CHRONIQUE PAR ...
Ptilouis
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Nils Cheville
(guitare)
-Benjamin Bardiaux
(claviers+programmation)
-Antony Miranda
(basse+percussions)
-Aymeric Thomas
(batterie+clarinette+machines+moog)
TRACKLIST
1) I-Petit traité de futurologie sur l'Homo cretinus trampolinis (et son annexe sur les nageoires caudales)
2) II
3) III
4) IV
5) V
6) VI
7) VII
8) VII
9) IX
10) X
11) XI
12) Petit traité de futurologie sur l'Homo cretinus trampolinis (et son annexe sur les nageoires caudales) (version orchestrale)
DISCOGRAPHIE
Amateurs de chats et musiciens, les gars de Pryapisme sont des chat-huteurs, des chat-pardeurs, faisant du chat-rivari en musique qui chat-rme le chat-land. Alors forcément, chat-cun de leurs morceaux sont chat-rgés de bizarreries chatoyantes et chat-loupées et de mélodies en-chat-ssées dans un cha(t)os indescriptible. Leur dernier chaton ne pouvait échapper à notre attention après leurs deux premiers chats si bien é-chat-faudés. Alors tentons de chat-voir si tout ce chat-rabia est assez bien a-chat-landé pour en justifier l’achat.
Vous l’aurez compris avec cette intro, non seulement les Français de Pryapisme aiment les chats, mais ils officient dans un metal fortement nawak à haute tendance bordélique à base de couches et de sous-couches superposées dans un millefeuille sonore difficile à digérer d’un coup. D’ailleurs, le titre de cet E.P ne trompe personne puisque si son petit nom est Futurologie, vous pouvez aussi le nommer avec tout le respect qui lui est dû, c’est-à-dire, Petit Traité de futurologie sur l’homo cretinus trampolinis (et son annexe sur les nageoires caudales)… Allez, au diable la bienséance et appelons-le Futurologie, ça fera fuir moins de gens. Sinon comment ça se présente, cet E.P ? Eh bien, contrairement aux précédents albums, vous aurez ici le droit à un unique morceau instrumental de vingt minutes, découpé en plusieurs parties afin de ne pas perdre l’auditeur. Bon je mens, il y aussi le même morceau dans une version orchestrale, mais tout le monde s’en fout (elle est bien, hein, mais c'est pas pour ça qu'on écoute le groupe !). Alors hop, allons disséquer la musique !
Moins metal au premier abord, ce qui peut s'expliquer par la présence d'un orchestre, Pryapisme sonne plus mâture avec des transitions mieux travaillées et parfois moins abruptes que celles des précédents albums, mais c'est aussi du au fait que nous ayons à faire à un seul long morceau. Toutefois, les gars ne perdent pas de leur superbe sachant toujours aussi bien mélanger des passages groovy d'une densité assez rare (I, VII) avec des moments beaucoup plus WTF où le chiptune se mélange aux paroles absurdes de films (II) pour de temps à autres déboucher sur des moments orchestraux voire électro bien malsains (VIII) où la sinuosité des mélodies ajoute à la déstabilisation de l'auditeur. Bref, du pur Pryapisme qui n'étonnera pas les amateurs de Hyperblast Super Collider. Et pourtant, sur ces allures de musique foutraque, le chat a quelque peu évolué avec des moments électro largement plus présents et des enchaînements impeccables à l'image du milieu de l'E.P. où les parties IV, V, VI et VII s'emboîtent parfaitement. On sera peut-être un peu moins fan du délire final purement orchestral, mais cela reste dans l'esprit sans limite du groupe.
Futurologie semble être une suite assez logique à Hyperblast Super Collider tant il montre en quoi les Français ont su faire évoluer leur musique tout en gardant leur identité. Moins brutal que le précédent, plus maîtrisé dans sa production et dans ses transitions, mais toujours aussi difficile à apprivoiser, ce petit E.P. laisse présager de très bonnes choses pour la suite. Un achat conseillé pour les amateurs de musiques foldingues.