CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
11/20
LINE UP
-Frédéric Slama
guitare+claviers)
-Tommy Denander
(guitare+basse+claviers)
-Joey Heredia
(batterie)
+ guests
TRACKLIST
1)How Could I Ever Forgive Her
2)Don't Ever Say Goodbye
3)One More Chance
4)Like An Open Book
5)The House Of Love
6)Tears In The Rain
7)I Won't Give Up On You
8)The Spark Of My Soul
9)Last Chance At Love
10)L. A. Winds
11)Give A Little Love
12)Lost In Your Eyes
DISCOGRAPHIE
Ca a au moins le mérite d'être clair : on ne parlera pas de thrash ni de death dans cette chronique. Le nom du projet, c'est aussi l'enjeu du projet : jouer de la musique rétrograde pas bien violente. A l'origine d'AOR, un ex-journaliste français passionné par ce style musical : Frédéric Slama. Depuis 2000, il réunit sur ses albums nombre de chanteurs, plus ou moins passés dans l'oubli, sur des compositions qui devraient vraisemblablement suivre le même chemin. Qu'importe, c'est la passion qui parle. AOR n'est après tout que la concrétisation du rêve de Frédéric Slama : exporter la musique made in Los Angeles et pérenniser son existence à l'étranger.
Notons tout de même la participation de Steve Lukather, toujours bel et bien actif avec Toto, et celle de Philip Bardowell, qui continue de tourner en solo. Toto n'est d'ailleurs pas très loin sur "How Could I Ever Forgive Her" et ses claviers si caractéristiques. Le guitariste Tommy Denander a le sens du solo et il a l'occasion de le prouver sur cet ouvreur en particulier. Les mélodies vocales, élément essentiel dans ce registre de rock, sont loin d'être inoubliables ; le sentiment de déjà entendu reste présent sur toute le longueur du disque, même si "The House Of Love" et "L.A. Winds" tirent leur épingle du jeu grâce à des refrains directs et aisément mémorisables. Tout à l'invese, "The Spark Of My Soul" ou "Tears In The Rain" sentent le renfermé, il ne s'y passe rien, et l'on s'ennuie ferme.
Dans la même logique, les textes nous servent la traditionnelle soupe pleine de bons sentiments. Il s'agit de passer au-dessus. Les choeurs de "Like An Open Book" ne manquent pas d'évoquer un autre pilier de l'AOR, à savoir Foreigner (souvenez-vous, "I Wanna Know What Love Iiiiis...") et c'est heureux, car un disque d'AOR contemporain qui ne ressemblerait ni à Foreigner ni à Toto ne mériterait en aucun cas cette appellation. N'empêche que la plupart des chansons de L.A. Attraction passe inaperçue, car sonner "comme" ne fait pas tout, et il est bien difficile, lorsque l'on ne partage pas le violon d'Ingres de l'homme de ce "one-man band", de ne pas les trouver anecdotiques. L'idée et l'initiative sont à saluer, mais le résultat ne fera jamais l'unanimité.