CHRONIQUE PAR ...
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Parker Jameson
(chant+guitare)
-Tony Keathley
(guitare)
-Shaun Andruchuk
(basse)
-Spencer Weidner
(batterie)
TRACKLIST
1) Be Dead or Die
2) Winter Desolation
3) Breaking the Madness
4) Virus of the Mind
5) Skyward
6) Before Hope Fades
7) Into Destiny
8) God of This World
9) My Catharsis
10) Convergence
DISCOGRAPHIE
Starkill avait surpris son monde avec un premier album original porté par son frontman Parker Jameson. Assurant le chant, la guitare, la composition et les orchestrations, l’homme à tout faire avait proposé un melodeath symphonique teinté de shred. Le mélange ne fonctionnait pas pleinement, mais on espérait que le groupe progresserait et assimilerait au mieux ses influences. Un an après seulement, voilà les Américains de retour (avec un changement de line-up de la moitié du groupe). Virus Of The Mind confirme-t-il les espoirs mis en eux ?
Dès le premier morceau, le doute s’immisce pleinement chez l’auditeur. Là où Fires Of Flies démarrait par un morceau étrange et glauque, Virus Of The Mind nous propose une introduction un peu cheap pour "Be Dead Or Die". Et une fois les guitares lancées, on comprend que l’on n’aura pas du tout la même originalité que dans l’album précédent. La partie shred des guitares est repoussée dans les soli et les orchestrations ne font qu’accompagner le reste, là où elles apportaient un vrai plus sur l’album précédent. "Be Dead Or Die" tire son épingle du jeu et fait preuve d’efficacité, mais il parait évident que Starkill rentre dans le rang et propose un melodeath beaucoup plus classique. On pense fort à Kalmah. L’album est du coup facile à assimiler, mais moins original. Là où il pouvait espérer se démarquer de la scène, Starkill a choisi de chercher à exploiter un filon déjà bien rempli. Mais a-t-il les qualités pour cela ? Car après un début réussi, la deuxième partie de l'album traîne un peu en longueur.
Cependant, il faut bien avouer que l’efficacité du groupe s’est accrue. Clairement, il y a une volonté d'accrocher plus fortement l'oreille de l’auditeur. En revanche, les ambiances variées (et parfois sombres) ont complètement disparu. "Skyward" apporte bien une touche un peu différente, mais l’ensemble se veut avant tout mélodique. Symbole de ce changement : le chant clair fait son apparition. Celui-ci s'affirme au fur et à mesure des pistes. Mais il est assez laid, trafiqué par des effets, là où le growl est plutôt réussi. "Before Hope Fades", mid tempo assez efficace, rappellera Amorphis avec ses notes de piano sur le refrain. Mais difficile d'accrocher à cette voix impersonnelle. Ainsi, on retiendra avant tout les parties guitares qui nous proposent des soli de haute volée et des riffs parfois originaux ("Winter Desolation"). La partie rythmique est très classique et manque de finesse. Mais c’est surtout la partie orchestrale, très poussée dans le premier album, qui est très en retrait, voire même absente.
Ce Virus Of The Mind évolue par petites touches vers une musique plus conventionnelle que son prédécesseur, mais sans pleinement convaincre. Les morceaux sont plus efficaces, mais perdent en originalité et en ambiance. Nul doute que l’album plaira aux amateurs de melodeath mid-tempo, mais il est difficile de ne pas être déçu vu les espoirs placés en ce groupe.