Concert de My Own Private Alaska , Lost in Kiev : Paris

CHRONIQUE PAR ...

Belzaran
le 30 octobre 2024

SETLIST

My Own Private Alaska :

Ka Ora
Die For Me
Innocent Innocent
Burn And Light The Way
After You
We'll All Die (But You'll Die First)
Anchorage
Speak To Me
From Gold To Stones
Just Like You And I

AFFILIÉ

My Own Private Alaska
Paris - La Maroquinerie
(23 septembre 2008)
Paris - Le Klub
(22 mai 2008)
Paris - Chez Justine
(12 avril 2010)
Paris - Nouveau Casino
(16 mai 2010)

My Own Private Alaska + Lost in Kiev

17 octobre 2024 - Paris - Les Étoiles

J'ai découvert My Own Private Alaska alors que le groupe n'était plus actif. Avec la sortie d'un EP en 2021, j'avais repris espoir de les voir en concert. Voilà que le quatuor a répondu à mes attentes en programmant des dates suite à la sortie de leur album All The Lights On. Une petite salle et une petite scène aux Étoiles, mais un public conquis d'avance.

LOST IN KIEV lance les hostilités. Le groupe de post-rock est composé de deux guitaristes, un batteur et un bassiste, tous habillés de noir. Cela pourrait paraître ultra classique si le bassiste et l'un des gratteux ne s'occupaient pas aussi des claviers. Et dernière chose et pas des moindres : leur musique est entièrement instrumentale (malgré quelques narrations qui traînent par-ci par-là). Le quatuor joue quarante-cinq minutes, suffisamment pour nous montrer de quoi ils sont capables. Le tout est progressif et souvent trop long. Le groupe se donne sur scène, mais les morceaux manquent un peu de tripes, de spontanéité. On remarque quand même le jeu du batteur (bien que caché derrière des fumigènes). Lost In Kiev essaie de communiquer avec le public, mais personne n'a daigné leur fournir un micro. Nous sommes dans un théâtre, mais ce n'est pas simple. Le groupe mettra quand même le feu à la salle avec son avant-dernier morceau. Plus court, plus direct : les gars, vous savez ce qu'il vous reste à faire… Pour conclure cette prestation somme toute réussie, le groupe avait choisi un morceau tout en atmosphère.
Les membres de MY OWN PRIVATE ALASKA sont eux vêtus de blanc. Sur la toute petite scène, les voilà tous assis. Pour le batteur, on le comprend, mais les autres ? Cela n'empêchera pas Tristan Mocquet au piano de nous offrir une prestation scénique des plus dynamiques, ou Matthieu Miegeville de se lever régulièrement. Toutes ces petites choses donnent au concert une atmosphère très intime. C'est d'autant plus adapté que la musique de MOPA vient de cœur et du ventre. Les morceaux s'enchaînent avec un public conquis qui, clairement, est de la première heure. Les morceaux anciens trouvent davantage d'écho que les nouveaux. On se rend d'autant plus compte à quel point les chansons du groupe sont riches, se développent, racontent des histoires… Quel plaisir d'avoir le conteur en chef présent ! Miegeville est impressionnant, habitant les morceaux les uns après les autres. Tous ont joué au diapason, jusqu'à cette extraordinaire version de "Anchorage". Sans doute la plus belle réussite du concert. Et quand la dernière chanson touche à sa fin, Matthieu Miegeville se joint au public pour clamer ses « Just like you and I ». Je peux ainsi dire qu'il a littéralement chanté sur mon épaule, avant d'aller câliner d'autres gens du public. Un beau moment de partage, qui justifie cette salle intimiste où nous avions vraiment l'impression d'être entre passionnés.

La prestation fut courte (à peine plus d'une heure), mais les musiciens de sont sacrément donnés. En partant, le groupe propose de boire des coups avec ceux qui resteront pour les attendre… Une remarque à l'image de l'événement !