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CHRONIQUE PAR ...

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Lotus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 19.5/20

LINE UP

- Jus Osborn
(chant+guitare)

-Tim Bagshaw
(basse)

-Mark Greening
(batterie)

TRACKLIST

1) Return Trip
2) Wizard In Black
3) Doom Mantia
4) Ivixor B/Phase Inducer
5) Son Of Nothing
6) Solarian 13

 
Trop défoncé pour tout mettre en rouge.

DISCOGRAPHIE


Electric Wizard - Come My Fanatics...
(1996) - doom metal stoner Occulte et psychédélico-cosmique - Label : Rise Above



Sortez vos bourgeons verdâtres et collants, votre pipe à eau dégoûtante emplie d’eau croupie puante et votre briquet fétiche… Vous savez, celui avec une femme à poil dessus (une sorcière sans aucun doute) tout usé car Electric Wizard débarque dans votre appart’ d’ado boutonneux avec leur deuxième opus, Come My Fanatics… Vous ne reverrez plus jamais la lumière du jour, et non, celle du bout de votre pétard ne compte pas.

Il y’a des albums comme ça, de l’époque ou tout neuf qui vous laisse bouche bée du matin au soir et ce, peut-importe le nombre d’écoute. Come My Fanatics… fait parti de ce cercle très privé et prisé, le genre d’album ravageur capable de vous faire planer, bad triper et vomir en même temps. Après un premier essai, les magiciens anglais reprenne leur meilleur cannabis, le top du top des films d’horreur des 80’s et un joli documentaire sur l’espace pour nous pondre ce chef d’œuvre intemporel, et bon dieu quel putain de monument ! Un son reconnaissable entre mille, une ambiance toute particulière et un effet sur le corps et l’esprit que Redbull ne peut même pas imaginer atteindre. La basse est accordée plus basse que la zone la plus basse de l’univers, un ronflement pitché voilà ce que c’est, et cette voix… Complètement défoncée, haineuse et engourdie, c’est à vous coller des frissons terrifiants…Mais tellement jouissifs. A l’image de cette cover venue tout droit du fin fond du paradis des psychonautes, Electric Wizard nous fais balader de grés ou de force dans un univers cosmique, enfumé et graisseux à vous donner la nausée.
« Moi c’est Alex et il faisait chaud. Ouais, c’est le moins qu’on puisse dire, le thermomètre affichait 40°c dans ma banlieue hors de question de sortir jouer à mater la voisine dans sa piscine ou même d’aller acheter un nouveau rouleau de feuille de toute façon les rouleaux c’est chiant à déchirer et le joint n’est jamais parfait. Diego et Tim sont déjà dans ma chambre, les yeux rouge pourpre et un sourire débile sur la gueule en train de mater l’Odysée de l’espace 2001… Bah, quitte à ne rien faire autant chopper mon vieux bong bouteille en plastique et m’en couler quelques unes. Les murs tournent, ma lampe à lave vomit et ravale son liquide orangé lentement et le sol ondule au rythme de cette basse magmatique coulante et odorante rappelant bizarrement une grosse barquette de hash fondu. Mon t-shirt colle, mes mains sont moites, putain et ces solos hallucinogènes dilatés me donnent des sueurs froides. En réfléchissant bien, les compos sont pas vraiment complexes enfin, c’est du doom quoi mais de toute manière vu mon état une note de plus dans ces riffs hypnotiques et je dégueule mon 4 heures. Le plafond commence à s’ouvrir, c’est cool mais on n’a pas de plafond ouvrant. C’est quoi c’bordel ? »
« La lumière me brûle l’iris, la fumée filtre la lumière et c’est franchement désagréable. Le soleil n’est qu’une boule noire et gluante à la surface éclatant de temps en temps à la manière d’un marshmallow trop cuit. Il coule, déversant un torrent de lave mauve volante, brillante comme la surface de ma pipe. En parlant de pipe, il doit me rester un peu de cette "Solarian 13" cette nouvelle souche anglaise qui débute en douceur et qui vous écrase le crâne au fur et à mesure que le cerveau se sature des 19,96% de THC… Kof kof kof, waouh ! Et p’pa ! On a invité l’univers à bouffer dans ma chambre ou quoi ? Hahaha elle est bonne celle-là. C’est sur ce fond de solos endiablés et de sonorités drones que mon trip commence à déconner, la transpiration est abondante et mon front est trempé, quelques gouttes filtrées à travers mon duvet atteignent ma bouche, c’est salé mais ça rafraîchit. Et merde je commence à descendre, Tim tu m’envoies un buvard de "Return Trip" s’il te plait ? Ça va mieux, merci ! C’est quoi ce riff ? Simple mais efficace à mort, et ces solos démontent la tronche grave… Ma gerbe se répand le long de mon baggy, 3 mages vêtus de noir me tendent la main. Je suis Alex, le fils du néant et je n’ai plus jamais revu la lumière du jour. »


C’est ça Come My Fanatics… C’est une histoire, une ambiance, un décor, un scénario. Ça fait peur, c’est moite et ça pue la drogue douce. S’embarrasser de jargon technique de chroniqueur pour ce prodige n’est tout simplement pas envisageable. Sur ce deuxième opus, Electric Wizard nous prouve qu’il provient d’une autre planète, où tout est fondu, noir, poisseux et enfumé. Que dire de plus ? Rien. Fumez. Tripez et mourrez. Tel est la devise des magiciens… Et d’Alex à présent.


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