CHRONIQUE PAR ...
Shamash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
09/20
LINE UP
-Jeff Martin:
(chant+guitare)
-Stuart Chatwood
(basse)
-Jeff Burrows
(batterie)
TRACKLIST
1) The L.O.C
2) The Black Sea
3) Cypher
4) The Maker
5) Black Roses
6) Brazil
7) The 11th Hour
8) Submission
9) The Cass Corridor
10) Water's On Fire
11) The Ocean At The End
12) Into The Unknown
DISCOGRAPHIE
The Tea Party a su, au fil des années, se forger une solide réputation dans la sphère Rock. Les amateurs du genre n’ont pu qu’être attirés par les travaux de cette formation qui œuvre depuis le début des années 1990. L’excellente réputation dont jouit le trio canadien est loin d’être usurpée, tant la musique qu’il a élaborée est intéressante. Or, en 2004, le groupe a décidé de stopper ses activités avant de revenir, comme souvent dans pareil cas, sur sa décision au début des années 2010. Cette fin d’année voit donc paraitre un nouvel album. Se pose alors l’éternelle question : The Tea Party va-t-il réussir son retour ?
Premier constat : quel plaisir de retrouver le trio avec son identité si particulière. " The L.o.C " avec son riff qui fait furieusement penser à Led Zeppelin et notamment à "The Song remains the Same", ouvre le bal de très belle manière. Nous voilà donc plongés une fois de plus dans un Rock chaud et puissant, aux douces effluves des années 1970. L’ombre de Page et Plant plane au dessus de nombreuses compositions. Difficile en effet de ne pas rapprocher "Black Roses" et ses guitares acoustiques, ou "The Cass Corridor" et son harmonica, des travaux de leurs glorieux ainés britanniques. The Tea Party est aussi reconnu pour la qualité de ces arrangements où, depuis "The Edges of Twilight", les percussions et rythmiques orientales tiennent une place non négligeable. Quelle déception de se rendre compte que ces dernières sont quasiment absentes sur ce disque. "Cypher" esquisse quelques mélopées et rythmiques pouvant rappeler l’âge d’or des canadiens. Ce morceau est cependant bien loin de la qualité d’un "Siter Awake" ou de "The Bazaar".
Malgré la présence de nombreux éléments qui ont su contribuer au succès du trio, l’ensemble a du mal à retenir l’attention de votre serviteur. Peu de titres sont susceptibles d’être perçus comme de futurs classiques. Le très lourd "Submission", ou la reprise de Daniel Lanois, "The Maker", n’évoquent aucune émotion. L’album passe et force est de constater que cette huitième sortie est loin d’être remarquable. Les amateurs du groupe en seront pour leurs frais. Plus les écoutes passent et plus l’ennui gagne. Même lorsque le trio essaie de sonner comme Pink Floyd, ce qui est flagrant sur les deux derniers morceaux, rien n’y fait. On aimerait y croire, se laisser bercer par ses mélodies enivrantes, mais l’ensemble sonne bien trop calculé et trop peu pertinent. La participation discrète d’une légende du Rock, en la personne de Ian Anderson sur le titre éponyme, ne permet pas à ce disque de décoller. Notons malgré tout l’excellente prestation de Jeff Martin aux vocaux, toujours aussi chauds et profonds.
The Ocean At The End se révèle au final un opus décevant. Le retour de The Tea Party a tellement intrigué, tant d’espoirs ont été nourris, pour finalement se retrouver avec douze titres assez peu inspirés… Que dire de plus, si ce n’est que l’on est bien loin des années 1990. Gageons que si futur album il y a, ce dernier soit d’une qualité nettement supérieure. Avec cette huitième sortie, nombreux risquent d’être les fans qui, à la fin, se noieront dans cet océan musical…