CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Antony
(chant)
-J-V
(guitare)
-Jani
(guitare)
-Eero
(basse)
-Jarno
(batterie)
TRACKLIST
1)Circus Of Fools
2)No Talk Without The Giant
3)Ghost Of The Seasons
4)Tyrannize
5)The Shadow Gallery
6)Where I Stand
7)Border Of The Real World
8)Dying Without A Name
9)The Cardinal Point
DISCOGRAPHIE
Les jeunes loups finlandais de Machine Men sont de retour avec un logo pompé sur celui de Sonata Arctica, et accessoirement un nouvel album. Circus Of Fools qu’il s’appelle. Pas de surprise majeure, il s’inscrit pleinement dans la droite lignée de son prédécesseur Elegies, sorti il y a presque deux ans. A l’époque déjà, allaient bon train les comparaisons avec Edguy ou Bruce Dickinson version solo ; mais cela n’a pas l’air d’avoir traumatisé les garnements, puisqu’ils enfoncent avec Circus Of Fools le clou de l’hommage revendiqué encore un peu plus. Et ils en sont fiers, les saligauds.
Le heavy-metal version édulcorée est rarement aguicheur de nos jours, et ce dernier Machine Men ne va pas nous faire mentir. Avec un niveau technique somme toute assez limité, il ne faut pas s’attendre à une refonte du style. Les riffs thrashisants que l’on retrouve de çi de là ("Circus Of Fools", "Tyrannize", "Dying Without A Name") rappellent les tentatives plus ou moins réussies de l’ami Roy Z de faire sonner moderne, à la toute fin des années 1990, les artistes les plus conservateurs en quête de renouveau. Aujourd’hui, la saveur n’est plus la même. Cela ne suffira pas aux hommes de la machine pour leur permettre de se démarquer.
Le chant d’Antony, oscillant entre Tobias Sammet et Bruce Dickinson, a gagné en étendue et en puissance. Sur un titre musicalement peu impressionnant comme "Ghost Of The Seasons", il fait mouche et fait ressortir le caractère spontané et énergique de la composition. Un condensé d’initiatives mélodiques, sur fond de riffs grassouillets, assez intéressant. Mieux, "Where I Stand" et "The Cardinal Point" jouent la carte « épique » et, par le biais d’artifices loin d’être extraordinaires (guitare folk, piano, on a vu plus exotique, non ?) sortent des sentiers battus par Circus Of Fools. Machine Men tient là quelque chose, d’autant plus contrasté que pas loin se trouvent les cavalcades n fois entendues de "Border Of The Real World" et de "Dying Without A Name". On aurait aimé que "The Shadow Gallery", avec un titre aussi explicite, se frotte davantage au metal progressif. Tant pis.
Toutes les facettes du style sont utilisées : chœurs, « whoooo », leads, soli, unissons, etc. De ce côté, rien n’a réellement de quoi mettre en valeur Machine Men. Les bonnes idées sont trop diluées dans un ensemble juste correct pour apparaître comme autre chose qu’un coup de chance.
Troisième album pour Machine Men, mais ça ne décolle toujours pas. A la différence du pré-cité Sonata Arctica, qui en l’espace de quelques années est parvenu à apporter de la valeur ajoutée à un style musical en perdition. C’est ce que l’on est en droit d’attendre d’un combo avec l’ambition de Machine Men. Reste qu’un concert de ces jeunes gens ne doit pas être foncièrement désagréable, bien au contraire.