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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 7/20

LINE UP

-Rune
(chant+guitare)

-James
(guitare)

-Mads
(basse)

-Rasmus
(batterie)

TRACKLIST

1) Storm
2) Dig Deep
3) Margareth
4) Bloody Temper
5) Captain Fungus
6) Lord Von Gus
7) Betula
8) Pendula

DISCOGRAPHIE


Plöw - No Highness Below The Crown



La désagréable impression de m'être piégé tout seul. Comme lorsque le contrôleur monte dans le tramway un jour de fraude. Voilà l'effet que m'a fait Plöw au premier contact. Je m'explique : j'ai choisi, volontairement, de chroniquer le premier album de ce groupe qui m'apparaissait sympathique et qui avait lui-même fait la démarche de nous contacter. Le piège se refermait : une parole est une parole et il était hors de question d'abandonner cette chronique. Me voilà donc, bête, à devoir écrire des choses pas forcément agréables à propos de jeunes gens plein d'entrain. Monde de crotte. 

Histoire de faire rapido, je passe sur le concept, qui me les brise au plus haut point mais sur lequel il est facile de faire abstraction. Je cite : « Both music and lyrics take inspiration from the duality in life’s heavy issues. Good and evil, life and death, love and hate, sorrow and triumph. One thing confirms the other. » Super concept hein ? On peut dire que la nouvelle Twingo est un concept-car aussi. On peut dire plein de trucs. Mais pas tout non plus. Par exemple, on peut difficilement dire que Plöw fait VRAIMENT de la crotte. Plöw ne fait pas de la crotte, c'est acté, daté, signé. Dans un style qui navigue à vue entre stoner et post-sludge, Plöw saura trouver des adeptes. De bons petits riffs, il y en a ; des montées en puissance aussi, et des passages plus calmes également. Bref, le groupe sait osciller comme il se doit entre calme et tempête, tour à tour ménageant son auditeur puis exigeant de lui une secousse. En concert, du genre première partie d'Orange Goblin, nul doute que le groupe doit être des plus agréables à suivre.
Mais vient un moment où il faut aussi apprendre à ne pas viser trop haut. Quand je lis ça :  
« This record is Plöw's heart and soul, as they have sacrificed blood, sweat and tears on this "first-born" full length » ça me fait presque mal d'avouer que la musique de Plöw risque de laisser un certain nombre d'auditeurs - dont je fais partie - absolument de marbre. D'accord, ça groove parfois comme seul un bon stoner sait le faire, à l'instar de "Captain Fungus", pas désagréable du tout pour qui parviendra à entrer dans la danse. Mais parfois - souvent - ça ne passe pas et l'impression persiste d'écouter un groupe amateur. "Bloody Temper" cumule les tares : le chant d'ouverture est catastrophique et le passage central est... étrange, sur fond de duo batterie / voix moche.  Le chant (pas aidé par une production du pauvre (mais chaleureuse) - qui peut avoir son charme un jour de tolérance) est d'ailleurs un gros caillou dans la chaussure du groupe. Sous l'excuse d'avoir une forte personnalité vocale, notre homme chante tout simplement... mal. Ou, du moins, d'une façon particulière. Ouaip', particulière. D'accord, Dave Mustaine aussi. Mais ce n'est pas pareil.

« The sub-genres are many, but the only thing that matters, is how these guys put everything on the table. All of their sorrows and victories being emitted through their epic guitar riffs, the dirty bass, the beaten up drums and the angry vocals. » Les voilà qui recommencent avec leurs bêtises. Je ne suis pas naïf, je sais bien qu'il faut se vendre. Mais zut à la fin. C'est vraiment trop, pour, au final, une musique vraiment moyenne (moyenne basse). Et si les riffs de guitares sont certes bons (on répète les deux points forts : ces riffs et l'esprit stoner - ce qui peut-être suffisant pour prendre son pied), ils ne sont surement pas « epic ». La basse est bien « dirty », elle, c'est vrai. Comme l'est toute la production, finalement. On dira que ça colle avec le genre pratiqué. Rien à dire sur la batterie, elle fait son taf, et plutôt pas mal, au milieu de ce sludge-prog-stoner-mi-moche-mi-pas-mal mi-j'ai-autre-chose-à-écouter-en-priorité. Car dans l'absolu, la musique de Plöw n'est pas mal. C'est juste qu'il y a vraiment plus captivant en ce second semestre 2013.


Je crois avoir été un peu méchant et j'ai l'impression que Plöw paye pour tous les autres donc, pour faire amende honorable, la synthèse sera plus gentille. Question de karma. Le stoner prog' (paradoxe ? plus depuis Mastodon) du groupe est tantôt efficace - les riffs sont bons - et tantôt désagréable, le chant étant pour beaucoup dans ce constat. Car il est étrange, ce chant semi-hurlé asthmatique, et il faudra s'y habituder ou s'en ficher pour adhérer au groupe. Le bilan est donc très mitigé et si le boulot de chroniqueur est d'aiguiller le lecteur, alors non, je ne conseille pas Plöw et je m'excuse auprès du groupe. Faut dire que je me suis bien ennuyé, aussi, avec tout ça. On est quitte ?


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