Tyrant Fest 2022


Tyrant Fest

UN REPORTAGE DE...




SOMMAIRE

Jour 1 : 12 novembre 2022
Jour 2 : 13 novembre 2022

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Jour 1 :12 novembre 2022



Enfin ! Après deux années d’absence pour cause de pandémie de Covid, c’est avec un immense plaisir que nous nous apprêtons à découvrir la nouvelle édition du Tyrant Fest. Pour qui n’est pas familier avec cet événement à la renommée pourtant établie, il faut rappeler que ce dernier fait le bonheur des amateurs de metal extrême. Deux journées de novembre, placées sous le signe de la noirceur musicale, comme un effet miroir à la couleur du paysage, dominé par les terrils de la fosse n°9-9 bis située à Oignies, dans le bassin minier des Hauts de France. Le Métaphone accueille donc une fois encore le festival, permettant à chacun de profiter d’un lieu agréable, tout en découvrant un pan du patrimoine régional.

Au soleil initial succède un brouillard de plus en plus dense qui s’installe avant notre arrivée sur le site. Comme pour mieux nous préparer et nous mettre dans l’ambiance. Malgré une affiche des plus alléchantes, les organisateurs ont dû gérer quelques soucis de dernières minutes. À commencer par l’annulation du set d’Otargos, le groupe ayant été victime d’un accident de la route, alors qu’il se rendait au Tyrant Fest (heureusement, sans gravité, semble-t-il). Ou encore le forfait de Au-Dessus, pour cause de Covid. Pas de quoi entamer pour autant le moral des troupes venues en nombre pour en découdre. Les aléas de la vie font que c’est à la fin de la prestation de SORDIDE que nous pénétrons dans la salle du Métaphone, bien garnie. Le trio rouennais semble avoir convaincu avec son black metal chanté en français, et quitte rapidement la scène pour se préparer pour un second show, basé sur des reprises de Nirvana (au départ non prévu, mais il fallait bien combler l’absence d’Otargos).

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Le temps pour votre serviteur d’aller découvrir SKELETHAL, groupe de death Lillois inspiré par la scène suédoise. Mais quelle ne fut pas ma déception de ne pouvoir franchir les portes de l’Auditorium. Cette salle a en effet une capacité très réduite et je ne pourrai donc pas voir ce set qui, m’a-t-on dit, était pourtant des plus sympathiques. Une fois l’amertume digérée, je mets à profit ce temps pour découvrir le restant des lieux, flâner dans la salle merch et saluer quelques connaissances, comme Moris DC, photographe bien connu dans le milieu, qui offre de superbes clichés à chacun de ses nombreux déplacements. Cette année, il aura même un espace pour exposer de belles photos prises lors de divers concerts et festivals. Cet espace voit également l’artiste Jeff Grimal présenter quelques-unes de ces œuvres.

Direction la scène du Métaphone pour découvrir en live l’un des groupes qui fait parler de lui cette année et qui finira à coup sûr dans de nombreux tops 2022. GAREA, fort d’un Mirage dont les retours ont été plus que positifs, vient proposer sur scènes ses compositions. Affublés de leurs cagoules, les Portugais assènent leurs riffs virevoltants et mélodiques, qui évoquent aisément Mgła ou Uada. Le chanteur, arpente les planches en se tortillant tel un serpent. Il attire les regards et ses vocaux se marient parfaitement avec le discours musical de ses comparses, capable de ralentir le tempo , tissant une atmosphère plus lourde avec facilité. Attendu de pied ferme, Gaerea sortira sous les applaudissements, tant sa prestation a été réussie.

À peine sorti, il est temps de se mettre en quête de nourriture. Les foodtrucks présents sauront répondre à nos attentes. Mention spéciale à nos amis de VG Terriens et ses délicieuses recettes végétariennes. À noter également l’excellente initiative d’ouvrir quelques salles pour profiter pleinement d’un repas, bien au chaud. CONAN et sa musique suintante au possible est déjà en train d’écraser l’auditoire, à grand coup de riffs pachydermiques. Les amateurs du doom sludge seront servis. Le son est plutôt bon et permet aux Britanniques de faire montre de leur capacité à brutaliser les foules. Sans être un fanatique du groupe sur disque, je me dois de reconnaitre que les Liverpuldiens ont un son énorme et feront vibrer comme il se doit le public. C’est d’ailleurs là la marque de fabrique de la formation, qui axe son art sur ce son si lourd qu’il ferait passer la plupart des groupes du genre pour des groupes de pop. Certains ont préféré quitter plus tôt les Anglais, pour s’adonner à une autre activité physique : la randonnée. En effet, le Tyrant Fest offre la possibilité de découvrir le patrimoine sur lequel il est sis. Et de permettre de gravir un terril, une fois le soleil couché et armés de flambeaux, accompagnés d’un conteur. Malheureusement je n’ai pas eu le loisir de m’y adonner, mais l’expérience a dû être intéressante.

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La soirée déjà bien entamée, voici donc le plat de résistance de cette première journée. La tournée qui réunit deux géants du death et qui sillonne l’Europe s’est arrêtée ce soir dans les Hauts de France. Pour débuter les hostilités, KRISIUN. Ou l’un des groupes que j’ai vu le plus depuis les années 1990. Mais qu’importe. Le plaisir de retrouver la formation quelques mois après l’avoir croisée lors de l’étouffant Alcatraz, est là. La surprise moins. En effet, comme en août, le trio va rapidement mettre tout le monde d’accord. Avec leur death brut et violent, les frères Kolesne vont encore faire mouche. Et rappeler à tous qu’ils sont impitoyables sur scène. Si je trouve que les derniers disques sont moins incisifs (notons que le dernier n’est pas si mal), il n’y a rien à craindre pour le rendu live des titres issus de ces disques. En témoigne "Scourge of the Enthroned" qui se fond parfaitement dans la set-list des Brésiliens. Avec une discographie qui commence à être conséquente, des choix ont du être opérés et des classiques laissés de côté. De The Great Execution sera sauvé "Descending Abomination", quand "Combustion Inferno" représentera Southern Storm. Les morceaux de leur nouveau bébé, Mortem Solis, ne jurent pas avec le reste. Le pit est en feu, ce qui n’est pas pour déplaire à Alex, qui harangue la foule avec sa gentillesse habituelle. À voir les mines ravis des spectateurs, l’on comprend que Krisiun est l’une des valeurs sûres du death metal, dont les prestations scéniques sont aussi brutales qu’efficaces.

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À peine le temps de se désaltérer qu’il faut se placer pour admirer la tête d’affiche de ce samedi. NILE se fait en effet rare ces derniers temps. Le Covid étant passé par là, les États-Uniens n’ont plus foulé le sol français depuis leur prestation au Hellfest en 2018. En conséquence le public hexagonal n’a pu se délecter sur ses terres des titres de Vile Nilotic Rites, paru en 2019. Pour ma part, cela fait plus de dix années que je n’ai pas vu Karl Sanders et ses camarades. Qui ont bien changé. Derrière le leader incontesté des Egyptophiles, ne reste que George Kollias derrière les fûts. La stabilité du line-up n’étant pas la norme chez Nile, Brad Parris a quitté son poste de bassiste-chanteur, remplacé par Julian David Guillen, tandis que le guitariste-chanteur Brian Kingsland (qui avait remplacé le charismatique Dallas Toler-Wade), retenu pour des questions familiales a cédé sa place à Scott Eames. Pas de quoi rassurer. Et pourtant, quelques minutes suffisent pour comprendre que cette formation, qui tourne depuis février, a su créer une certaine alchimie.

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Les fans ne boudent pas leur plaisir d’entendre des classiques parmi lesquels on trouve "Sacrifice Unto Sebek", "Lashed To The Slave Stick" ou encore "Kafir!" entrecoupés des nouveaux titres "Long Shadows of Dread" et "Vile Nilotic Rites". Le son laisse percevoir toute la brutalité des compositions et la technique impressionnante du quintet. L’ambiance n’est pas en reste, avec les samples, mais également quand le groupe ralentit le tempo, comme sur "4th Arra of Dagon" et surtout "Sarcophagus", qui laisse entrevoir tout le talent de Kollias, dont le jeu ne peut pas se résumer à des blasts continus. Après plus d’une heure de violence, le groupe tire sa révérence sur l’habituel "Black Seeds of Vengeance".


Un sacré concert qui vient clore une première journée de qualité.


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