The Ocean

Entretien avec Robin Staps (guitare) et Mike Pilat (chant) - le 21 mars 2008

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Aurelsan

Une interview de




The_Ocean_20080321

C'est juste après l'excellente prestation de The Ocean à la Loco (Live report ici) pour leur tournée Precambrian (chronique ici) que nous avons pu rencontrer Robin Staps (leader charismatique) et Mike Pilat (chant). Ils évoquent pour nous entre petits fours et boissons alcoolisées tout plein de bonnes choses. The Ocean, assurément un groupe à suivre de près.


Aurelsan : Première question, comment avez-vous trouvé le concert ce soir ?

Robin Staps : C’était sympa, très bon.

Aurelsan : Vous vous attendiez peut être à une scène plus grande, un public plus nombreux ?

Robin : Oui, les deux. J’avais entendu dire que la Loco était une grande salle, je ne pensais pas que là où nous avons joué serait un endroit si petit. Mais ça a ces avantages et ces inconvénients. J’ai beaucoup apprécié le show de ce soir, c’était intermédiaire mais l’énergie était au rendez-vous.

Mike Pilat : Il y avait un type, j’au cru qu’il allait te taper.

Robin : Oui, il allait même jouer à ma place (rires)… Ouais c’était excellent !
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Aurelsan : Et de manière générale, comment se passe la tournée ?

Robin : On a commencé il y a 3 jours donc difficile de dire pour l’instant. Mais tout le monde semble prendre son pied. L’équipe est bonne et là nous allons enfin pouvoir passer une vraie nuit. 90% du stress est parti.

Aurelsan : Avez-vous réglé tous vos soucis techniques ? J’ai cru comprendre que ce soir une heure avant de jouer ce n’était pas encore tout à fait ça.

Robin : Oui, nous travaillons encore sur quelques trucs comme les lumières qui sont en fait toutes neuves. Juste avant de partir, nous avons eu encore quelques merdes qui sont maintenant résolues. Aujourd’hui, nous avons eu des soucis de cordage, c’est toujours comme ça dans les 3 premières dates, mais rien de très grave.

Aurelsan : Juste pour mémoire, pouvez-vous nous rappeler quel est le line-up actuel ? Qui va faire la tournée ?

Robin : Le line-up est tout nouveau en fait. Mike est avec nous depuis 3 tournées déjà… (Mike acquiesce.) Le bassiste vient d’arriver. Il est de Lyon. Luc le batteur vient aussi d’arriver, il connaît les chansons depuis seulement 3 ou 4 semaines et il se débrouille vraiment bien. Matt à la guitare est dans le groupe depuis pas mal de temps mais il ne peut pas toujours tourner avec nous. Il est marié et a des enfants alors… il fait trois, quatre dates et Jona qui nous vient de Suisse le remplace dès demain.

PhotoAurelsan : Est-ce que vous vous définiriez comme un vrai « groupe » dans le premier sens du terme ?

Robin : On dirait que nous nous en rapprochons.

Mike : Oui. En tout cas, c’est clair qu’il y a plus d’avantages à un vrai groupe plutôt qu’un collectif d’autant que The Ocean a une dimension internationale.

Aurelsan : Est- ce que vous n’êtes finalement pas un peu fatigués d’être un collectif avant d’être un groupe ?

Mike : Non ce n’est pas ça.

Robin : C’est effectivement plus difficile de travailler constamment avec des gens nouveaux. Il faut toujours tout reprendre à zéro et ça fait perdre du temps. Là où on s’y retrouve, c’est que le groupe est plus souple. Lors de la première tournée par exemple, nous voulions jouer avec Jona mais qui lui joue dans un autre groupe en Suisse. Nous avons alors fait appel à Matt. Et il n’y a pas vraiment de compétitions entre eux… L’idée est très cool mais si c’est pour changer toutes les 3 semaines ou même tous les mois, ça n’a vraiment pas de sens. Donc nous essayons un peu plus de nous appuyer sur une base solide…


Un membre du groupe fait irruption avec une bouteille de Whisky à la main.

Robin : Ah ah formidable ! Est-ce qu’il reste du coca ?

Tout le monde prend une pause et on prend un verre.

Aurelsan : Bon… Comment procédez-vous pour écrire ?

Robin : Pour faire simple, j’écris tout (rires). C’est comme ça depuis le début pratiquement, mais avec les nouveaux on va voir. Par exemple, Luc le batteur a appris les chansons exactement de la même façon qu’elles sont sur les disques. Maintenant il essaie de changer certaines parties à sa manière, c’est un batteur qui a de l’oreille, il se sent plus libre et j’adore ce qu’il fait même si c’est assez différent de ce que j’ai écrit. Dans un futur proche, je peux imaginer que les autres membres auront un rôle créatif plus important, même si je considère encore que The Ocean est un peu mon bébé. J’ai un autre groupe qui se trouve être plutôt un groupe de jam et j’ai du mal à imaginer que nous puissions écrire des chansons comme nous le faisons avec The Ocean si tout le monde devait être impliqué. Tout ça à cause de tous les arrangements des instruments à cordes, de la polyphonie… C’est typiquement quelque chose que tu peux seulement faire chez toi en étant seul. Tu perds trop de temps sinon. Il faut vraiment que je réfléchisse tout seul, j’essaie plusieurs riffs, plusieurs beats. En ce qui me concerne, c’est un processus mathématique. La première idée est toujours spontanée mais ensuite, c’est très analytique.

Aurelsan : A quoi va-t-on avoir droit après Precambrian ? L’ère suivante de l’évolution terrestre ? Quelque chose sur le futur ?

Mike : On en parle.

Robin : Le futur ? Non je ne crois pas, il y a déjà assez d’albums métal prophétiques (rires). En tout cas, nous avons déjà des idées mais rien de concret sur le papier. Precambrian est sorti récemment et c’était déjà quelque chose de monstrueux à faire, pratiquement 2 albums en 1. On a passé un an dessus donc je ne pense pas vraiment à ce que nous allons faire ensuite, du moins rien de précis à l’heure actuelle. Ce qui est sûr, c’est que nous voulons vraiment un bon concept pour le prochain album. Prochainement, peut-être que L’idée va surgir et là ça va partir. D’ailleurs le concept sera sûrement connu du public avant même que nous ayons commencé à écrire l’album.
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Aurelsan: J’ai lu que vous aviez l’habitude de dessiner des chimères pendant les tournées ? Quelque chose comme ça peut être ? J’essaie de lancer des idées…

Robin : Wah ! C’était il y a des années. Qui t’a dit ça ? C’était assez marrant effectivement, on avait dessiné un truc moitié chien moitié station de métro (rires), et même un mélange de poulet et de cuisine (NdAurelsan : de l’anglais « Chicken and Kitchen » ). Tu vois ? Il y avait des dessins vraiment supers. En fait, le prochain album ne sera pas un album mais un livre (rires). On devrait publier ça.

Aurelsan : Justement, à propos du packaging de Precambrian, vous avez fait appel à un designer ou quelque chose comme ça ?

Robin : Oui, nous avons un designer qui a tout fait. L’idée est de moi, je voulais de la lave, du feu… Tout le reste a été fait par Martin Kvamme, un norvégien. Ce type a aussi travaillé avec Mike Patton je crois et il a aussi fait le design de Aeolian. C’est un artiste très critique et consciencieux, il ne t’enverrait jamais quelque chose dont il n’est pas totalement satisfait.

Mike : Oui, tout à fait. D’ailleurs la première fois que j’ai vu le résultat, je me suis dit « Ouaah ! »

Robin : Le premier essai qu’il nous a envoyé était pratiquement parfait, il n’y avait rien à redire ou si peu.

PhotoAurelsan : Il y a quelque chose qui a attiré mon attention dans le livret de Precambrian. Vous avez écrit : « Precambrian is our stance against myspace-induced volatileness... », quel est votre position par rapport à tout ça ?

Robin : Nous n’avons pas d’objections en général. Nous avons notre propre page que nous utilisons pour faire de la promo. Mais il y a pas mal de monde qui écoute de la musique uniquement par ce biais, donc avec un son merdique. Cliquer d’une page à une autre, à mon avis, ça t’empêche de creuser. Personnellement, sur un groupe, je veux tout : les paroles, l’artwork… Myspace est donc très superficiel. Tu as seulement une toute petite idée de ce que peut avoir l’album, deux-trois chansons pas plus. Ce n’est pas l’idée que je me fais d’un album. C’est pour moi quelque chose d’entier avec des morceaux dans un certain ordre. Tout ça, tu ne l’as pas sur internet. J’adore plus que tout dévorer le livret, voir chacun des trucs à l’intérieur, j’en suis malade.


Aurelsan : Depuis que vous êtes chez Metal Blade, comment ça se passe ? Vous êtes tout à fait libres de faire ce dont vous avez envie ?

Robin : Artistiquement ? Oui. Je crois même qu’ils n’avaient rien entendu de l’album avant qu’il ne soit entièrement enregistré, ni même vu l’artwork. On leur a juste tout donné une fois que c’était bouclé. Ils ont du se dire : « oh ces types !! Les revoilà à nouveau… ». C’était cool de leur part d’accepter tout ce qu’on a fait notamment le livret parce que c’était vraiment cher. En fait j’ai l’impression que Metal Blade est scindé en deux compagnies, une européenne et une américaine. Cette dernière ne s’est pas vraiment souciée d’Aeolian, mais là ça semble bouger. Ils s’intéressent plus à nous, d’ailleurs nous allons tourner aux US en mai-juin. Ils investissent dans de la promo, des concours… c’est chouette. J’espère que ça va marcher avec eux même si ça a déjà coûté assez cher. On oublie aussi le fait que j’ai enregistré 70% de l’album moi-même et je ne leur ai rien fait payer pour ça. Nous avons notre propre studio maison avec lequel on peut pratiquement tout enregistrer excepté la batterie. Nous sommes donc allés en Finlande pour enregistrer ces parties. On a encore l’habitude de dépasser le budget mais ça m’emmerde quand ils disent non à certains trucs évidents.

Aurelsan : Bien on est presque au bout de cette interview, demain vous jouez où ?

Robin : Demain, nous sommes en Allemagne à Essen, et ensuite en Angleterre.

Aurelsan : Pensez-vous que ce soit mieux en Allemagne ?

Robin : Pas vraiment…

Mike : La dernière fois en Angleterre, à Londres, c’était complètement fou. À la fin du concert, y’avait du sang, de la bière et du vomi partout.

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Aurelsan : Ah oui. C’est très anglais ça.

Mike : En France, c’est pas mal non plus.

Robin : Oui, le concert avant celui de Londres, c’était à Lille un lundi soir. En arrivant là-bas, nous ne nous attendions pas à grand-chose, en plus nous étions vraiment fatigués. Et ce fut un putain de bon concert, très punk rock, tout le monde gueulait comme des cons. Du sang, de la bière et du vomi là-bas aussi…

Aurelsan : Pour finir ?

Robin : Si vous n’avez jamais écouté Precambrian, allez-y ! On revient en France en avril, mais pas à Paris. On va à Nantes, Arras, Montpellier, Colmar… y’a 6-7 dates je crois et nous serons au Hellfest bien sûr.


Créditrs photo : www.myspace.com/theoceancollective


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