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CHRONIQUE PAR ...

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Silverbard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Spencer Sotelo
(chant)

-Misha "Bulb" Mansoor
(guitare)

-Mark Holcomb
(guitare)

-Jake Bowen
(guitare)

-Adam "Nolly" Getgood
(basse)

-Matt Halpern
(batterie)

TRACKLIST

1) A Black Minute
2) MK Ultra
3) Heavy Heart
4) The Event
5) The Scourge
6) Alpha

7) 22 Faces
8) Rainbow Gravity
9) Four Lights
10) Psychosphere

DISCOGRAPHIE


Periphery - Juggernaut : Alpha



A peine remis de la baffe qu’a été leur deuxième album, Periphery revient à la charge avec un double album ou plutôt deux albums. Car bien que répondant tous deux au même patronyme « Juggernaut », l’« Alpha » et l’ « Omega » sont en effet parus sous deux entités différentes de format 40 minutes. Un excellent choix et on se félicitera une fois de plus que ce genre d’initiative semble vraiment revenue à la mode, l’époque des albums étouffants de 80 minutes semblant n’être plus qu’un lointain vilain souvenir. Qui dit deux albums, dit évidemment deux chroniques. Attardons-nous donc premièrement sur le premier volet de ce cru 2015.

Si Periphery a connu un succès planétaire depuis son tout premier album grâce à la renommée déjà bien établie de ses musiciens dans le cercle djento-g33k, il a fallu attendre son second opus bien intitulé This Time It’s Personnal pour se rendre compte du véritable talent du quintet de manière irréfutable, malgré des erreurs de jeunesse vite corrigées. Bénéficiant du lourd statut de leader de la scène djent, peut-être un peu escroqué à ses débuts, l’orgueil aura su tirer Periphery vers le haut, si bien qu’avec des progrès constants, plus personne ne cherche désormais à leur retirer ce titre. En effet, au-delà d'une aisance technique écoeurante, le groupe a su parfaire son écriture mélodique, et du coup s'est vu capable de pondre des tubes en puissances ("Scarlet" pour ne citer que le plus exceptionnel), capacité que l'on retrouve sur ce Juggernaut : Alpha avec "Heavy Heart" et surtout "Alpha", dont le refrain vous collera à la peau pendant longtemps. N'hésitant pas à pousser le bouchon très loin dans le mielleux, l'efficacité parfaite des chansons les plus radiophoniques est une nouvelle preuve de la maturité des Américains tant dans l’écriture que dans l’interprétation. Car oui, s’il y en a bien un qui va vous éblouir tout au long de l’album – et encore plus qu’avant - c’est bien le camarade Spencer Sotelo qui, s’il y a quelques années encore pouvait encore vivre dans l’ombre du grand Chester Bennington (Linkin Park pour ceux qui auraient oublié), est désormais une référence de la scène et même bien au-delà ! Certes les puristes n’hésiteront pas à sortir leurs pancartes « emo-gay » à son égard, mais quelque part nous préférerons de nous moquer de leur ignorance…
"MK Ultra" explose tout d’entrée avec un groove de brutasse, dans la droite lignée d’un "The Walk" ou "Zyglrox" en plus aéré et digeste toutefois, à l’image du final jazz complètement décalé qui coupe net avec le reste – mais semble toutefois un peu tomber comme un cheveu sur la soupe. "The Event" fait office de fausse transition avec un instrumental inquiétant et moins électronique que par le passé (on se souviendra du formidable "Epoch" allant magnifiquement flirter avec l’IDM), mais convaincant. On retiendra en fait surtout le superbe enchaînement avec  le morceau suivant, "The Scourge", sur des nappes de mellotron sorties d’absolument nulle part ! Ce titre est indubitablement le plus marquant de la galette avec un début calme ou Sotelo fait encore une fois des merveilles, modulant son organe vocal dans un déversement de frissons. Puis vient la cassure à la deuxième minute sur les arpèges dissonants façon Vildhjarta, accompagnés de murmures grognés syncopés rappelant Jonathan Davis ou Daniel Gildenlöw, avant l’explosion sur LE riff djent de l’album. A peine remis de ce moment de grâce que le riff enchaîne de suite sur un plagiat de Devin Townsend, aussi outrageux que génial dans l'absence de transition. Si ces dernières phrases ont viré au « name-dropping », ce n’est pas tant pour étaler la culture musicale de votre serviteur que pour démontrer la versatilité incroyable de la bande, qui est parvenu plus que jamais à parfaitement digérer toutes ses influences pour en extraire le meilleur. C’est bien souvent le signe des grands.

L’opener fabuleux qu’est "A Black Minute" mériterait sans doute un développement de louanges tout aussi long, que l’on résumera par souci de concision au qualificatif de digne héritier de "Muramasa" du précédent album. Je n’aurai pas parié une cacahuète sur la possibilité de surpasser le génie de ce dernier, c’est pourtant chose faite. Periphery n’oublie pas non plus ses géniteurs avec le combo "Rainbow Gravity" / "Four Lights", hommage non caché au Shuggah tant dans le riff introductif à la "Stengah" du premier, que dans la structure casse-cervicales du second. Enfin, le dernier titre "Psychosphere" est sûrement le plus ambitieux du disque, avec des thèmes qui seront repris par la suite. Pour le meilleur ou pour le pire ? La réponse au prochain épisode !


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