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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Todd Smith
(chant+guitare+basse)

-Jasan Stepp
(guitare+claviers+basse)

-Scott Radway
(guitare+claviers+basse+batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Neil Fallon
(chant sur titre 11)

-Carl Bahne
(trompette sur titre 10)

-Jon Radway
(saxophone sur titre 10)

-Dave Cullen
(basse sur titres 3 et 11)

-John Ensminger
(batterie sur titres 3 et 11)

TRACKLIST

1) Last Call in Jonestown
2) Phantasmagoria
3) Painkiller
4) Touch You Like Caligula

5) Sheer Madness
6) Impure Thoughts
7) Rats and Black Widows
8) Lunatic
9) All the Kings Men
10) Animal Kingdom
11) Transistors of Mercy
12) Epilogue

DISCOGRAPHIE


Polkadot Cadaver - Last Call in Jonestown
(2013) - heavy metal thrash metal fusion Barré mais pas tant que ça, en fait - Label : Razor to Wrist



Troisième album pour Polkadot Cadaver qui a décidé de justifier - partiellement – son nom en faisant figurer de vrais macchabées sur la pochette, ceux du massacre médiatisé qui donne son nom à l'album. Et oui, bien que non agressif au premier abord car dominé par la reproduction warholienne du gourou qui aurait ordonné le suicide collectif de neuf-cents personnes, le visuel nouveau du Cadavre à Pois instille un malaise insidieux annonciateur de ce qui attend l'auditeur à l'écoute de Last Call in Jonestown. Car c'est confirmé : ce groupe ne fait pas que dans la déconne.

Évidemment – et heureusement - le trio du Maryland ne s'est pas renié au point de tomber dans une sorte de trip funeste englué dans le glauque et le plomb. Les clichés promos et la plupart des textes rassurent sur la capacité de la formation à pratiquer l'humour – noir – à froid et jouer la musique adéquate. Mais alors que ces déjantés œuvraient surtout dans le détournement et le délire sous contrôle, les voilà qui se font à la fois plus grinçants et plus denses, confirmant une tendance amorcée dès Sex Offender (2011), leur deuxième album. Les intermèdes reposants et autres voix aigrelettes qui aéraient Purgatory Dance Party (2007) ont définitivement disparus. Non pas qu'il ne subsiste plus de passages calmes comme le groupe a l'habitude d'en proposer mais ils sont désormais plus concis et parcourus par une tension qui maintient, et même accroît, l'attention. Difficile de déterminer avec certitude si cette tendance résulte de la titularisation derrière les fûts de Scott Radway, le batteur habituel des tournées, mais la cohésion des trois Américains semble encore plus forte qu'auparavant et permet aux assemblages hétéroclites de leurs multiples références de ressembler à de vraies chansons.
À commencer par le cinglant opener qui ouvre sur un riff véloce taillé dans le meilleur thrash et soutenu par un Radway qui ne donne pas sa part aux chiens. Un couplet mélodieux sur fond de claps prend tout naturellement le relais avant que ne déboule le refrain aboyé par un Todd Smith magistral. Un break planant – le premier d'une longue série – et ça repart en mode bourre-pif. Là où le trio fait fort, c'est qu'il fluidifie des éléments en totale opposition, décuplant l'impact de morceaux à la construction rigoureuse et commune. Pratiquement tous, en effet, obéissent au schéma couplets ophidiens-refrains en mode « lâcher de fauves »- trip électro-astral. La systématisation de ce canevas n'est pas sans engendrer un sentiment de répétition vers la fin de l'album mais le très haut niveau des compositions suffit à éviter l'ennui. Portées par une guitare tour à tour heavy, thrash et surf (!), la plupart d'entre elles regorgent de trouvailles mélodiques de toute beauté et d'enchaînements judicieux. Outre la sanglante chanson-titre, se détachent la ligne de basse sinueuse de "Touch You Like Caligula", le menaçant "Painkiller" ou le kaléidoscope d'émotions irradié par "Impure Thoughts", sorte de résumé magistral de toute la richesse de l'enregistrement. Il faut aussi revenir sur le chant - les chants ! - de Todd Smith qui délaisse les falsettos un peu pénibles pour d'inquiétantes parties susurrées, avant de se faire plus déclamatoire puis gronder méchamment dès que la machine s'emballe, sans jamais verser dans l'hystérie facile ou la démonstration. À l'image de l'album tout entier.


Avec cet intense Last Call In Jonestown, Polkadot Cadaver renforce encore la discipline en imposant le format chanson à ses influences multiples, pour un résultat probant. À l'instar des Scandinaves de Diablo Swing Orchestra et For the Imperium, les ex-Dog Fashion Disco prouvent que la dinguerie est soluble dans la rigueur – à moins que ce ne soit l'inverse. Plutôt que dérouter le public par la juxtaposition de plans abscons, le groupe tourne résolument le dos au n'importe quoi stérile pour proposer un recueil de titres tout à fait réjouissants qui pourraient précisément contribuer à élargir son audience. Ce ne serait que justice.





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