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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Anadale
(chant+guitare)

-Anthony Rondinone
(basse)

-Joe Reilly
(claviers)

-Louis Abramson
(batterie)

Ont participé à l'album :

-Amber Tawn
(narration)

-Brian Bigley
(cornemuse sur "As Head On Tape")

TRACKLIST

Part Two, Phase Three (Transcending The Subjective)
1) Guidance Three
2) Firewell
3) You Against the World
4) Aqualand and the 7 Suns
5) Dust Nation Bleak
6) Golden Divide

Part Two, Phase Four (Achieving Happiness)
7) Guidance Four
8) Lucky
9) While We Slept in Burning Shades
10) Despite the Shell
11) As Heard on Tape
12) The Grand Utopia

DISCOGRAPHIE


Jolly - The Audio Guide to Happiness Part 2
(2013) - metal prog - Label : Inside Out Music



Les New Yorkais de Jolly avaient bluffé pas mal de monde avec la parution en mars 2011 de la première partie de leur Audioguide du Bonheur censé susciter des émotions particulières chez l'auditeur grâce aux « ondes binaurales ». Si les effets escomptés de cette expérience menée avec une fac locale tardent à démontrer l'infaillibilité du protocole, il faut bien reconnaître que ce dernier a poussé le collectif dans ses retranchements après l'intéressant Twelve Seconds of Music (2009). La suite était donc attendue mais l'ambitieux concept qui sous-tend la démarche ne risque-t-il pas de phagocyter le propos musical ?

La question mérite d'être posée tant le quatuor ne ménage pas ses efforts afin de nous faire adhérer à son louable projet : découpage en quatre phases distinctes elles-mêmes regroupées en deux sections, répartition d'icelles sur deux lp, histoire de faire durer le suspense alors même que les titres de la seconde moitié sont listés sur la première, introduction langoureuse de chacune des phases par une troublante voix féminine... Le paquet est mis. Mais ce qui s'est révélé de façon ténue sur la réalisation précédente se confirme de manière flagrante : les « phases » sont inégales. Comme si le résultat qu'elles sont supposées engendrer influait directement sur la qualité d'écriture. Attention, qu'aucun doute ne subsiste : le niveau très élevé du premier volet faisait aisément supporter une fin un peu moins enthousiasmante que son départ sur les chapeaux de roue (l'impressionnant quatre-à-la-suite "Joy"- "Pretty Darlin"- "The Pattern"- "Storytime"). Sur cette seconde partie, il faut bien concéder que la deuxième moitié - la phase quatre, donc (faut suivre, hein?) - déçoit un peu, peut-être une conséquence du traumatisme causé par l'ouragan Sandy qui a ravagé le home studio du groupe le 29 octobre 2012. Mais on parle ici de la crème du metal progressif : l'emploi de l'épithète "médiocre" est donc exclu.
Une fois assimilé le décorum un rien prétentieux de ce qui constitue, au final, un roboratif concept album comme le rock et le metal progressifs en délivrent par dizaines chaque année, il n'est pas interdit de succomber au savoir-faire des Nords-Américains qui ont parfaitement digéré leur manuel du petit Porcupine Tree tout en privilégiant le format chanson. Non pas que les digressions soient inexistantes – black metal sur "Firewell", dub sur "You Against the World", technoïde sur "Aqualand and the 7 Suns" - mais elles restent relativement courtes. C'est donc le chant qui rafle la mise au point parfois d'étouffer les morceaux dont certains ne se porteraient pas plus mal si on leur avaient laissé un peu d'air ("Despite the Shell", "Dust Nation Bleak"). Certes, ce parti pris renforce l'intensité de l'œuvre mais au détriment, parfois, du confort d'écoute. Et alors que le propos est globalement musclé, ce sont les douloureusement apaisés "You against the World" et "Golden Divide", avec son piano à la Joe Jackson période Night & Day, qui touchent le plus. Ceci dit, tous les refrains sont excellents, boostés par le timbre chaud, puissant et légèrement en retrait d'Anadale qui évoque un mélange entre Steve Wilson (Porcupine Tree), Layne Staley (Alice in Chains) et Pasi Koskinen (ex-Amorphis). Pour le reste, on est en terrain metal prog connu avec une basse qui cogne, une batterie syncopée mais qui n'en fait pas des caisses (si l'on peut dire) tout comme le clavier, dont le rôle essentiel consiste à tisser l'atmosphère mélancolique qui poisse la plus grande partie d'un enregistrement faisant songer, au final, à une version fluide d'Experiments in Mass Appeal (2008) de Frost*.


La seconde partie de The Audio Guide to Happiness ne déroutera pas ceux qui furent conquis par le premier volet - les ingrédients « conceptuels » et musicaux étant, logiquement, identiques. Même si Jolly y suscite un peu moins d'enthousiasme que sur son prédécesseur, le degré d'exigence de son metal progressif touffu et varié le maintient parmi l'élite du genre. Espérons que les New Yorkais sauront encore nous réserver une belle surprise lors de leur prochaine livraison et faire en sorte, comme le susurre l'hôtesse à la fin du recueil, de nous rendre « heureux ».


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