CHRONIQUE PAR ...

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Oriza
le 26 septembre 2021




SETLIST

Stortregn :

Ghosts of the past
Moon, Sun, Stars
Shattered universe
Multilayered chaos
Timeless splendor
Cosmos eater
Through the dark gates
Evocation of light

The Erkonauts :

War Flamingoes
Little Mary
Five Orange Seeds
Culbutos
Machine
Gog
The Future Ends With You
Seven Macaw
Gipsy (Uriah Heep cover)

Kassogtha :

Kassogtha (The Call)
A New World To Come
The Greatest Fall
My Lament (Before The Desaster)
Welcome To The Machine (Pink Floyd cover)
The Infinites
Shadows From The Past
Pale Horizon
Before I Vanish
Born

AFFILIÉ

24 septembre 2021 - CrabCore Fest (Genève)


Stortregn_-_The_Erkonauts_-_Kassogtha_CrabCore_Fest_(Geneve)_20210924

La Villa Tacchini est une « maison de quartier ». Cette association est un équivalent suisse de nos MJC. Située dans le quartier du Petit-Lancy, au cœur des immeubles genevois, c'est un lieu multiculturel qui accueille aussi bien des soirées Pokemon que des événements multiples ou des concerts. Reporté en raison du truc-infâme-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, le CrabCore Fest III s'est déroulé les vendredi 24 et samedi 25 septembre. C'est à la soirée du 24 que j'ai eu le plaisir d'assister. Je marche au milieu des villas et des immeubles. J'entends d'abord comme un lointain brouhaha de voix, discussions, rires, vibrations de guitares et de batterie. Puis mes narines frémissent : ça sent la saucisse grillée, la fondue et la bière. Je crois que la fête n'est pas loin. Oui, là, derrière la haie de buissons : des lumières, des barrières, des tee-shirts noirs et des cheveux luxuriants ! Dix-huit mois loin des concerts. J'ai l'impression de revivre ! De retrouver enfin ma tribu !

Tout juste sortie du travail, j'ai sauté dans ma robe de bal, enfilé mes boots-made-for-stomping, embarqué mon photographe préféré, et direction l'autoroute A42. Plus de cent kilomètres me séparant de Genève et étant tributaire du trafic, je n'ai malheureusement pas pu assister à la performance des thrasheurs de Who's Your Daddy ?. Je tiens à m'en excuser auprès d'eux.
20h30 tapantes. Le quintet black-death de Stortregn s'empare de la scène. Look en décalage complet avec leur musique, le groupe semble très attendu par le public. On m'en a dit beaucoup de bien avant le concert, notamment concernant l'incroyable spectre vocal du chanteur Romain Negro. La qualité technique est en effet au rendez-vous. Les compositions sont assez surprenantes et difficilement classables, passant par plusieurs ambiances, tantôt grandiloquentes et classiques, tantôt plus sombres et baroques. Dotés d'une présence imposante, les gars de Stortregn parviennent à nous emporter. En ce qui me concerne, pas sur tous les morceaux, mais certains passages me touchent et m'aspirent. Romain Negro a en effet une palette gutturale plutôt colorée et riche, et c'est avec ses yeux et un jeu de regard bien particulier qu'il communique, loin de la panoplie costume/maquillage que l'on s'attend à rencontrer avec ce type de groupe. Petite salle, pas de masque, bière noire bien fraîche, public ultra détendu et heureux, bon son, bons musiciens, tout va bien !



21h30 c'est au tour du troisième groupe du festival de saisir ses instruments. Faut-il le préciser, c'est pour eux que je suis venue : mes Erkonauts adorés. Si j'avais pu choisir LE groupe à voir pour la fin du truc-infâme-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, j'aurais voté pour The Erkonauts. Je n'en reviens pas d'être ici ! D'autant que jusqu'à la dernière minute le concert a failli être annulé, Kévin le batteur s'étant blessé. Heureusement, Adrien Buchs (Assigned Fate) a sauvé la situation en s'attelant à la dure tâche de remplacement avec seulement deux répétitions en amont. La première baffe est donnée avec un "War Flamingoes" ultra attendu, puis la tannée se poursuivra sur quarante-cinq très très courtes minutes ! Alternant les trois albums devant un joli parterre de fougueux aliénés, déchaînés et souriant de toutes leurs dents ! Je n'ai pas eu le "Losing Is The First Step" que j'espérais, mais le "Machine" que je pensais ne pas voir. Et puis, cerise sur la mousse, les organisateurs ont autorisé au dernier moment un morceau supplémentaire pour lequel les Erkonauts ont joué "Gipsy" de Uriah Heep, projetant tout le monde dans la stratosphère et mettant ce pauvre Adrien au supplice (ainsi que l'ingé-son qui avait tout éteint et a dû vite réactiver ses réglages). Musiciens troublés mais efficaces, performance trippante, public satisfait.



22h30. La féministe que je suis se réjouit de l'arrivée de Kassogtha pour le dernier set de la soirée. Stephany Hugnin et ses acolytes proposent un melodic death metal moderne inspiré d'univers variés. Ce soir, les musiciens jouent sans bassiste. Saluons la prise de risque ! D'autant que ce n'est pas le seul challenge de la soirée puisque le quatuor propose deux morceaux inédits : "The Infinites" et "Before I Vanish" (qui n'est d'ailleurs peut-être pas le titre définitif de cette chanson). L'ambiance est plus noire, douce, tamisée, l'heure est à la suave violence. Le public semble envoûté par le lyrisme du très jeune Martin Burger. Stephany déborde d'énergie et d'enthousiasme et communique en toute convivialité. La reprise de Pink Floyd fait l'unanimité. Ce n'est pas simple pour moi de parler d'un univers qui n'est pas le mien, je resterai plus neutre [ndlr : l'endroit est bien choisi] car je ne me sens pas légitime pour juger. Je constate de mon œil d'observatrice extérieure : les spectateurs sont bercés et conquis. Kassogtha rentre en studio la semaine prochaine pour enregistrer son nouvel album ! à surveiller !




Cette première soirée de festival baignait dans une ambiance vraiment particulière. Une immense convivialité, une camaraderie, une grande envie de faire la fête et d'être ensemble. Je crois ne jamais avoir vu autant de sourires dans un concert. Entre les sets, tout le monde sortait, spectateurs, organisateurs et musiciens, sur les grandes tablées dehors pour boire, manger, fumer, parcourir le merch... L'envie d'être avec la meute émanant de chacun. Pour un retour à la vie, le CrabCore Fest III fût le cadre parfait, sous le signe de la chaleur humaine.

Crédit photo : Cyrille Druet © / ElGringo ©
Pour plus de photos des concerts : https://www.facebook.com/ElGringoPics


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