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CHRONIQUE PAR ...

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Silverbard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Chris Barretto 
(chant+saxophone)

-John Browne 
(guitare)

-Olly Steele 
(guitare)

-Adam Swan 
(basse)

-Mike Malyan 
(batterie)

TRACKLIST

1) I, the Creator
2) Origin of Escape
3) Atlas
4) Horcrux
5) Garden of Sankhara
6) The Alchemist
7) Quasimodo
8) Saga City
9) Jinn
10) I, the Destroyer
11) Samsara

DISCOGRAPHIE

Gnosis (2012)
The Amanuensis (2014)

Monuments - The Amanuensis
(2014) - metal prog metalcore djent - Label : Century Media



On critique souvent la scène djent d'être morte dans l’œuf, la faute au buzz qui a accompagné sa naissance. Buzz engendrant dans un effet de boule de neige des wagons entiers de groupes débarqués de nulle part en l'espace de quelques années. Un peu comme dans le metalcore en fait, où une fois passé des pionniers excessivement talentueux et novateurs (Periphery et TesseracT en tête), on a vu fleurir des légions de clones sans la moindre âme et surtout sans le moindre talent créatif. Mais comme toujours, le diable se cache dans les détails ! Monuments, groupe anglais à première vue des plus banals, parvient ainsi en 2012 avec son premier album Gnosis à se frayer un chemin dans la masse et s'imposer comme un nouveau nom important de la scène.

Une des principales figures de cette réussite s'appelle Mike Malyan, batteur ô combien talentueux - et ayant accompagné Rémi Gallego au sein de The Algorithm depuis. Maîtrisant avec une précision chirurgicale ses fûts comme ses tables de multiplications, ce petit génie du calcul mental parvient à insuffler un groove absolument divin et reconnaissable à toutes les compos du groupe, le détachant ainsi de loin de ses congénères. Polyrythmies en veux-tu, en voilà, le tempo virevoltant sait à tout moment rester intelligible sans se perdre dans des digressions purement techniques. Car on en vient au point clé, Monuments cumule les talents et sait faire autre chose que juste compter jusqu'à sept. Et parmi ces talents rares, on trouve une maîtrise de la mélodie et du refrain qui fait mouche, ce qui est mine de rien loin d'être donné à tout le monde. Rien que l'opener "I The Creator" met tout le monde d'accord avec un refrain qui colle d'entrée de gros frissons. Dans l'ensemble, l'approche est bien plus punchy (oserais-je dire tubesque ?!) et on s'éloigne un peu du gros dd-d-ddd-jent qui tâche de Gnosis, au profit de morceaux plus centrés sur la mélodie ("Atlas", "Horcrux", "Garden Of Sankhara", "Saga City"). Mais attention, les amoureux de polyrythmies en folie y trouveront largement leur compte ("Origin Of Escape", "Jinn").

Gnosis montrait un groupe plus que prometteur avec des compos fabuleuses et un talent insolent, permettant ainsi à la formation britannique de s'imposer insidieusement dans le top 10 de votre serviteur pour l'année 2012. Chris Barretto a la lourde tâche de succéder à Matt Rose derrière le micro, avec un CV qui a tout de même du poids pour assumer le poste puisque le gaillard a déjà officié au sein de Periphery dans des temps ancestraux. The Amanuensis se révèle un album travaillé d'une main de maître, avec un amour et un professionnalisme exemplaire, qui ne fait nullement honte à son prédécesseur, sans toutefois arriver à sa hauteur (le chant n'étant pas aussi marquant d'une part et l'effet de surprise étant légèrement passé). D'une même durée en temps de jeu, la qualité est relativement constante, même si on préférera réécouter la première face, la fin de l'album étant un peu en deçà ("Quasimodo", peu marquante et "I The Destroyer", pas très originale). On noter également la production excessivement dynamique pour l'époque actuelle qui est la preuve du soin apporté à l'enveloppe musicale de la galette.


The Amanuensis est indéniablement un très bon album, à des années lumières des productions standards de djent, mais sans toutefois parvenir à rééditer l’exploit de Gnosis. Monuments s'offre en tout cas un nouveau matériel en béton armé pour fouler les planches des salles et des festivals du monde entier pour les prochaines années à venir. Et c'est bien ça le principal, car vu la machine de guerre qu'est le groupe sur scène, on a hâte de les voir bientôt en tête d'affiche !


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