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CHRONIQUE PAR ...

103
Amdor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Tymon Kruidenier
(guitare)

-Michel Nienhuis
(guitare)

-Robin Zielhorst
(basse)

-Yuma Van Eekelen
(batterie)

TRACKLIST

1) Entrust
2) One's Glow
3) Alphaform
4) Deeply Woven
5) Triguna
6) Movement
7) Open
8) Immanent

DISCOGRAPHIE

Exivious (2009)
Liminal (2013)

Exivious - Liminal



Avouons que le rapprochement des musiques jazz et metal ne s’imposait pas de lui-même sur le papier tant ces genres semblent antagonistes, et pourtant, depuis des années, nombre de formations métalliques s’acharnent à réunir tant bien que mal les deux mondes pour offrir à la musique de nouveaux horizons mélangeant finesse, groove et grosses distorsions. Si le succès rencontré par ce croisement notamment amorcé par le Focus de Cynic a été assez variable au fil des ans, une scène jazz/metal de qualité, quoique toujours marginale et timide, se met doucement en place, mais peine toujours à trouver pleinement son public à force de s’éparpiller.

Les bataves d’Exivious, dont le premier opus a récolté un succès d’estime certain, font déjà aujourd’hui plus ou moins figure de référence dans le genre. Quatre ans, un bref split et une collecte de fonds plus tard, seul le batteur a changé, Stef Broks de Textures ayant été remplacé par Yuma Van Eekelen, ex-Pestilence, pour former avec deux ex-Cynic et un guitariste de Dodecahedron un line-up au CV qui en impose. Nous voilà donc embarqués dans trois quarts d’heure de jazz/rock/metal prog instrumental, mélodique, aérien, ambiancé et lumineux à la complexité rythmique indécente, pendant lesquels Exivious va nager entre deux eaux, passant régulièrement d’un feeling à un autre comme sur "Deeply Woven" où le metal technique se marie à merveille avec le long solo free jazz de saxophone par Jonas Knutsson (qui a notamment travaillé avec Fredrik Thordendal).
Sans doute moins hermétique que l’album précédent, Liminal s’apprivoise plutôt rapidement (quoique tout soit relatif), contrairement à ce qu’on aurait pu craindre, et l’auditeur n’est que rarement désorienté si ce n’est peut-être sur les quelques mesures plus expérimentales de "Triguna", titre au final schizophrénique mais absolument jouissif. Certains morceaux se veulent même assez accessibles comme un "One’s Glow" qui n’est pas sans rappeler Animals as Leaders par instants. Pour autant, ne vous attendez pas non plus à avoir cerné cette œuvre dès la première écoute (ni dès la deuxième d’ailleurs), Liminal demande quand même qu’on y attache un minimum d’attention pour peu qu’on veuille profiter de toutes ses subtilités et c’est peut-être là que les musiciens d’Exivious, malgré tous leurs efforts, risquent de perdre ceux pour qui une virtuosité prépondérante semble parfois indigeste.
Cependant, jamais bêtement démonstratif, le groupe se ménage aussi des titres plus atmosphériques ("Alphaform" et "Movement"), sans doute pas les plus intéressant, pour laisser respirer l’auditeur avant d’embrayer sur les morceaux les plus costauds, ceux qui constituent la véritable épine dorsale de l’album. Emmenés par un duo de guitaristes complémentaires, une basse fretless omniprésente - notamment sur les deux derniers titres où Robin Zielhorst est l’auteur d’un travail formidable - et un batteur dont le jeu tout en finesse devrait hanter n’importe quel musicien amateur (avec toutes ces « ghost notes » il ne pouvait en être autrement me direz-vous), ces morceaux les plus enlevés, les plus metal finalement, affichent une maîtrise impressionnante de la part des musiciens qui laissent parler leur expérience, instaurant une alchimie très efficace entre toutes leurs influences.


Les membres d’Exivious n’ont pas en commun avec Cynic que le rythme de travail (Liminal est le deuxième album du groupe qui a tout de même été fondé en… 1997 !) mais aussi un sens de la musique propre et aiguisé. En un mot comme en mille, Liminal est une franche réussite qui laissera peut-être pourtant certaines personnes moins sensibles à la technicité des musiciens sur le carreau. Si vous n’êtes pas l’un d’eux, il sera difficile de ne pas vous conseiller cet album qui devrait réunir tous les arguments nécessaires à votre bonheur.


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