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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 16/20

LINE UP

-André Matos
(chant+claviers)

-Rafael Bittencourt
(guitare)

-Kiko Loureiro
(guitare)

-Luis Mariutti
(basse)

-Ricardo Confessori
(batterie)

TRACKLIST

1)Wings Of Reality
2)Petrified Eyes
3)Lisbon
4)Metal Icarus
5)Paradise
6)Mystery Machine
7)Fireworks
8)Extreme Dream
9)Gentle Change
10)Speed

DISCOGRAPHIE


Angra - Fireworks
(1998) - heavy metal - Label : SPV



Et maintenant quoi? Telle était la question posée par Holy Land, album qui avait placé la barre si haut qu'on voyait difficilement comment Angra pourrait faire mieux, voire seulement aussi bien. Le nouvel album du groupe était de fait attendu comme le loup blanc. La formation brésilienne allait-elle transformer l'essai? Etions-nous réellement en train d'assister à la naissance d'un très très grand groupe? Puis Fireworks arriva, et nous sûmes. Non, ce ne serait pas Holy Land Pt.2. Et oui, Angra était (snif) un très très grand groupe…

Bittencourt, Matos, Mariutti, Confessori et Loureiro. Un line-up, trois albums, trois styles de métal différents, une seule "patte", et énormément de talent. Le speed virtuose d'Angels Cry avait laissé place à la mixture unique de métal mélodico-brésilien teinté d'influences symphoniques de Holy Land. Et bien pour Fireworks, Angra prend tout le monde à contre-pied et part dans le métal pur. Car voici ce qu'est Fireworks: un putain d'album de heavy. Le premier titre, "Wings Of Reality", tape bien dans la veine speed avec moults instrumentations, mais d'entrée le travail effectué sur les guitares est saisissant. Fini le son clinique et trop faible des grattes d'Holy Land (point faible de l'album), ici on a le son de Chris Tsangarides, réjouissant et massif. "Wings of Reality" n'est pas un titre qui me transporte, mais les inénarrables Loureiro et Bittencourt s'en donnent à cœur joie, et ça laisse rêveur.

La tonalité de l'album n'est pas représentée par cette entrée en matière, car comme je le laissais sous-entendre plus haut, l'idée derrière Fireworks c'est bien ça: Angra SANS les influences brésiliennes ni la musique classique. Qui aurait pu s'y attendre? Cet album est articulé autour d'une majorité de titres heavy débarrassés de l'habituel habillage de claviers et d'arrangements, et qui font mortellement mal. Bien sûr, Angra reste Angra et balance deux compos s'inscrivant dans leurs anciennes directions musicales, tout en innovant: "Lisbon" et "Gentle Change". La première est une power ballade symphonique (avec un vrai orchestre) de toute beauté. Les couplets au clavecin sont fins, et on se réjouit de voir Matos expérimenter son registre plus grave, avec succès. "Gentle Change" est un titre délassant, porté par des percussions simples mais agréables, limite pop au début pour s'énerver après. Ce titre traîtant de la perte de l'innocence et du passage à l'age adulte est le plus brésilien de l'album, dans une approche à la Holy Land, en plus soft. Et le reste est métal.

Jamais le groupe n'aura autant été comparé à Iron Maiden que durant cette période. Line-up classic metal, innovation, musiciens hors-normes, et enfin cette musique. Les compos maîtres de Fireworks sont du heavy jubilatoire, du métal à base de guitares, d'harmonies, de rythmiques et de soli. Le chant de Matos est insolent de maîtrise et de talent, et cet album le voit à son plus haut niveau dans son ancien"style, avant qu'il n'aille piquer le vibrato à Tobias Sammet tout en rajoutant de l'agressivité à sa voix (hé hé). Pour la première fois, on peut profiter du jeu de Confessori car sa batterie sonne enfin comme quelque chose, bien que la grosse caisse soit encore un poil sous-mixée à mon goût. Quant aux guitares… j'en ai déjà parlé, non? C'est un travail d'orfèvre. La chanson "Petrified Eyes" envoie le bois comme rarement. Ce n'est que cascades de riffs. Ca balance de la note, sans jamais casser la dynamique d'un morceau mid-tempo et varié. Le pont mélodique à deux guitares est un passage que j'utilise régulièrement pour montrer aux gens ce qu'est le son de guitare heavy. Quelques secondes d'incroyable pureté, de calme, de lumière, avant de repartir dans un refrain surheavy où Matos nous prouve encore une fois à quel point il est exceptionnel.

Paradise est une autre chanson qui explose littéralement les standards du groupe. C'est sombre et beau. Le thème principal reste une de leurs plus belles créations, pour leur chanson la plus noire, la plus mélancolique, et aussi une des plus puissantes. Tout le temps, ce sens de la mélodie, et cette volonté perceptible de faire sonner leur musique la plus métal possible, c'est un régal, et un succès total. "Metal Icarus", "Extreme Dream", "Mystery Machine", autant de titres d'un heavy pur qui ne se cachent plus derrière des barrages de double pédale, un tempo frénétique, ou des arrangements sans fin. C'est en mettant de côté ce qui, croyait-on, constituait l'identité et la marque de fabrique des brésiliens que ces derniers ont réussi à nous montrer ce qu'ils étaient vraiment : des métalleux. Et des bons…

Pas possible de finir cette chro sans évoquer le cas "Speed". Cette dernière chanson fait encore se bouffer les couilles les apprentis gratteux de tous horizons. Jamais la paire rythmique n'avait balancé autant de notes à la seconde, dans un titre qui évite la facilité en refusant… d'être speed!! Les rythmiques speed sur un tempo normal sont une caractéristique récurrente de cet album, et "Speed" est vraiment une chanson très intéressante dans ce sens, car la batterie impose un mid-tempo pendant la plupart du titre, tandis que les deux grattes foncent à bride abattue. L'intro est un plan culte (avec celle de "Paradise", ça fait deux intros cultes pour un seul album…), et la montée finale de Matos un autre moment de légende. Mais pourquoi se sont-ils pris la tête… Pourquoi nous avoir fait ça, dieux du métal? Pourquoi nous avoir privés d'un des plus grands groupes de sa génération?


Ni Rebirth (no comment) ni Ritual de Shaman (pourtant très largement sous-estimé à mon sens) n'atteindront les sommets des trois premiers albums d'Angra. Fireworks n'a pas autant innové qu'Holy Land en son temps (d'où la différence de note), mais il reste le chant du cygne d'un groupe hors normes et constitue surtout une formidable leçon de métal. A posséder.


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