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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 10/20

LINE UP

-Nico
(chant)

-Pierre
(guitare)

-Paskual
(guitare)

-Erwan
(basse)

-Toki
(batterie)

TRACKLIST

1)Requiem
2)Dieu dans leur monde
3)De ma plume
4)Aussi loin que le regard des anges
5)Passion
6)Hommes d'honneur
7)Le mal par le mal
8)Et la douleur est la même
9)Au coeur de l'arêne (Ad mortem)
10)Outro

DISCOGRAPHIE


The ARRS - Et la douleur est la même



Tiens, un groupe de thrashcore français, quelle surprise! Bon, arrêtons d'être mauvaise langue: ce n'est pas parce qu'une scène est saturée qu'il faut mettre tous les groupes dans le même panier. The ARRS est une formation qui emprunte autant à Slayer qu'à Biohazard ou Barcode au niveau stylistique, et qui nous assène son métal agressif et syncopé avec une grande conviction. Portrait d'un groupe qui n'en veut.

Ce n'est pas évident à la première écoute, mais ce groupe chante en français. Pas évident car le registre hardcore traditionnel du chanteur (aigu, dans la lignée d'un Chimaira par exemple) ne laisse pas une grande place à la compréhension de ce qu'il dit. Dommage, mais le problème existe également chez d'autres formations parfois renommées, comme Eths par exemple. En tout cas The ARRS est un groupe de niveau pro: ledit chanteur est très efficace à défaut d'être innovant ou varié, les guitares savent balancer des rythmiques assassines en salves très rapides, et si la basse n'est pas très mise en valeur le batteur est un modèle de musicien thrash: à la fois rapide de ses mains et pieds, puissant, précis et fin quand il le faut. Pour le son on est dans une prod plutôt crue, et la saturation des guitares a un côté un peu sale qui plaira aux fans de hardcore mais sûrement moins aux fans de thrash.

C'est donc carré, très bien joué et bien dans la tradition: on ne relève aucune errance en dehors des genres thrash et hardcore à part le refrain mélodique du titre "Aussi loin que le regard des anges" qui tape dans le nu-metal, mais il est unique sur l'album... tant mieux d'ailleurs, ça passe assez mal. Qu'est-ce qui motive donc la note plutôt faiblarde de cet album? Et bien sans en arriver au stade d'un Settle The Score - groupe dont les riffs sont totalement interchangeables - il faut malheureusement constater que rien ne ressemble plus à un riff de The ARRS qu'un autre riff de The ARRS. L'influence principale reste les groupes à la Slayer ou Grip Inc., donc la tonalité quasi-unique ne choquera pas le connaisseur... Mais tout le talent des deux formations en question est de savoir proposer dans le cadre restreint du thrash un florilège de riffs différents et de compos bien distinctes. Le song blind test (pratique de chroniqueur consistant à mettre un bout de chanson au hasard et de voir si on arrive à la reconnaître) est un échec total: quasiment impossible de distinguer une compo d'une autre. Ouch.

Cet état de fait est dû à un nombre assez important de tics de jeu des musiciens, les guitaristes en particulier. Les accélérations main droite sur la corde à vide, on s'en lasse! Et quand plus de deux-tiers des riffs suivent la même formule, à savoir ramonage de corde à vide coupé par des notes ça et là, on commence même à trouver le temps long. C'est bien simple, il a fallu que je vérifie sur mon fidèle iTunes la première fois que j'ai écouté l'album qu'on était bien passé de la plage un à la plage deux! Car non seulement The Arrs sonne comme un bon nombre de groupes existant dans la scène thrash US, mais en plus les Français passent leur temps à se répéter... En fait le seul facteur le séparant d'une formation américaine est le chant en français. Et comme je l'ai dit, il n'est pas intelligible, en plus d'être linéaire.


Bon, ce groupe n'est pas dénué d'attrait: les passages parlés sont plaisants car on comprend enfin ce que le chanteur dit, et certains riffs cognent tout de même assez sévèrement. La dynamique des compos est étudiée et il est rare qu'un titre tombe complètement à plat ou ennuie. Mais les riffs réussis sont noyés dans la masse des riffs convenus et répétitifs, et la dynamique des compos est plombée par leur côté uniforme sur la longueur de l'album. ... Et la douleur est la même est donc un CD décevant au final malgré quelques chansons qui se détachent du lot. Sur scène ça doit sûrement bien faire mal, mais sur album c'est très vite lassant. Dans la série groupe français thrashisant qui fait mal, je vous conseille plutôt Drifting Breed.


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