CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
le 24 août 2008




SETLIST

Creeping Death
For Whom the Bell Tolls
Ride the Lightning
The Memory Remains
Welcome Home (Sanitarium)
Cyanide
…And Justice For All
No Remorse
Fade to Black
Master of Puppets
Whiplash
Nothing Else Matters
Sad But True
One
Enter Sandman

Rappel :

Last Caress
So What
Seek and Destroy

AFFILIÉ

Metallica
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Paris - Bercy
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(23 mai 2010)
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Paris - Stade de France
(12 mai 2012)
Paris - Le Grand Rex
(08 octobre 2013)
AccorHotels Arena (Bercy)
(08 septembre 2017)

14 août 2008 - Arras - Grand' Place


Metallica_Arras_-_Grand'_Place_20080814

Après le Hellfest en juin et Iron Maiden en juillet, place au 3ème gros événement metal de l'été en France : le controversé Rock en France, pseudo festival qui n'en a que le nom puisqu'il s'agissait en fait d'un « simple » concert de Metallica avec 2 groupes en lever de rideau. Mais le retour de Metallica en France, après 4 ans d'absence (malgré plusieurs escapades en Europe) et dans un cadre aussi particulier, restait un événement à ne manquer sous aucun prétexte.

Avant de commencer, un vrai coup de gueule à l'attention de l'organisation, la société France Leduc Productions. Peu importe la polémique avec les professionnels de la profession née de l'alliance avec le mastodonte américain Live Nation, qui pourrait conduire à une explosion du cachet des artistes qui serait évidemment répercutée sur le prix des billets. Non, ce qui est énervant ici, c'est l'annonce faite lors de la mise en vente des billets, qui évoquait la présence de 3 pointures internationales aux côtés de Metallica. Voilà qui pouvait en effet justifier le prix élevé du billet (79 euros). Or au final, seulement 2 groupes figuraient au programme, et pas franchement en rapport avec le statut annoncé : une valeur montante du death mais avec encore beaucoup de choses à prouver (Gojira), et une étoile filante du metal sympho, arrivée au sommet par effet de mode et qui a déjà largement amorcé son déclin (Within Temptation). Si l'on compare les annonces avec le résultat final, voilà qui ressemble fortement à, appelons un chat un chat, une véritable ESCROQUERIE.

D'autant qu'arrivé sur place, ça ne s'arrange pas vraiment. L'accès à la Grand Place d'Arras n'a pas été particulièrement bien pensé lui non plus. Pendant que l'on fait le pied de grue pendant 50 minutes pour accéder sur un côté de la place sans avancer de plus de 5 mètres, c'est une militante altermondialiste qui, en distribuant des tracts pour un festival, nous fait remarquer que l'autre accès par le haut de la place est complètement libre. Qu'elle en soit remerciée ! Mais en attendant, le set de Gojira (qui apparemment a joué devant une place à moitié vide) est déjà fini… Pendant que Within Temptation livre un set insipide (le pire étant atteint sur "What Have You Done Now" où malgré la présence de 5 mâles, pas un n'ose s'aventurer sur les parties de chant de Keith Caputo, qui sont donc samplées), on a le temps de contempler le magnifique cadre de ce concert. Un concert en plein centre-ville, avec les maisons et leur cachet si particulier autour, les gens à la fenêtre ou sur les balcons… Un cadre particulier et attachant, qui prend toute sa dimension à la tombée de la nuit.

Après une attente interminable d'une heure et demie (!), soit 30 minutes de plus que ce qui était initialement prévu, Metallica prend enfin la scène d'assaut. Pour un set complet comme l'a précisé l'organisation, et pas un set de festival. Encore heureux ! Et encore, le site du Rock en France s'était un peu avancé en annonçant un show de 2 heures 20, qui ne durera finalement que 2 heures très intenses. Et les Horsemen attaquent très fort : la colossale intro de "Creeping Death" direct dans les gencives ! L'occasion rêvée de donner de la voix sur les fameux « Die ! Die ! ». Metallica poursuit son rush sur Ride the Lightning avec 2 autres titres issus de cet album, dont le morceau titre ! Voilà le premier temps fort de ce show, puisque "Ride the Lightning" est interprété beaucoup plus rarement que "Creeping Death" et "For Whom the Bell Tolls". Dommage que Kirk Hammett foire un peu le solo, lui qui a du mal à se mettre dans le coup. Fort heureusement, il ne tarde pas à rectifier le tir et à se caler sur le rythme de ses petits camarades, surtout Lars Ulrich qui tient une forme olympique !

Vu la configuration peu habituelle du site, il existait certaines interrogations au niveau de la qualité sonore. Celles-ci sont bien vite balayées : si les 2 guitares sont un peu sous-mixées au début (ce qui fait que sur les soli, on entend surtout la section rythmique), tout rentre très vite dans l'ordre. Jaymz demande ensuite au public dans quelle catégorie se range-t-il : ceux qui écoutent Metallica juste comme ça ou les vrais fans de Metallica ? Une façon de s'assurer le soutien des fans sur "The Memory Remains", qui loin des polémiques à sa sortie en single, sonne foutrement bien en live. Des fans cette fois plus silencieux et concentrés à l'écoute de "Cyanide", seul extrait du prochain album Death Magnetic dont la sortie est désormais imminente. Un morceau très étonnant, qui allie riff groovy, refrain très heavy et break assez alambiqué. Un titre intrigant et pas évident à saisir, qui renvoie à plusieurs époques de Metallica. À revoir très prochainement dans sa version studio, mais disons que la première impression est, d'avis général, assez satisfaisante.

Difficile de faire un report d'un concert de Metallica : on voudrait s'attarder sur tous les morceaux ! Sur "Welcome Home (Sanitarium)", et l'émotion qui s'en dégage et tous ses soli cette fois parfaitement exécutés ; sur "…And Justice for All", la cerise sur le gâteau de ce show, magistralement interprétée et dont les 10 minutes filent à la vitesse de la lumière ; sur "Master of Puppets", LE riff metal par excellence, véritable moment de communion entre Metallica et son public, et dont on ne se lassera jamais du passage lent si souvent passé à la trappe par le passé ; sur "Whiplash", sur lequel les Horsemen semblent retrouver leurs jambes de 20 ans, avec un Lars intenable… Bref, on ne sait plus où donner de la tête. Mais comme à chaque fois, "Nothing Else Matters" s'impose comme un moment fort. Alors que Robert Trujillo semble se lancer dans un solo, c'est Jaymz et Kirk qui apparaissent seuls sur scène, pour un moment d'émotion à peine coupé par un coup de caisse claire pas très finaud de Ulrich. Mais quel frisson d'entendre près de 30 000 personnes reprendre cette chanson en chœur…

Après que Jaymz a fait mumuse avec la caméra, c'est au tour du riff ultra heavy de "Sad But True" de retentir. Ce qui signifie aussi que la fin approche inéluctablement, malheureusement. C'est d'ailleurs bien dommage, puisque Jaymz chante de mieux en mieux au fil du show. Sa performance sur "One", sur lequel la pyrotechnie est de sortie, est de loin l'une des meilleures du show. On y retrouve en effet son grain caractéristique, qui a tendance à disparaître un peu en live. On passe carrément au feu d'artifice sur le classique parmi les classiques, "Enter Sandman" bien sûr ! Il s'agit d'un des rares titres sur lesquels Jaymz et compagnie utilisent la plate-forme rehaussée en fond de scène. Dommage, car c'était pourtant une bonne idée qui permettait de voir un peu mieux les musiciens, pas toujours visibles au milieu d'une foule aussi fournie. Fort heureusement, la structure scénique avait été préparée en conséquence : en plus des 2 grands écrans disposés sur les côtés, il y avait surtout un méga-écran géant prenant toute la largeur de la scène ! On n'ose à peine imaginer le prix du dispositif !

Niveau rappel, Metallica reste dans un registre relativement classique. Tout d'abord, 2 des reprises les plus emblématiques de sa carrière. Pas de "Am I Evil" certes, mais 2 brûlots expédiés en 2 temps 3 mouvements : le "Last Caress" des Misfits, et surtout le manifeste punk "So What" de Anti Nowhere League, que Metallica s'est totalement réapproprié. Une occasion pour Hetfield de vanner le public : « Who cares about you » ? Grand silence : « Metallica does » ! Et pour terminer, quoi de mieux que "Seek And Destroy" ? Tout le monde a compris, c'est la dernière occasion de se lâcher et de ne faire qu'un avec les Horsemen. Et après avoir gueulé déjà un paquet de fois ce mythique refrain, Jaymz nous le rappelle : « The last time of the show ! », avant de recevoir une véritable ovation en retour ! Une fin en forme d'apothéose pour un show qui marquera les fans, mais sans doute aussi le groupe lui-même. Les membres de Metallica mettront en effet de longues minutes à quitter la scène, visiblement sous le charme du cadre et de la ferveur du public (et pourtant, ils doivent y être habitués !).


Pas besoin de tomber dans les poncifs genre « Vous êtes le meilleur public devant lequel on ait jamais joué » ou « Arras, vous êtes la ville la plus rock du monde » pour remercier ses fans ; une émotion palpable et réelle et quelques mots de français, même rudimentaires, suffisent largement. Et qu'importe si, très objectivement, Metallica a déjà donné des concerts meilleurs que celui-là. En partant, Lars nous a fixé rendez-vous pour le nouvel album et pour la tournée l'an prochain. Et on y sera !


Crédit photo : Loïc Loquet


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