20 novembre 2013
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Paris - Zénith
Il faut croire que je suis vraiment un mec très underground puisqu’il m’est rarement donné la possibilité d’aller voir un concert au Zénith. Heureusement, voilà qu’Avenged Sevenfold débarque à Paris pour soutenir leur dernier album Hail To The King. Bien que je n’aie pas été particulièrement emballé par cet opus, le potentiel live du groupe était trop fort pour laisser passer l’occasion. Pourtant, il y avait de la concurrence ce soir-là niveau metal mainstream dans la capitale avec des concerts de Nickelback et Amorphis. Le deuxième avait su titiller mes envies, mais le Zénith est juste en face de chez moi...
C’est dans un Zénith plein à craquer que va se passer le concert. Arrivé vingt minutes avant le concert, je dois me farcir une queue impressionnante avant de pouvoir entrer. Le froid et l’humidité auraient pu doucher mon enthousiasme, mais mes voisins de queue m’ont permis de passer le temps dans la bonne humeur. Mais du coup, nous avons été nombreux à ne pas pouvoir apprécier la performance du premier groupe,
Avatar.
Après avoir été emmené à ma place par une placeuse – chose assez rare pour être signalée – commence le show proprement dit. Et ce n’est pas n’importe qui qui prépare la salle.
Five Finger Death Punch est un groupe américain qui vend les albums par palettes entières. Leur metal assez indistinct mais très efficace leur permet de toucher un large public. Et ce n’est pas en première partie qu’ils viennent jouer, mais en tant que guest. Et le public comprend vite à qui il a affaire. Le show est carré, super efficace. La salle est très vite conquise et ovationne le groupe. Je me suis même retrouvé à scander des refrains de chansons que je n’avais jamais entendues auparavant… En bref, un groupe aux morceaux taillés pour la scène, qui a su chauffer le Zénith à blanc avant l’arrivée des A7X.
Après une longue attente entre les deux groupes, les
Avenged Sevenfold débarquent. La salle est immédiatement en fusion. C’est sur le logique opener "Shepherd of Fire" que le groupe entame les hostilités. C’est loin d’être leur meilleur morceau, mais il suffit à faire monter la pression d’un bon cran. Et lorsque le groupe enchaîne sur "Critical Acclaim", la salle est définitivement conquise. On s’aperçoit alors de combien les morceaux du groupe sont taillés pour la scène : efficaces, nerveux, mélodiques et avec des refrains facile à chanter. La setlist est assez monstrueuse car chaque morceau du groupe est percutant, même les derniers. Le seul bémol sur les morceaux du dernier album est qu’ils n’ont plus cet aspect progressif et complexe des précédents opus. Du coup, ils sont plus répétitifs en live. Cependant, le public était en liesse autant pour les vieux que les nouveaux morceaux. Le groupe a fait la part belle à sa période récente,
Hail to the King et
Nightmare regroupent ainsi dix morceaux sur quatorze. Chose assez étonnante, l’album qui les a propulsés sur le devant de la scène,
City Of Evil, n’était représenté que par "Bat Country", qui a enflammé le public juste avant le rappel.
Bien entendu, The Rev a été évoqué dans un moment assez émouvant. Cependant, j’ai tiqué un petit peu lors de ce passage, car il a été question de The Rev, de Mike Portnoy (qui a fait la précédente tournée et joué sur
Nightmare), mais le groupe n’a même pas présenté son nouveau batteur… Ce n’était pas très classe. Le groupe a joué alors "Fiction", un morceau assez moyen, mais comme c’est le dernier qu’a composé The Rev… Bref, un moment émouvant pour beaucoup, mais qui m’a un peu perturbé. Clairement, le nouveau batteur risque de se retrouver dans la position de Jason Newsted chez
Metallica. Passé cet écueil, force est de constater que le groupe est incroyable en live et c’est certainement l’un des meilleurs concerts auquel j’ai pu assister. Le public était pleinement conquis, scandait tous les refrains, voire même les couplets. Le groupe a terminé sur un rappel sympathique, en jouant deux morceaux de leur deuxième album,
Walking The Fallen ("Unholy Confessions" et "Chapter Four" évidemment). Un petit finish old school qui eu son petit effet sur le public.
Avenged Sevenfold continue son petit bonhomme de chemin. Si leur look reste des plus discutables, la qualité de leurs morceaux et de leurs performances live est indéniable. Dans un Zénith entièrement acquis à leur cause, ils ont mis claque sur claque au public. Du grand art !