CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13.5/20
LINE UP
-J.
(guitare+chant)
-Q.
(guitare)
-S.
(basse)
-JHM.
(batterie)
TRACKLIST
1)Blackpowder Roars
2)Wolves at my Doors
3)Ain't no Pit Deep Enough
4)A Hoax, A Croc !
5)From One Rebel to Another
6)I Asked for Wine, He Gave Me Blood
7)The South Will Always Know My Name
8)Le Blackout Blues
9)Backwoods Bayou
10)Built for Discomfort
11)Gators Rumble, Chaos Unfurs
DISCOGRAPHIE
Glorior Belli avait laissé un bon souvenir avec le très sudiste The Great Southern Darkness, album empruntant son nom à un groupe du Sud... des US en la personne de Pantera, et piochant clairement toutes ses influences non black dans le Bayou et chez Motörhead. Du coup le label annonce ce nouveau Gators Rumble, Chaos Unfurs (on n'en sort pas vous noterez) carrément comme avant-garde. Hum... venant d'un groupe aussi traditionaliste c'est étonnant et même caustique. Essayons donc par nous-même.
Et c'est effectivement totalement à côté de la plaque tant l'intro valide et confirme toute cette orientation rock sudiste, étant même qu'un amuse-gueule ultra granuleux de pur rock sudiste à la Lynyrd Skynyrd sans une once de black metal. Celui-ci n'arrive que pour la piste suivante sous la forme d'un blast mid tempo et de riffs ayant cette sensation froide typique du genre. Pourtant ne vous y trompez pas, tous vos souvenirs de The Great Southern Darkness restent valides tant on retrouve le même esprit sur ces 2 disques. On se demande d'ailleurs toujours pourquoi tant vouloir accrocher ce groupe au mouvement black metal, il suffit d'entendre entre autre la magnifique transition "Backwoods Bayou" portée par un riff nostalgique merveilleux et dont le nom parle pour lui-même. Il se plaît à faire du rock sudiste très musclé avec un chant écorché, alors accordons-lui le droit de s'adjuger la musique qu'il s'est attribué. Que l'on soit clair, Glorior Belli fait du rock/metal sudiste abrasif et musclé, teinté de black metal, et non l'inverse.
Ceux qui croient encore que la troupe française (ça fait toujours du bien de se remémorer que ces gaillards n'ont rien à voir avec le Bayou) fricotent avec le black metal en seront pour leur frais, ils ne verront quasiment rien d'intéressant dans un tel album. Par contre, ceux qui aiment cette odeur musquée nappée de vase et toutes ces senteurs cajuns, eux seront contents de savoir qu'un groupe tient le flambeau, toujours d'aussi belle manière d'ailleurs. Ce n'est qu'une évidence, mais les auditeurs issus de la période black metal du groupe auront une forte préférence pour des titres comme "I Asked for Wine, He Gave Me Blood", blasté, habillé de tremolo typique du genre et bien plus froide que ces résurgences de whisky chaud permanentes que l'ont trouvent partout ailleurs sur l'album. Néanmoins ne vous attendez pas à avoir un titre purement black metal car le groupe ne sait plus en faire, il inclut au minimum un break sudiste, même s'il doit reprendre sa marche noire. On pourra du coup faire le coup du manque d'originalité, mais c'est largement compensé par une patte reconnaissable entre mille.
Que penser d'un album comme celui-ci ? Avant-garde, mes fesses. Tradition du Sud US, 4 fois mon capitaine ! Donc, on se rapproche de The Great Southern Darkness, si vous l'aimiez, vous aimerez. Si vous aimez le black, le rock ultra couillu à la Motörhead et le rock sudiste du Bayou, vous aimerez forcément ce Gators Rumble, Chaos Unfurs au groove attachant auquel on ne peut que reprocher de ne pas être suffisamment black metal (pour nous autres pauvres âmes en peine en quête de noirceur).