CHRONIQUE PAR ...

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Eudus
le 16 décembre 2018




SETLIST

Sólstafir

78 Days in the Desert
Köld
Silfur-Refur
Isafold
Otta
Ljosfari
Hula
Svartir Sandar

Rappel:

Fjara
Blafjall
Godess of the Ages

Kontinuum

Shivers
Neuron
Two Moons
Heimsveldi
No Need to Reason
Warm Blood
Black Feather

Louise Lemón

Shipwreck
Appalacherna
Not Enough
178
Thirst
Cross
Montana

AFFILIÉ

Sólstafir
Colmar - Le Grillen
(04 novembre 2014)
Maison folie Beaulieu Lomme
(19 novembre 2017)
Hellfest (Clisson)
(15 juin 2012)

13 décembre 2018 - Lille - Aéronef


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Une journée sous le signe de l'hiver, quelques voitures givrées au petit matin, il fait froid à Lille en ce jeudi 13 décembre. Rien de tel pour accueillir le trio d'artistes venu du grand nord pour faire vivre un conte de fées au public lillois.

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L'Aéronef se remplit doucement au moment de mon arrivée, il faut dire que Sólstafir, tête d'affiche de la soirée, n'est programmé qu'à vingt et une heure trente. Pourtant, certains aficionados de Louise Lemón sont présents à vingt heures pour l'accueillir, elle et ses musiciens, pour trente minutes de folk post-rock qui vont personnellement m'enchanter. Je n'avais jamais entendu parlé de cette jolie blonde, qui à l'air plutôt timide, voir l'esprit un peu ailleurs en début de set. Cela commence assez doucement, un petit folk mignon, sobre et épuré, bien interprété et assez envoûtant, du fait peut-être aussi du regard hypnotisant de la vocaliste. Comme souvent à l'Aéronef, le son est parfait, même pour le groupe ouvrant la soirée, d'où le plaisir de se rendre sans franche hésitation dans cette salle nichée dans les hauteurs du quartier d'Euralille.

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Après deux premiers morceaux assez softs qui voient notamment le bassiste (dont je ne trouve pas l'identité, tout comme le reste des musiciens présent avec elle ce soir) chanter en back-up, le rythme s’accélère sur la troisième proposition, un nouveau morceau du nom de "Not Enough", assez jazzy dans l'ensemble. Le reste du set est plus catchy, notamment le génial "Cross", puis l’excellent "Montana", là aussi deux nouveaux titres - les autres compositions sont issues de son premier LP, Purge. A noter les très beaux visuels, que ce soit sur la pochette de l'album ou sur les T-shirts présentés au merch (ndla : d'ailleurs je suis reparti de la soirée avec...) Cette prestation s'avère donc une agréable surprise et une très bonne mise en bouche.

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Vingt minutes plus tard, les islandais de Kontinuum prennent place sur scène, un back drop assez psychédélique pour décorum (une alternance d'images sombres portant par moment l'ensemble vers le glauque). Tout comme Louise, je n'avais jamais entendu parler du combo, pourtant, il délivre son post metal (teinté de black et de prog) depuis trois LP's désormais. Le quintet est mené par le charismatique Birgir, vocaliste et guitariste. Et celui-ci possède un organe vocal assez impressionnant, comme sur le titre d'ouverture "Shivers" ou lorsqu’il agrémente les morceaux de quelques cris comme sur "Neuron". Et il agrémente son jeu d'expressions de visage, de mimiques, qui changent constamment en fonction des titres proposés. Kontinuum enchaîne les sept titres de son post metal avec facilité, (peut être trop, notamment sur "No need to Reason") mais avec émotion également (la magnifique "Two Moons"). Sa dernière livraison est mise à l'honneur, avec pas moins de six titres. Sans atteindre le niveau de surprise de Louise Lem, Kontinuum délivre ainsi un show carré avec un chanteur au top et un final assez apocalyptique via le sublime "Black Feather". Pas de quoi révolutionner le monde du metal certes, mais il a eu le mérite de continuer - et avec efficacité - la bonne mise en bouche d'avant l'arrivée de la tête d'affiche!

C'est enfin le temps du groupe que tout le monde attend ce soir, les islandais de Sólstafir. La salle (dans sa petite configuration) est quasi plein. Un public hétéroclite qui plus est. Et dès les premières secondes de l'introduction, on semble déjà nous embarquer dans un voyage qui va durer plus de deux heures. Effectivement, après une vidéo d'introduction tiré d'un film Viking qui m'est inconnue, le combo embraye directement avec la puissante et instrumentale "78 Days in the Desert". Soit neuf minutes déchaînées où le quintet  (Adalbjorn (chanteur et guitariste), Svavar (le bassiste au plus beau style du circuit) et Sæþór le guitariste (et son style cow-boy), accompagnés de leur batteur Hallgrimur, ainsi que pour cette tournée du claviériste de Louise Lemón) donnent tout pour notre plus grand bonheur. Le morceau est issu de l'album culte du groupe, Köld, et les islandais continuent sur leur lancée avec une autre œuvre tirée de ce dernier, à savoir l'éponyme "Köld". Toujours dans un registre énervé (tout du moins son introduction), fusion de post-metal et de black, le morceau ravit là encore l'audience et les premières notes vocales d'Adalbjorn résonnent avec fragilité et colère. Sa voix n'est pas forcément la plus belle du circuit, mais comment ne pas tomber sous son charme sur une proposition comme celle-là, ou encore sur "Hula", issue du dernier disque de Sólstafir (Berdreyminn)? Cette dernière livraison sera représentée par les œuvres suivantes, à savoir l’envoûtante "Silfur-refur" et son riff sidéral, puis avec l’entraînante "Isafóld" (bien que loin d'être leur meilleure composition, à mon humble avis).

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Vient ensuite le bijou ultime du quatuor, l’œuvre parfaite du combo, l'énigmatique "Otta", titre parfait à mes yeux et qui à la capacité de faire voyager son auditeur dans un monde parallèle (que ce soit sur cd ou en live). Les spectateurs semblent être également plongés dans cet état particulier. Et cela va être la grande force de la suite de ce concert, à savoir que Sólstafir maintient une ambiance venue d'ailleurs, ne fait jamais raccrocher le public à la réalité et ce grâce à ce qu'il lui propose finement: une variété d'atmosphères et de styles à travers des morceaux ayant en commun une histoire, bien qu'on n'en comprenne pas les paroles. Que ce soit l'ambiance brute de "Ljosfari", la beauté d'"Hula" (et ses backs-up féminins) ou la puissance de la classique "Svartir Sandar" qui clôt ce qu'on pense être la fin de la soirée...  on se sent transporté. Après une première claque, nous aurons droit à la seconde avec un rappel phénoménal. Entre le « tube » "Fjara", la douloureuse "Blafjall" et la traditionnelle "Godess of the Ages". Le groupe livre une performance dans son style et toute en discrétion. Mais quand Adalbjorn décide de prendre la parole, il ne le fait pas à moitié, notamment pour présenter "Blajfall". Il explique que normalement il ne traduit pas en anglais les paroles des chansons, mais que celle-ci est importante. Elle traite des addictions, de la souffrance de nos proches et qu'il ne faut jamais abandonner. Lors de "Godess of the Ages", il se coiffe de son traditionnelle képi et vient marcher sur les barrières et serrer la main de tous les membres du premier rang et prend également des selfies.

C'est également la force de Sólstafir: cette impression que ses membres prennent un pied phénoménal sur scène, que ce soit donc Adalbjorn, mais également Svavar très actif sur scène. A noter, à priori, la très bonne intégration du claviériste, totalement déchaîné sur le final du set. Un son parfait, un set exceptionnel, des membres heureux d’être présents, une performance vocale et surtout instrumentale hallucinante, une offrande de plusieurs styles allant du post-rock, au post metal, du black metal au folk, le tout enveloppé dans une atmosphère froide au premiers abords mais délivré avec une chaleur comme on en offre rarement à ses spectateurs, et vous obtenez un concert exceptionnel de la part de ces gaillards venus d’Islande.

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Vous l'aurez compris, le concert Sólstafir fut parfait, sans fausses notes. Plus de deux heures de show délivré à la perfection et accompagné par deux premières parties très intéressantes.
On ne peut que remercier les organisateurs de cette soirée, dont Garmonbozia, très implanté sur la région parisienne et la Bretagne, moins dans le nord. Il n'y a plus qu'à attente une nouvelle sortie de Sólstafir pour profiter une nouvelle fois de leur talent scénique.




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