CHRONIQUE PAR ...
Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
8/20
LINE UP
-Renato Tribuzy
(chant)
-Gustavo Silveira
(guitare)
-Sidney Sohn
(claviers)
-Chris Dale
(basse)
-Marcos Barzo
(batterie)
+ moult guests prestigieux
TRACKLIST
1)Intro
2)Agressive
3)Divine Disgrace
4)The Attempt
5)Forgotten Time (feat. Loureiro)
6)Nature Of Evil (feat. Loureiro & Sinner)
7)Absolution (feat. Scheepers & Grapow)
8)Final Embrace (feat. Sheepers & Sinner)
9)Web Of Life (feat. Grapow)
10)Execution (feat. Loureiro)
11)Tears Of The Dragon (feat. Dickinson, Dale & Roy Z)
12)Beast In The Light(feat. Dickinson, Roy Z)
DISCOGRAPHIE
Tribuzy -
Execution Live Reunion (DVD)
Tribuzy, pour son premier live sous ce nom, a décidé de faire comme les grands en proposant son live sur deux formats : CD et DVD. Après une reflexion assez basique et un coup d'oeil aux track lists respectives des deux formats, on se rend compte qu'on y gagne au change en prenant la version DVD : deux reprises en plus, des bonus, et l'image qui va avec. Seulement voilà, l'auditeur averti qui a déjà jeté une oreille sur la galette audio sait à quoi s'attendre : un relatif massacre de la part de Renato. Est-ce qu'un changement de support peut redresser la barre? Rien n'est moins sûr...
Autant ne pas faire durer le suspense inutilement (suspense déjà tué par l'apparition de la note de toute façon) : il s'agit encore une fois d'un gâchis. Et pourtant, un chanteur charismatique sait parfois faire oublier ses lacunes vocales par un jeu de scène intéressant. Mais non, encore une fois, Renato retombe dans ses travers à vouloir imiter, voire singer ceux-là même qui sont ses invités sur scène en essayant de sauter et de courir partout sans le moindre charisme, ce qui explique aussi lesdites approximations au niveau du chant. De plus, le public est assez peu réactif compte-tenu du fait que le concert ait été enregistré à Sao Paulo, ville connue pour son ambiance de folie et choix assez facile lorsqu'il s'agit d'enregistrer un live. Pourtant, les éléments sont là pour donner un show de qualité : des guests prestigieux (Kiko Loureiro, Bruce Dickinson, Ralf Scheepers, Roland Grapow... excusez du peu), un light show de bonne facture, une salle réputée, des compos de qualité et de bonnes reprises... Mais non, c'est encore une fois l'élément central qui fait défaut ici en la personne de Renato Tribuzy.
Et quelque part, la présence de tous ces guests en est bonifiée, puisqu'ils amènent une aération salutaire qui permet tout de même de se raccrocher après quelques moments insupportables. On a le droit par exemple a un petit Primal Fear avec "Final Embrace", ou encore a une version inédite de "Tears of the Dragon" fort agréable, assez reggae voire jazzy par moment. D'ailleurs, il est à noter que ces deux versions se font sans Renato, ce qui n'est pas un mal en l'occurence, mais quel intérêt d'inviter des guests et de les faire chanter des chansons à eux, ce qu'ils font très bien tout seuls? On a également le droit à un documentaire assez intéressant, sous-titré en anglais si nécessaire, qui explique la génèse de l'album et du live qui en a suivi. D'ailleurs, on se rend compte que le concert a sûrement été coupé, puisqu'on on peut apercevoir dans ce making-of un extrait avec Bruce Dickinson à la batterie!
Vous l'aurez compris : à vouloir jouer tout de suite dans la cour des grands, Renato en a oublié d'apprendre les bases : il ne suffit pas de courir partout pour être charismatique, il ne suffit pas de monter aigu pour chanter bien, il ne suffit pas d'avoir de nombreux guests pour faire un live de qualité. Un beau gâchis donc, même si il ne sera sans doute pas intéressant de suivre le bonhomme à l'avenir tant ses compositions sont de qualité, même si souffrant encore une fois de leur jeunesse et d'une spontanéité parfois mal maîtrisée.