CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14/20
LINE UP
-Aphazel
(chant+guitare+claviers)
-Deadly Kristin
(chant)
-Jesus Christ
(guitare+claviers)
-Dhilorz
(basse)
-Grom
(batterie)
TRACKLIST
1)A Lurking Threat
2)Proxima Centauri
3)The Ancient Horadrim
4)In The Abyss Of The Cursed Souls
5)The Witch
6)Apophis
7)Satan's Children
8)Beyond The Realms Of Insanity
9)Audrina, My Sweet
10)On Blackest Wings
11)Eyes Of The Dead
12)Incarnating The Malignant Deity
DISCOGRAPHIE
Deux ans après Halls Of Eternity, qui ne marqua pas tant que ça la discographie du groupe Ancient, un des nombreux piliers de la scène black de la deuxième vague, le groupe essaie un retour en force avec Proxima Centauri, plus ambitieux, renouant avec ce qui a fait d’Ancient un groupe à part, depuis sa période The Cainian Chronicle et Mad Grandiose Bloodfiends. Si l’on a plaisir à retrouver ce black/thrash varié au chant écorché et à voir que le groupe essaye pendant une heure de se retrouver, c’est néanmoins avec quelques nuances que l’on s’accorde à parler de grand retour. A cette période, Ancient s’était un peu essoufflé, avant de pondre l’excellent Night Visit en 2004, mené par le même line up.
Ne jetons pas la pierre. Proxima Centauri ne manque pas d’idées, au contraire : les influences sont multiples, les variations de tempos comme l’approche très gothique-black metal et parfois thrash. Le chant de Deadly Kristin –ou plutôt ses interventions narratives- donnent un aspect sombre et lissé aux compositions, qui sont déjà très complètes. Oui, les compositions sont très travaillées, parfois complexes et menées comme une histoire avec ses rebondissements et ses ralentissements. On finit même les titres par un souffle, un peu comme si on vivait cette histoire en même temps. Prenez "In The Abyss Of The Cursed Souls" avec ses méandres de riffs et son dernier couplet en français. Prenez" The Witch", au goût sorcier, tordu. Prenez "Apophis" et sa rythmique endiablée. Prenez sinon le virulent et très catchy "On Blackest Wings" ou bien le très heavy "Eyes Of The Dead". Tout cela pour dire que Ancient s’est vraiment cassé la tête. Ca part dans tous les sens et il faut des écoutes attentives pour se faire une idée de l’identité de chaque titre, même si tous ne sont pas excellents ou traînent parfois en longueur ("Incarnating The Malignant Deity").
Aphazel au chant sent le démon et le vampire. Ses variations vocales le rendent très expressif, comme possédé. C’est une belle performance, soutenue par la voix de Deadly Kristin, sympa mais somme toute relativement … peu importante. Ancient signe ici un bon album de transition, à la production un peu plate dommage, qui a heureusement redonné un potentiel intéressant à ce groupe unique. La pochette immonde ne doit pas freiner l’écoute de cette œuvre, qui reste fortement inspirée et personnelle.