CHRONIQUE PAR ...

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Gazus
le 17 mai 2010




SETLIST

Amen
Anchorage
After You
My Girl
Broken Army
Die for Me
Ode to Silence
Just Like You And I
I Am an Island

AFFILIÉ

My Own Private Alaska
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My_Own_Private_Alaska_Paris_-_Nouveau_Casino_20100516

Voir My Own Private Alaska sur scène est toujours une expérience plus qu'intéressante. Pour qui a vu le groupe du temps du premier EP éponyme, puis après l'aventure Ross Robinson, retrouver les Toulousains sur scène permet de se rendre compte que l'on a affaire à un groupe en perpétuelle évolution. Chaque cap majeur traversé laisse attendre une évolution scénique. Et après la sortie d'Amen (lire la chronique) on sent que l'on n'aura pas affaire à un concert identique à la dernière fois.

Premier changement notable, le plateau jouit désormais d'une mise en scène propre au groupe. En effet, des chaînes suspendues au plafond entourent la scène, chaînes auxquelles sont accrochées des peintures sur bois visiblement bien torturées (qui pourront rappeler le travail de Wes Borland) sur lesquels on peut lire "Yohan Hennequin", batteur du groupe. Une fois le matériel installé et un rapide line-check fait, My Own Private Alaska est fin prêt. Comme à l'accoutumée, c'est Tristan (piano) qui s'adresse au public, assis sur le tabouret de Milka, qui s'amuse à ponctuer l'annonce de la setlist et les remerciements du groupe par des notes improvisées sur le piano. Un climat sympathique et bon enfant qui ne dure que peu de temps. Car les lumières se tamisent, la fumée s'amoncelle, les musiciens sont dorénavant installés et ils ne quitteront leurs postes qu'une fois le set fini.

Et "Amen" d'entamer les hostilités. La balance entre batterie, piano et voix est réussie, même si le chant sera de temps à autre un peu trop en retrait durant le set. Dès ce premier titre, le groupe ne se retient pas, tant dans les martèlements (défonçages ?) de fûts et le jeu épileptique au piano que les hurlements effrayants de Milka. Difficile de ne pas rentrer dans l'ambiance avec une invitation aussi chaotique et violente. Pour les plus réticents, "Anchorage" s'en charge. Si ce titre s'avère être une des meilleures compositions de MOPA sur disque, c'est encore « pire » sur scène. Les lignes oscillantes du piano mêlées au jeu varié de la batterie servent de tapis sonore à un Milka à la fois presque possédé et conscient, se levant de son tabouret pour mimer de gestes vagues le texte éprouvant qu'il déclame, avant de balancer ses hurlements formidables sur le climax final du morceau. À ce stade là, si l'on n'adhère pas à cette musique, c'est peine perdue.

Le groupe enchaîne avec "After You", "My Girl" et le martial et jouissif "Broken Army" avant de revenir à l'un de ses titres phares avec un "Die for Me" toujours aussi envoûtant. Les yeux blancs ou rivés sur le vide, les gestes amples, le jeu des musiciens semble ne pas convaincre certains sur le papier. Pourtant, comme il est doux de se laisser prendre par cette attitude jusqu'au-boutiste et de partager l'univers d'un tel groupe. Attitude qui vire à l'expérimental avec le bien tordu "Ode to Silence", quasi-instrumental, avec "Just Like You and I" au final rallongé parfois proche de l'a cappella, où les toiles de Yohan sont frappées à coup de micro ou encore le dantesque "I Am an Island" où les chaînes qui ornent la scène servent à martyriser le micro de Milka ou à faire office de percussions de fortune pour un résultat malsain proche du happening. Un happening qui toutefois transpire une sincérité réelle, loin d'une mise en scène élaborée avec minutie.


Si Amen est un album pouvant être éprouvant en cas de trop grandes écoutes, un concert de My Own Private Alaska arrive à condenser tout le malaise créé par la musique. Et le fait de voir le groupe en baver et se donner sans concession d'augmenter l'aspect cathartique et de survivre dans un tel univers. Une fois de plus, ces musiciens ont passé un nouveau cap.




Crédit photos : Cosmic Camel Pics

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