CHRONIQUE PAR ...
Althor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
8/20
LINE UP
-Angelica Rylin
(chant)
-Christopher Vetter
(guitare)
-Teddy Westlund
(basse)
-Daniel Flores
(batterie)
TRACKLIST
1) Armageddon
2) Fallen
3) Unbreakable
4) I Dare You
5) Violently Peaceful
6) Meant to Last Forever
7) Idolize
8) Kind of Lousy
9) The One
10) Resurrection
11) Waiting for The 27th (Booh Prologue)
12) Black September
13) Phantom Pain
DISCOGRAPHIE
The Murder of My Sweet, encore un nom des plus travaillés. Ce dernier a visiblement été inspiré du film-noir « Murder, My Sweet » (qui date tout de même de 1944 !), nous apprend la fiche promo du groupe. D’ailleurs, c’est toujours amusant de lire le topo écrit par le label. Leur poulain, qui après un premier opus forcément révélateur, va logiquement enfoncer le clou avec une suite encore plus éclatante. Je ne connais malheureusement pas leur passif, c’est donc avec une oreille naïve que je me lance dans l’écoute de ce Bye Bye Lullaby.
Un groupe de metal symphonique va forcément attirer de nombreuses comparaisons. La plus certaine concerne forcément la chanteuse : est-elle capable de briser la glace telle une Sharon den Adel (Within Temptation), une Simone Simons (Epica) ou encore une Charlotte Wessels (Delain) ? En outre, le secteur est relativement encombré et où tout a été dit. Difficile dans ce climat de se faire une place au soleil. Mais laissons une chance à nos Suédois du jour. "Armageddon" sera l’opener et permet d’avoir un aperçu global de ce qui nous attend. Autant casser le suspense directement : structures archi-classiques, chanteuse qui fait le minimum la plupart du temps (on aura vite eu notre réponse) et compositions aussi plates que possible. Ici, l’objectif du groupe est de faire très simple, un peu comme le ferai un Within Temptation. Sauf que The Murder of My Sweet ne rivalise en aucun cas avec les Hollandais. Et le souci, c’est que bien 50% des morceaux sont littéralement à jeter tellement ils sont ennuyeux au possible et ne procure aucun sentiment positif, seulement de la lassitude.
Si les chansons sont simplistes, que le refrain n’accroche pas l'attention et que la chanteuse ne sublime rien du tout, c’est difficile... Mais n’adoptons pas une vision manichéenne car tout n’est pas noir ou blanc. On a ce qu’on pourrait appeler des titres intermédiaires, c’est-à-dire pas mauvais mais pas franchement non plus hallucinants. On peut citer "Fallen", "Violently Peaceful", ou encore "Meant To Last Forever". Ces titres-là peuvent s’écouter jusqu’à la fin et n’appellent pas au « zappage direct ». Après, dans le mieux, on a "Unbreakable", choisi d’ailleurs pour promouvoir l’album, avec un solo (pas maladroit le bougre d’ailleurs !) et surtout un refrain qui donne un minimum envie de terminer la chanson. Encore au-dessus (et ça sera le maximum atteint par cet album), on a "I Dare You" avec, enfin merci, un refrain accrocheur ! Dans le même style on a "Kind of Lousy" qui ne s’en sort pas trop mal non plus. Enfin le dernier morceau qui attirera notre attention sera "Phantom Pain". D’une part plus long et donc avec une structure moins conventionnelle, c’est surtout ses lignes mélodiques qui sont intéressantes. Hélas ça sera tout, et c’est vraiment juste pour faire un album solide.
Y a pas à chercher midi à quatorze heures, ça ne le fait pas. Quand on choisit de faire de la musique simple et directe, il est indispensable au moins d’être un minimum accrocheur. Là ça n’est pas le cas, et ce en dépit d’une production plus que correcte. La chanteuse ne sublime pas les morceaux, nous laissant avec des refrains insipides. Reste une petite poignée de titres bons, mais est-ce suffisant ? Non, clairement pas et c’est dommage car ça laisse entrevoir un potentiel certain mais ici gâché.