que ça se termine, Overkill continue de nous faire le coup des montagnes russes avec un dernier solo, finalement très bref. Rien à redire, à l'échelle du thrash, c'est du grand Art.
Au début, on déplore un peu le fait que ce titre soit le seul de cette trempe ; puis au fil des écoutes, on est peu à peu séduit par l'ensemble de l'album, et notamment par son aspect très homogène. Sur Ironbound, les meilleurs titres avaient tendance à vampiriser le reste, et il était tentant de zapper une piste de temps en temps, voire carrément toute la fin de l'album ; sur The Electric Age, au contraire, chaque titre apporte sa pierre à l'édifice, quand bien même ils sont tous issus du même moule. Pour assurer le quota de thrash débordant d'agressivité, on peut compter sur "I Wish You Were Dead" et "Old Wounds New Scars" ; pour souffler un peu, et j'insiste sur le « un peu » puisque ces morceaux sont loin d'être des ballades, "Drop The Hammer Down" et "All Over But The Shouting" se posent là ; et pour faire le plein d'adrénaline avant d'aller au boulot, "Save Yourself" remplit ce rôle à merveille. On peut faire l'examen complet, il n'y a rien à jeter. Si l'album s'était cantonné au format classique des années 80, c'est-à-dire 40 minutes, "21st Century Man" aurait peut-être sauté, mais ce titre demeure largement supérieur à "Give A Little" ou "In Vain", les deux boulets d'Ironbound, notamment grâce à son solo où Linsk et Lipnicki semblent se réincarner en Marty Friedman et Dave Menza.


Conçu dans la droite lignée d'Ironbound, The Electric Age présente un bilan légèrement différent : moins flamboyant en ce qui concerne les titres forts, mais plus solide en tant que l'album, plus homogène, avec très peu de failles. De niveau sensiblement équivalent, chacun étalonnera ces deux albums selon qu'il privilégie le collectif ou les individualités… En ce qui me concerne, le demi-point en moins correspond uniquement à l'effet de surprise forcément absent. Dans un sens, c'est plutôt une bonne chose : cela signifie qu'Overkill est désormais de retour à part entière parmi l'élite.


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