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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Arioch
(chant+guitare+basse)

TRACKLIST

1) Sword of Faith
2) White Stone
3) Jesus Saves!
4) A New Light
5) Blessed Curse
6) Living Temples
7) Anathema Maranatha
8) Anti-Flesh Nimbus

DISCOGRAPHIE

Salvation (2003)
Maranatha (2009)
Hekatomb (2018)
Deiform (2021)

Funeral Mist - Maranatha



Pour Salvation, Funeral Mist avait surpris son monde par un black metal puissant, brutal et racé brillamment composé et surtout vecteur d'une haine vindicative, d'une atmosphère et d'une personnalité intenses et imposantes. Entretemps devenu membre de Marduk, Arioch son unique membre permanent avait donc un poids sur les épaules au moment de la livraison de ce nouvel opus, d'autant plus qu'il a contribué à la réanimation de Marduk et que 6 ans se sont déjà écoulés depuis le précédent.

Le poids est tout virtuel, Arioch s'en foutant très probablement autant que de votre belle-mère. Il lance son album de manière surprenante sur une déclamation « It's the blood!! » lancée en écho et complètement inattendue. Le riff de la chanson et sa construction trouvent des chemins plus balisés vus sur Salvation notamment dans sa suite. Mais "White Stone" revient immédiatement briser nos habitudes et se permet de débuter par une attaque de guitare encore une fois spéciale, sorte de branchement de prise jack couplée à des beats de grosse caisse et basse. Arioch s'essaie alors à des performances vocales susurrées qui détonnent toujours. "Jesus Saves!" n'apportera pas beaucoup plus de réconfort avec une fin bruitiste mêlée d'un riff étonnamment mélodique et entraînant, quasi non saturé. Heureusement "A New Light" débute sur un riff morganesque sans en reprendre le blast.
En fait, Arioch sait toujours ne pas pousser le bouchon trop loin, car si les expérimentations sont légions, elles n'écrasent pas l'album ou les chansons. Chaque composition sait se ramener à une réalité black metal plus tangible qui satisfera et rassurera l'amateur de black metal. Pourtant on ne peut retirer à Maranatha (qui signifie « Notre Seigneur est venu » en araméen, on reste toujours dans une optique très religieuse, ou plus exactement, anti-religieuse, à ce sujet, remerciement à la pochette particulièrement dérangeante) sa verve. Reste que ce déferlement de pièces inattendues va en coller plus d'un au siège et les laissera sur le carreau. Le marteau d'Arioch s'abat sur nos esgourdes sans pitié apparente et le but est de servir l'album le plus personnel possible, le plus unique et mystique possible. Et c'est indéniable, le son est celui de Funeral Mist, ces guitares froides et lisses, cette batterie également froide et puissante et le chant fou, varié dans tous les sens, crié, raclé, déclamé, parlé.
Malgré tout cela, on note avec amusement une contamination du groupe par le passage remarqué chez Marduk. Certains riffs y font sans aucun doute penser et c'est ce que certains ce sont empressés de lui reprocher. Pourtant, il est vain de critiquer cette facette tant elle n'est pas prioritaire et que si ce Maranatha dérange, c'est avant tout pour ce qui le rend unique et opaque : cette volonté insatiable de déstabiliser l'auditeur (on appelle le passage à la Akira de "Living Temple") quitte à ne pas toujours faire le choix pertinent. Cela se ressent par une lassitude à l'écoute ou un manque de véritable repère. Néanmoins, la répétitivité maladive d'une "Blessed Curse", hypnotique et dévastatrice par son mid tempo inlassablement répété est à marquer d'une pierre blanche, parfait écho à "Circle of Eyes", l'effet de surprise en moins pour une fois.

Que penser de cet album au final ? Qu'il n'est pas destiné à tous, qu'il est peut-être parfois au-delà de la boursouflure artistique mais qu'il apporte indubitablement quelque chose au genre black metal. Une personnalité hors norme, des sons nouveaux et une volonté farouche de ne pas rentrer dans le rang, au prix de ces quelques incompréhensions. Fans de black pur, cet album s'adresse à vous, mais vous requerra d'avoir l'esprit sinon ouvert, du moins prêt à des... facéties.


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