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CHRONIQUE PAR ...

71
Arroway's
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Tymon
(guitare)

-Michel Nienhuis
(guitare)

-Robin Zielhorst
(basse)

-Stef Broks
(batterie)

TRACKLIST

1)Ripple of a Tear
2)Time and Its Changes
3)Asurim
4)All That Surrounds Pt 1
5)Waves of Thought
6)The Path
7)All That Surrounds Pt 2
8)Embrace the Unknown
9)An Elusive Need

DISCOGRAPHIE

Exivious (2009)
Liminal (2013)

Exivious - Exivious
(2009) - barré jazz fusion métal - Label : Autoproduction



Les mélanges de genres ne nous surprennent plus vraiment. Pourtant, lorsqu'un groupe annonce qu'il sort un album de jazz fusion métal, cela a encore quelque chose d'exotique. L'expression sonne, il y a du style. On aura la transition facile en déclarant que Exivious en a aussi, du style. Du métal, Exivious emprunte la branche progressive, souvent plus rock que métal d'ailleurs. Pour ce qui est du jazz, ils en explorent la tendance la plus expérimentale, la plus technique, la plus déstructurée. Un mariage de styles pas si différents que cela finalement.

On s'y attendait un peu: Exivious est complexe, exubérant d'une technique maîtrisée. Cela foisonne de rythmes qui snobent les entiers naturels et de soli brillants écœurants de rapidité. Les musiciens enchaînent les plans les plus décalés sans un battement de cil, passent des transitions surnaturelles avec une fluidité déconcertante. Les morceaux comme "Ripple of a Tear" ou "Time And Its Change" sont construits autour d'un thème récurrent autour duquel les musiciens, ces grands fous, construisent leurs arabesques. C'est avant tout pour l'auditeur l'accroche pour se repérer dans le morceau. Sans que cela en devienne pour autant évident: il faut avant tout avoir assimilé la structure de ces riffs déjà complexes en eux-mêmes. Pas de mystère: avant de commencer à apprécier Exivious, il faut d'abord l'écouter une bonne dizaine de fois, se le mettre dans l'oreille avant de commencer à ressentir les choses.

Voilà la question qu'on a envie de se poser avec ce genre d'albums, afin de savoir si on doit le classer dans la catégorie « démonstration sans intérêt » voire « inécoutable »: ressent-on quelque chose autre qu'un plaisir intellectuel ? Et là dessus, Exivious remporte la mise grâce au toucher incroyable des musiciens et à leur feeling d'artistes jazz. On redevient un fan de progressif émerveillé par une prouesse technique qui donne des sensations. Exivious n'abuse pas des effets. Mais une démonstration comme "Asurim" donne des frissons. Les musiciens sont des techniciens aguerris qui réussissent à communiquer toute l'excitation que peut provoquer un solo. Le jeu est d'une légèreté et d'une précision à toute épreuve, y compris dans les passages plus métal qui font intervenir un peu de double pédale. D'ailleurs on se demande parfois s'il était vraiment nécessaire de les garder: car finalement, leur caractère massif est complètement gommé pour ne garder que leur rapidité et leur toute relative saturation.

Les premières écoutes seront sûrement un peu déconcertantes: Exivious lie inextricablement les soli millimétrés et loquaces du métal avec les échappés ternaires des improvisations jazz. On a l'impression que le mode « liaison fondue entre les styles » a été activé. Le jeu de Stef Broks à la batterie alterne avec une facilité déconcertante les attaques lourdes avec les passes swinguées. La seule ombre au tableau est projetée par la présence des titres ambiants "All That Surrounds" part 1 & 2, deux morceaux où les claviers sont franchement mis en avant. Car bien qu'ils permettent de respirer entre deux leçons de technique, de même que certains passages échappés de "The Path" ou "Waves of Thought", ils manquent terriblement d'originalité. Ou plus simplement d'intérêt musical. Là réside peut-être la limite de Exivious: on pourrait soupçonner l'émotion de ne pas vivre en-dehors de la technique, de se nourrir d'un sentiment de respect voire d'admiration, mais dont l'effet aurait tendance à s'estomper avec le temps.



Alors quid de la portée de Exivious ? Ce tout premier album ne permet pas vraiment de trancher pour le moment. On lui reconnaîtra certes l'étiquette de style hybride, mais les aficionados du genre dépasseront rapidement le côté déconcertant du mélange pour rechercher des sensations moins éphémères, qu'ils auront peut-être peine à trouver. Mais n'enlevons rien pour autant au mérite de Exivious: celui d'avoir réalisé un album riche, cohérent et raisonnablement audacieux.



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