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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 13.5/20

LINE UP

-Craig Betit
(chant)

-Beniko Orum
(guitare)

-Caysen Russo
(guitare+chant)

-Mike Tiner
(basse)

-Matt Kuykendall
(batterie)

TRACKLIST

1)Deconstruction
2)Laid To Rest
3)Our Own Grave
4)The Spreading Disease
5)Sever The Memory
6)For Far Too Long...
7)Never Ending War
8)Herding The Brainwashed

DISCOGRAPHIE


All Shall Perish - Hate Malice Revenge



Voici un ancien-nouveau groupe! All Shall Perish a déjà sorti cet album sur un label japonais en 2003, mais après avoir signé chez Nuclear Blast suite au succés de ce premier effort, la maison de disques a décidé de la rééditer. Le groupe définit sa musique comme du « Bay Area Melodic Hardcore Death Metal ». Au vu de cette étiquette, de la pochette, du nom du groupe comme de celui de l’album, on comprendra bien qu’on n’est pas face à la nouvelle sensation polka-musette. Analyse d’un groupe qui aime cogner fort.

Aaaaah, quel joie que de vivre en 2005, année des progrès technologiques et donc du gros son. Combien de premiers albums ont bénéficié d’un son comme celui-là, ne serait-ce qu’il y a dix ans? Bien peu… et aujourd’hui c’est chose courante. Ici on n’est pas tout à fait à la perfection remarquez: la batterie est extrêmement claire mais mixée un poil trop en avant à mon goût. Mais c’est là chipoter, car le groupe s’illustre par ailleurs grâce à une basse très présente, un chant hyper bien produit et surtout un son de guitare délicieusement sale, très gras et très saturé, du bonheur. Les musiciens sont tous très bons, mention spéciale au chanteur qui est du genre hurleur polymorphe death/black/hardcore tout ce qu’on veut et au batteur très rapide et très bœuf.

Plutôt que de parler de death hardcore mélodico-youpi, je préfère dire qu’All Shall Perish fait partie de cette nouvelle génération de groupe qui joue de l’extrême, point barre. Car ici il n’y a pas à proprement parler de dominante: le premier titre, l’excellent Deconstruction, est très death mais sur la longueur de l’album il est impossible de dire quel style prend le pas entre death, black, heavy, thrash et hardcore. Les riffs s’enchaînent les uns aux autres comme par enchantement, et si quelques âmes fanatiques n’avaient pas encore admis que les quatre styles pré-cités sont complémentaires et proches, cet album leur clouera le bec. Les variations de tempo, les différentes harmonies, la présence ou pas de leads, enfin bref les changements dans la musique du groupe semblent tous pertinents, et aucune partie ne choque dans son contexte.

Quand on se penche sur les compos elles-mêmes, on se rend bien compte que ce groupe est une usine à riffs. Et une usine productive! Sur les cinq minutes douze que compte le titre "The Severed Memory", j’ai recensé pas moins de dix-huit plans! Pas de couplet-refrain ici mais une manière d’envisager les chansons réellement Bay Area, dans cette logique thrash du riff après riff après riff. Le titre en question est un modèle du genre, une compo qui enchaîne sans arrêt sans jamais s’essouffler, en passant par les cases death old-shool, black, eetc. On compte aussi sur la totalité de l’ablum un petit passage de death à la suédoise bien réjouissant, du gothique lourd, du heavy hyper mélodique, des passages à la Cradle…

Cette débauche de riffs est malheureusement aussi la limite du groupe, car il est très difficile de pondre un tel nombre de plans sans tomber dans la redite ou le déjà entendu ailleurs. Le groupe est malheureusement inégal, et n’arrive pas à maintenir l’attention de l’auditeur sur chaque chanson. La dynamique des morceaux est aussi problématique parfois: il est parfois dur de s’y retrouver, et il manque à quelques chansons la présence d’un plan-repère histoire de leur donner une identité. Sur un titre comme "For Far Too Long" ils y ont pensé, mais sur d’autres chansons on a plus l’impression d’être face à un collage qu’à un véritable morceau de musique. Et j’ajouterais pour finir que le chanteur en fait parfois un peu trop dans ses modulations de hurlement, en particulier quand il veut se la jouer hyperaigu à la Dani Filth.


Voici donc les reproches à adresser à All Shall Perish: léger manque de cohérence, et petites baisses de créativité çà et là. Rien de bien méchant en somme, au vu de la niaque et de la haine palpables du groupe. Il leur reste à se créer une réelle identité, histoire qu’on puisse se dire en écoutant un album un jour « ah, ça, c’est du All Shall Perish ». Personnellement je leur donne leur chance, et j’irai les voir en concert si l’occase se présente.


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