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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Daniel Estrin
(chant+claviers)

-Simone Dow
(guitare)

-Chris Henssen
(guitare)

-Alex Canion
(basse)

-Mark Boeijen
(batterie)

TRACKLIST

1) Land of Lies
2) Common Ground
3) Lost
4) The Devil In Me
5) Close Your Eyes
6) Total Existence Failures
7) Straight to the Other Side
8) In My Arms
9) Time Like These
10) On The Run From The World
11) Without a Sight
12) I Am The ReVolution

DISCOGRAPHIE

I Am The ReVolution (2009)
The Meaning of I (2011)
V (2014)

Voyager - I Am The ReVolution
(2009) - heavy metal metal prog mais en tellement mieux... - Label : Dockyard1



L'être humain est un gros nul. C'est un constat quasi-invariable : quel que soit l'époque, le lieu ou la météo, l'être humain reste un sacré gros nul. Internet lui ouvre les portes sur tout le savoir du monde mais ça, Monsieur Humain s'en fiche, il préfère mater une bonne vieille vidéo de chat du niveau de feu-Video Gag. Internet lui permet de découvrir les formations musicales les plus talentueuses mais ça aussi, Monsieur Humain s'en fiche. A en croire Last.fm, Voyager est écouté sur les services par 23.270 auditeurs, Primal Fear par 178.520 (!) et Amaranthe par 66.002 (!!!). Je ne sais pas pour vous mais moi, des chiffres comme ça, ça me fout le cafard. 

Rien que le premier morceau du troisième album de Voyager met à l'amende l'intégralité de la discographie de Primal Fear (ce pourrait être un autre combo du même genre hein, mais Primal Fear est une chouette cible - c'est ça d'adopter un volatile en guise de mascotte aussi, inutile de venir se plaindre derrière). En UN riff, le tour est joué. Le riff est heavy, il est prog, il est mélodique ; le morceau est efficace, chantant, direct : parfaitement calibré. Et des pistes balancées comme ça, comme si l'art du heavy était d'une évidence enfantine, Voyager en enchaîne par navettes entières : "Common Ground" est plus virulente ; "Lost" brille par ses arrangements spatiaux et par son refrain d'une tristesse à pleurnicher comme un gosse-adulte ; "The Devil In Me" est LE tube. Enfin... LE tube parmi LES tubes. Car I Am The ReVolution ne compte que ça, des tubes, des refrains bandants (pardonnez l'expression...) et des mélodies à se damner. La guitare ? Pas de soucis ni pour les soli, majestueux et anti-shred au possible ("Close Your Eyes") ni pour les riffs, efficaces, rythmés et mémorisables comme le sont les pires tubes de l'été ("Total Existence Faillure"). Les claviers ? Utilisés comme ils doivent l'être, ils manient les ambiances spatiales, si évidemment qu'on ne voit pas comment il aurait pu en être autrement ("Lost"). Et comme au cinéma, c'est lorsqu'on ne se pose pas la question des effets spéciaux qu'on peut les estimer réussis. Le chant ? Absolument captivant et si peu heavy. Loin des cris suraigus d'un Priest, loin du growl d'un Bloodbath. Loin de tous les canons du genre « metal ». Seule l'ombre d'un Type O Negative, accouplé à un Depeche Mode, accouplé à la chaleur d'un Moonspell est visible. Clairement - et c'est indiscutable pour moi - Daniel Estrin est l'un des meilleurs chanteurs du genre.
Les concurrents (prétendus) pourraient bien se rattraper si Voyager était boursouflé et qu'Estrin chantait de la daube. MAIS NON ! même les paroles sont exactement COMME IL FAUT. Intelligentes, belles, tristes, positives, réfléchies... Mince alors. Voyager fait avec cet album l'un des plus grand casse du heavy metal, et personne ne semble le remarquer. Une flanquée de réussites plus tard, après une once de langue germanique et un petit coup de spoken word saupoudré d'harmonica, il faut se rendre à l'évidence : Voyager maîtrise SON sujet.. Il faut dire que Voyager n'est pas qu'heavy : il est aussi progressif malgré des morceaux souvent directs. Pour casser la routine, un hit comme "Straight To The Other Side" se payera par exemple le luxe d'un pont prog' au possible. MAIS OU EST LA FAILLE, BAZAR ? OU ? Peut-être ont-ils oubliés la ballade de rigueur sans laquelle un album de heavy ne serait pas véritablement un album de heavy ? Même pas ! "In My Arms" occupe le poste et le fait bien. Avec un tel chanteur et de tels arrangements, impossible de se planter. Donc quoi ? Du remplissage, peut-être ? Non plus ! Allez, je vous accorde bien quelques passages ou l'esprit peut éventuellement vagabonder  et quelques morceaux en dessous du lot (mais comment leur reprocher après une telle avalanche de tueries ?) : "Time Like These" est un peu fade, simplette ; "Without A Sight" est dispensable sur sa courte minute quarante-six secondes et... c'est tout. Soit moins de 8 minutes de mou. Et encore, on pinaille. Au final : on a vu pire. Primal Fear par exemple. 


Voyager est le bien. Voyager est un représentant du heavy-comme-il-devrait-être. En la matière, découvrir Voyager suffit. Un album des australiens - celui-ci ou un autre, notamment The Meaning of I, d'un niveau tout à fait équivalent - pourra tourner cent, que dis-je, mille fois sur votre platine. Las, l’être humain est un gros naze qui préfère se goinfrer de heavy pas subtil pour sou. Si seulement cela ne l'empêchait pas de prêter attention à Voyager, alors je serais un chroniqueur heureux. 


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