CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
le 28 août 2008




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Avenged Sevenfold
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Paris - Zénith
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31 juillet 2008 - Wacken


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Avenged Sevenfold se tape une réputation affreuse dans la scène heavy dont les causes peuvent être résumées en deux points principaux. Un : ils ont un look d'emo gangsta. Deux : le public métalleux est bas du front et n'aime pas les groupes au look emo gangsta. Rajoutez qu'ouvrir pour Maiden sur une tournée entière revient à se faire insulter tous les soirs si on ne s'appelle pas Helloween (et encore) et vous obtenez le groupe mal-aimé typique, celui qui arrive sur scène stressé à mort car il a neuf chances sur dix de se faire huer. Et quand on sait que le WOA est le festival traditionnaliste par excellence...

Pour tout arranger, le son n'est pas vraiment top. La grosse caisse triggée est trop en avant, et si le chant s'en sort ce n'est pas le cas des guitares qui se voient très souvent noyées dans le mix. Et pourtant, quelles guitares ! Le décalage entre le look emo/gangsta déjà mentionné des guitaristes et leur jeu est du genre inattendu tant les deux hommes évoquent les paires de guitaristes heavy typiques telles Smith – Murray ou Tipton – Downing. Déjà forts en rythmique ils partent en shred au moindre prétexte, et leurs parties lead évoquent Maiden voire Helloween bien plus qu'un quelconque groupe de metalcore ou d'emo. Ultramélodiques, techniques, rapides, les soli d'Avenged Sevenfold ont de quoi enchanter n'importe quel métalleux de base... tant qu'il ne connaîtra pas la tronche des musiciens ! Les harmonies de guitare twin lead sont d'ailleurs un passage obligé de chaque chanson, achevant d'ancrer le tout dans un héritage heavy-metal assumé. On comprend tout de suite mieux à quel point les avoir fait ouvrir pour Maiden était pertinent.

En plus des habituelles rythmiques syncopées jump-jump qui fleurissent ici et là, l'élément qui renvoie au metalcore est le chant de M. Shadows... ou plutôt un de ses chants. Car en plus d'être un frontman massif et charismatique l'homme assure très gravement : son chant clair passe du registre néo nasal en question à un chant heavy d'une puissance confondante. Le coffre de l'homme est tel qu'il passe les 2/3 de ses notes en tenant son micro à près de cinquante centimètres de son visage ! À cet arsenal s'ajoute un hurlement hardcore hyper efficace qu'il enchaîne à ses registres clairs avec facilité, et cette capacité à varier les approches sert une compo comme "Beast and the Harlot" à merveille : les rythmiques évoquent Metallica et les harmonies Helloween, alors que le refrain emo/pop replace tout ça dans la modernité. Cette mixture étant à la fois efficace et légitime musicalement la réaction de la foule va grandissante et on sent que le groupe gagne des fans au fur et à mesure du show.

Problème : une bande d'acharnés nuisibles continue à beugler « Maiden ! Maiden ! ». C'est extrêmement pénible pour le groupe comme pour les fans autour, sans compter que dans les zones où les gueulards en question sont majoritaires il doit être impossible de rentrer vraiment dans le show. C'est d'autant plus dommage que les personnes pouvant se concentrer auront remarqué la grande variété des compos tant au niveau des rythmes que des ambiances, la précision des musiciens qui sont ultracarrés (malgré un batteur au jeu banal) et la qualité des chœurs assurés par tout le groupe (malgré un batteur au chant affreux). Mais telle est une partie du public métal : il y aura toujours des attardés pour bloquer sur un chapeau, une casquette de base-ball ou une full-sleeve de tatouages new-school au lieu de laisser sa mauvaise foi au placard et d'écouter ce qui sort des enceintes. Car Avenged Sevenfold mérite autant sa place sur l'affiche qu'un des mille groupes de thrash allemand anonymes que le Wacken nous offre depuis des années.


M. Shadows saura reconnaître la partie du public qui le soutient et l'en remerciera chaudement, habitué qu'il est à entendre des stades entier gueuler « Fuck ! Fuck ! » depuis des semaines. Faisant preuve d'un grand professionnalisme, les membres d'A7X ont balancé un concert en béton en dépit des critiques, et on attend avec impatience de les voir face à une foule acquise à leur cause. Mais bon c'est pas tout ça, Maiden arrive...


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