CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Nornagest
(chant+guitare)
-Neraath
(guitare)
-Zarzax
(guitare)
-Phorgath
(basse)
-Menthor
(batterie)
TRACKLIST
1) Anteloquium
2) Sine Qua Non
3) Of Feathers and Flames
4) Lamp of Invisible Lights
5) Of Shrines and Sovereigns
6) The Edge of Agony
7) Divine Coagulation
8) Baal al-Maut
9) Nerxiarxin Mahathallah
DISCOGRAPHIE
Intro inquiétante et limite tribale. Hurlement lointain de la Bête. Mmmmhhh, ne serait-on pas dans un disque de black metal ? Ah mais oui, qu'on est con, il s'agit de Enthroned ! Bien sûr que nous avons droit à un cliché du black metal. Heureusement il est bien fait donc pas à se plaindre, on accepte tête haute et prêt à se plonger dans l'écoute avec sérieux. Petit rappel de la situation des Belges tout de même : Enthroned c'est l'éternel second couteau du black et dont la personnalité sonore était surtout marquée par son chanteur-crapaud Lord Sabathan désormais parti depuis 2006.
Que reste-t-il au groupe du coup ? Depuis ma dernière chronique, Pentagrammaton, quasiment la même chose finalement. Un 3e guitariste s'est greffé au line-up (rassurez-vous, il ne change pas grand chose) et le batteur a changé, mais la colonne vertébrale est la même. Nornagest règne donc toujours suprêmement du haut de son ancienneté. On continue dans cette veine black plutôt brutale, le blast est en effet monnaie courante, sonnante et trébuchante (d'ailleurs c'est dans ses passages les plus brutaux que le groupe est le plus à son aise). Les riffs sont bien dans la droite ligne de ce qu'on est en droit d'attendre. Quelques « originalités » (notez quand même les guillemets de rigueur, on parle d'originalité dans le cadre de Enthroned) à relever : des guitares éthérées lointaines d'arrière-plan sur "Of Feathers and Flames" à tendance post rock. L'effet est bien trouvé et l'adjonction est cohérente, elle renforce une atmosphère froide propice à la mélancolie.
Pour le reste il faut s'attendre surtout et avant tout à du réchauffé. On ne se refait pas, surtout au bout de 20 ans et donc toutes les compositions sont du black pur jus avec suivi appliqué du guide du genre. Les pas de côté sont excessivement rares et de toute manière dans l'optique de renforcer les ambiances, pas de souffler un vent nouveau. Cependant on apprécie l'effort de tenter des choses différentes des habitudes, c'est bienvenu et cela prouve au moins que le groupe n'est pas en pilotage automatique. Néanmoins difficile d'exprimer une quelconque surprise à l'écoute de cet album dont les riffs sont propres et efficaces (peut-être le fait d'entendre correctement la basse, ce qui fait plaisir). Tout est bien cadré, bien au milieu du chemin balisé, on est noir, on est méchant, on est black metal pur sang. Ca tombe bien c'est ce que cherchent de nombreux fans. Les autres qui ont besoin d'avoir des albums qui apportent un petit quelque chose en plus devront passer leur chemin car là n'est pas le but de Enthroned.
Cela ne servira pas d'aller beaucoup plus loin dans cette chronique, les jeux étant faits depuis le début du 1er riff. Si vous aimez le black metal que vous voulez absolument une nouvelle sortie respectant les codes du genre, vous aurez votre dose. Vous n'aimez pas les surprises également. Pour les autres, l'intérêt est inexistant, vous ne trouverez rien que vous ne cherchiez si ce n'est du black metal pas très raffiné. Très second couteau donc.