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CHRONIQUE PAR ...

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Tabris
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Giancarlo Erra
(chant+guitare+claviers)

-Paolo Vigliarolo
(guitare acoustique)

-Allessandro Luci
(basse+claviers)

-Marco Berni
(claviers+chant)

-Guilio Caneponi
(batterie+percussions)

Guest

-Marianne De Chastelaine
(violoncelle)

-Chris Mailtand
(batterie+percussions)


TRACKLIST

1) In my Fears
2) I Miss the Ground
3) Two Monkeys
4) The Anger Song
5) Encounter
6) She
7) Wherever You Are
8) Paralysed
9) Afterthoughts

DISCOGRAPHIE

Afterthoughts (2013)
Scintilla (2016)

Nosound - Afterthoughts
(2013) - rock prog art rock - Label : Kscope



Nosound, voici un bel exemple de paradoxe que ce nom pour quelqu’un qui révère les musiques riches en textures et en instrumentation. Le projet est né à l’initiative de Giancarlo Erra. Et devant l’intérêt grandissant du public pour des compositions menées d’abord en solo, celui-ci a cherché à regrouper un ensemble de musiciens à même de donner un véritable esprit, une « couleur unique » à sa vision. Et force est de constater que sa quête a porté ses fruits. Fortement influencé par Pink Floyd, les Beattles, les premières compositions de Porcupine Tree et plus largement de Steven Wilson, la musique de Nosound se révèle être d’une grande sensibilité. Les mélodies envoûtantes, les compositions claires, les textes soignés, ne peuvent laisser indifférent. Au fil du temps, le groupe a su évoluer et faire montre d’un terrible potentiel à nous entraîner dans un genre en soi, dans un voyage au cœur de pensées profondes, loin de schémas préconçus.
 
L’album Afterthoughts n’en est que la plus pure illustration et présente ce qu’est véritablement Nosound. Le sujet ici est très sombre, d’une mélancolie extrême, mais le disque se veut être une expérience de « vie-affirmation ». Giancarlo Erra se targue ainsi de vouloir faire bouger les gens, de créer du sentiment, de partager les émotions ressenties lors de la composition. Aussi, verse-t-il ici des éléments de sa vie propre, partageant avec nous une espèce d’intimité. L’idée étant que sa musique doit nous permettre de ressentir le plus intensément  possible des sentiments douloureux, afin de les sublimer dans notre esprit, de les porter à leur plus haut niveau d’expression et d’en ressortir, certes troublés, mais aussi grandis.
L’album s’offre à nous avec homogénéité et nous entraîne ainsi dès le premier morceau dans un tourbillon d’émotions tourmentées. Les rythmes lents, la voix tantôt langoureuse, tantôt déchirante, savamment accentuée par instants en écho, les solos de guitare plaintifs... tout marque tristesse, découragement, et vide intérieur. Le violoncelle de Marianne de Chastelaine, ainsi que les touches délicates de piano, accentuent encore ce puissant sentiment de désenchantement. Enfin, l’arrivée de Chris Maitland dans le line-up, renforce la dynamique du groupe et porte l’ensemble à un nouveau niveau de sophistication et de puissance. Sa rythmique intense et appuyée, mais sans excès, n’apporte que plus d’ardeur à cette suave composition.
En outre, un soin tout particulier a été apporté à la rédaction des paroles, ainsi superbement appuyées par cet arrangement  musical d’une grande cohérence. Au fil de l’écoute, des sensations douces se mêlent de regrets et d’amertume. Ainsi un "Two Monkeys" évoquera un souvenir tendre et triste, effacé par le temps. "I  Miss the Ground" et "Anger Song", porteront la marque de la rage et de la rancœur, la recherche vaine de repères.  "She " ou encore "Wherever You Are", le regret de ne plus pouvoir revenir en arrière vers des instants d’insouciance perdus. L’album s’articule autour d’une espèce de fatalité et s’achève d’ailleurs sur le morceau éponyme, très court et d’une grande douceur, mais illustrant le pire des renoncements, nous laissant sur une note de désespoir et d’impuissance quasi irrémédiable.


Steven Wilson disait assez souvent : « J'ai toujours trouvé que la plus triste des musiques est aussi la plus belle». Cet album très accompli s’inscrit dans la droite ligne de cette idée. La musique de Nosound n’est ici qu’un moyen de transmission d’émotions poignantes qui nous parlent et ne peuvent qu’ébranler nos sens. L’écoute de cet album est une expérience à la fois pure et douloureuse, telle un fulgurant chagrin d’amour. Mais c’est un risque à prendre pour qui cherche à s’abandonner à ce genre de musique, qui a beaucoup à faire entendre sous sa surface.
 


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