CHRONIQUE PAR ...
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
9/20
LINE UP
-Michael Bormann
(chant)
-Andreas Rippelmeier
(guitare)
-Marco Grasshoff
(claviers)
-Ilker Ersin
(basse)
-Guido Gallus
(batterie)
TRACKLIST
1) Children of the Universe
2) Slave to the Powerworld
3) Back on Me
4) World Knows Your Secrets
5) Gotta Hold On
6) Am I Digital
7) Coast of Tears
8) Black Ash
9) Like a Shadow
10) Cybersteria
11) You Will Find a Way
12) Not Bound to the Evil
DISCOGRAPHIE
Cela va faire bientôt 6 ans que votre site préféré existe, et autant de temps que votre serviteur fait partie de l'équipe, pour environ 350 chroniques. Alors bien sûr, il y a dans le lot quelques archives ainsi que des sorties de poids lourds de la scène metal, mais pour le reste, politique du site oblige, c'est uniquement des promoz de groupes inconnus ou presque. Du coup, avec le temps et face à la masse d'albums certes corrects mais qui ne laissent aucune trace, on a tendance à ne retenir au final que les très bons et les mauvais. Tout ça pour vous dire que je me souviens très bien du précédent album de Powerworld. Et pas pour les bonnes raisons…
Cybersteria est le troisième album du le groupe allemand. Enfin, quand on dit groupe… Visiblement, c'est une notion très vague pour le bassiste Ilker Ersin. Troisième album donc, mais aussi troisième chanteur et troisième batteur ! Et comme il a aussi fini par essorer les deux autres membres fondateurs, à savoir le guitariste Barish Kepic et Nils Neumann, vous en déduirez que le lineup a donc complètement changé depuis Human Parasite ! Ceci dit, vu le niveau de ce dernier, un peu de renouvellement ne pouvait faire de mal à personne. Et on insiste bien sur le « un peu », car la différence n'est pas non plus très flagrante. Dans les grandes lignes, le style est identique, avec une prédominance des mid tempo mélodiques un peu balourds. On remarquera simplement que l'atmosphère s'est un peu assombrie, sous l'effet d'un guitariste au jeu un peu plus heavy et d'un nouveau chanteur, Michael Bormann, ex-Jaded Heart et plein d'autres combos de L2 (au moins il n'est pas dépaysé chez Powerworld), à la voix moins lisse qu'Andrew McDermott. Sauf que voilà, c'est plus heavy certes, mais l'impression d'ensemble est à peu près la même que pour Human Parasite : qu'est qu'on s'ennuie !
On veut bien être indulgent et apprécier quelques titres convenables à défaut d'être exceptionnels. C'est le cas des mid tempos (forcément) comme "Children of the Universe" ou "Gotta Hold On", voire "Back On Me" qui ressemble assez fortement à cette dernière. Mais une fois de plus, on retrouve un paquet de titres vraiment faiblards, comme "World Knows Your Secrets" ou "Black Ash" et leurs refrains poussifs qui nous ramènent tout droit à Human Parasite. Idem pour "Cybersteria", qui commence de façon prometteuse avec un bon riff power metal avant de se planter en beauté avec un refrain abominable. Bormann assure en règle générale, mais il a tendance à en faire parfois un peu trop dans l'émotion en toc, ce titre en étant le meilleur exemple avec la pitoyable ballade "Coasts of Tears". Et quand le groupe se décide enfin à foutre un coup de pied dans la fourmilière comme sur "You Will Find a Way" et surtout "Like a Shadow", on se demande pourquoi ils ne le font pas plus souvent. "Not Bound to the Evil" confirme cette légère embellie : retour au sempiternel mid tempo, mais avec une ambiance plus sombre et des passages musicaux plus élaborés, c'est tout de suite mieux.
On dit souvent que le troisième album est celui de la confirmation. C'est vrai dans le cas présent, puisque Cybersteria nous confirme que Powerworld est bien un groupe désespérément bloqué au niveau DH. Non seulement les Allemands n'ont pas grand-chose à proposer, mais en plus ils font durer le calvaire : 59 minutes, tout ça pour caser 2 bons titres, quelques moyens et plusieurs véritables étrons. Cybersteria est moins mauvais que Human Parasite, mais c'est sans doute le seul bon point qu'on peut lui accorder…