CHRONIQUE PAR ...

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Dimebag
le 20 novembre 2012




SETLIST

The Shape of Punk to Come
The Refused Party Program
Liberation Frequency
Rather Be Dead
Coup d'état
Summerholidays vs. Punkroutine
The Deadly Rhythm
Hook, Line and Sinker
Circle Pit
Protest Song '68
Refused Are Fucking Dead
Life Support Addiction
Worms of the Senses / Faculties of the Skull

Rappel :
New Noise
Tannhäuser / Derivè

AFFILIÉ

Refused
Hellfest (Clisson)
(16 juin 2012)

12 octobre 2012 - Paris - Bataclan


Refused_Paris_-_Bataclan_20121012

Pour vous donner une idée de l'énormité du kiff ressenti par votre serviteur lors de ce concert, voici une réflexion que je me suis faite il y a un an ou deux : « bon ben Refused, ça fait un bon moment que je les kiffe, et ça me gave de me dire que je les verrais jamais parce qu'ils ont splitté y a des années ». Quelques mois plus tard, je me présente au Bataclan pour les voir... pour la deuxième fois en cinq mois (premières retrouvailles au Hellfest, chronique ici). Comme quoi des fois, ça tient pas à grand chose.

Second rendez vous avec les légendaires Suédois donc, et un Bataclan gavé comme une oie pour l'occasion. Le public est multiple, on y croise des vieux coreux repentis des 90's, de jeunes hipsters, de moins jeunes, des vieux sortant du taff en pantalons de ville / chemise, des ados, des gros, des roux, des bombasses, des punks, et même quelques bons vieux metalleux au cheveu long et à la tenue de corbeau. De toute évidence, Refused fédère, comme au Hellfest. Pourquoi ? Mais parce que Refused défonce, voilà pourquoi ! Et surtout, Refused a annoncé que les quelques dates de cette tournée d'adieu / reformation ne déboucheraient a priori pas sur un nouvel album, le groupe étant marqué par les années, peu enclin à repartir dans le cirque du music business qu'il déteste, et déjà bien occupé par ailleurs par les différents projets musicaux de ses membres (notamment l'infatigable Dennis Lyxzen avec The International Noise Conspiracy et Church Of Noise). Bref, ça, sentait un peu la dernière occase de voir Refused avant un long, long moment. Immanquable donc. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les Suédois ne feront regretter à personne l'achat d'une place pas donnée (35 boules quand même, mais trois groupes à l'affiche) et le fait de s'être bougé le boule jusqu'au boulevard Voltaire par ce bien vilain temps d'octobre. Après deux premières parties qu'on ratera presque intégralement sans honte. Bah ouais, le jour où les salles parisiennes arrêteront de faire commencer les concerts à 18h45, les premières parties seront vues par tous et pas seulement ceux qui bossent pas ou peuvent sortir tôt du taff le soir... La qualité était certaine (les Frenchies de Sna-Fu, excellents sur album, et qu'on aurait bien aimé voir live, mais hey, 18h45 les gars), mais quand on ne peut être sur place avant 20h et quelques, ça fait un peu chier....Après The Bots, groupe hollandais dont on chopera la fin du show et qui avait l'air très bien, Refused débarque vers 21h pour ce qui sera une petite heure et demie de pure folie. Son presque parfait, largement meilleur qu'au Hellfest en tout cas (pas étonnant, Refused ayant joué en juin sous la Warzone, une des tentes au son notoirement dégueulasse), groupe hyper en place (y a quand même de fins techniciens là-dedans, notamment ce bon David Sandström, sacré batteur), énergie communicative, bonne humeur générale, tout le monde est direct dedans, hyper chaud. Une ambiance de feu comme rarement constatée, les ovations entre les morceaux sont longues, puissantes et chaleureuses, les gens chantent les paroles, sautent partout, gueulent, il fait 50 000 C° dans cette foutue salle, c'est génial. Restait juste à Refused à assurer. C'était vraiment leur seule mission ce soir, tant ils jouaient devant un public conquis d'avance, tellement heureux de les voir enfin en vrai. Et pour assurer, ils assurèrent comme il faut.
D'abord grâce à un son parfait et une maitrise technique impressionnante (pas un pain ne se fit entendre), les Suédois se permettant même quelques petites expérimentations instrumentales de-ci, de-là, entre les morceaux. Une bonne humeur et une énergie très communicatives également, même si l'on sent les guitaristes et le bassiste de nature beaucoup plus réservée que le volubile Lyxzen, qui a pour sa part offert un show fabuleux (comme au Hellfest d'ailleurs). Ce mec est partout, sautant, voltigeant, frappant dans ses mains, enchainant les poses de rockstar et les sauts de cabri, les acrobaties avec le fil de son micro, un vrai spectacle ambulant, sacrément maitrisé, mais un vrai chanteur également, sérieux, impliqué, juste dans ses passages en voix claire, puissant et hargneux à souhait lorsqu'il s'énerve. Passionné quoi, au point de balancer quelques discours révolutionnaires sortis de derrière les fagots entre les morceaux. Cela peut toujours sembler un peu ridicule et opportuniste d'entendre un mec de 40 ans parler de chute du système et de révolution à une bande de parisiens plus ou moins privilégiés de pouvoir lâcher 35 balles pour venir en concert un soir de semaine (avec un bel hommage à mai 68, véritable inspiration pour Refused, qui paye ses respects avec l'inclusion -rare- dans la setlist de "Protest Song '68"), mais quand on connait un peu Refused, son activisme et l'intégrité de sa carrière, on sait que le gars y croit dur comme fer, et c'est toujours beau à voir. Bref y avait comme un air de révolte qui flottait au Bataclan, et la setlist s'est mise au diapason. Elle fut fabuleuse, aucun grand morceau de Refused ne manquant (sauf le très beau et calme brûlot "The Apollo Program Was A  Hoax", son caractère très posé ne se prêtant guère à l'humeur guerrière des Suédois ce soir), mention spéciale au rappel complètement malade associant LE tube du groupe, "New Noise", attendu comme le messie par tous et causant une indescriptible folie dans la salle déjà chauffée à blanc (une fosse jumpant et pogotant dans toute sa largeur sur presque la moitié de la salle, on voit pas ça tous les jours) et la géniale "Tannhauser / Dèrivè", placée parfaitement à propos, en final apocalyptique et déchirant. L'enchainement "Summerholidays vs Punkroutine" / "The Deadly Rythm" fit aussi excessivement mal vu les tueries que sont ces deux morceaux, et auparavant un autre morceau de bravoure composé de "Liberation Frequency" puis "Rather Be Dead" s'était déjà chargé de foutre le feu à la salle.  Je vous passe également la description de la furie engendrée dans le pit par la très bien nommée "Circle Pit", ou encore par "Refused Are Fucking Dead", le niveau d'intensité du concert n'étant que très peu retombé pendant cette heure vingt du pur kiff.


Le genre de concert qui vous fait comprendre comment un groupe a construit sa légende. A coups de riffs de maitres, de plans de batteries de bâtard, de lignes de chant de génie, de talent, de sueur, d'intégrité, mais avant tout de qualité. Refused, avant d'être une icône culte de la culture punk-hardcore, reste un putain de groupe de musique, composé de cinq mecs très doués et très heureux de jouer à nouveau, pour quelques temps encore, cette musique qui semble les avoir tant marqués, comme elle a tant marqué leur public. Une vraie belle communion avec la salle pour célébrer tout ça, rideau, sortie sous la pluie, une clope, le métro, et un retour à la réalité plutôt compliqué. Espérons qu'on pourra les revoir, une dernière fois, avant ce qui devrait être la fin, et cette fois-ci pour de bon. Un grand moment pour un très grand groupe.


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