Concert de Volbeat : le 28 juin 2014

CHRONIQUE PAR ...

Ptilouis
le 25 juillet 2014

SETLIST

Doc Holliday
Hallelujah Goat
Boa [JDM]
Lola Montez
Sad Man's Tongue
Heaven nor Hell / A Warrior's Call
16 Dollars
Dead but Rising
Fallen
Medley : A Broken Man and the Dawn / Mary Ann's Place / Rebel Monster / Making Believe
Radio Girl
Cape of Our Hero
Maybellene I Hofteholder
Still Counting

Encore
Pool of Booze, Booze, Booza
The Hangman's Body Count
Guitar Gangsters & Cadillac Blood
The Mirror and the Ripper

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Volbeat

28 juin 2014 - Graspop Metal Meeting

Il y avait quelques concerts que j’attendais vraiment pour ce Graspop. Certes, il y avait ceux en commun avec le Hellfest, mais il restait tout de même quelques exclus comme Volbeat. Les américains en tête d’affiche, oui c’est sûr, ça fait moins rêver qu’un Iron Maiden, mais pour moi qui avais pris une telle claque en 2009 à la découverte Guitars Gangsters & Cadillac Blood, il me fallait absolument les voir et je ne fus pas déçu du spectacle. Malgré la pluie, les américains avaient décidé de marquer les esprits et clairement, le pari fut réussi haut la main.

Il est 23h45 et la foule se masse pour voir Volbeat, les chouchous de Metallica avec les français de Gojira. Que ce soit les simples curieux ou les fans, les gens attendent intrigués par une tête d’affiche qui commence depuis peu à se faire un nom. Et c’est sur la musique de "Born To Raise Hell" de Motorhead que le groupe arrive histoire de mettre tout le monde d’accord : ce soir ce sera subtil avec essentiellement des potentiels tubes. Après une arrivée qui permet de voir la superbe scène, le groupe entame les hostilités avec "Doc Holliday" du dernier album, Outlaw Gentlemen & Shady Ladies, puis l’excellente "Hallelujah Goat" pour chauffer le public. Et immédiatement, les festivaliers se mettent à jumper et hurler à gorge déployée sur les refrains. Mike Poulsen prend d’ailleurs un malin plaisir à faire des breaks avant les refrains des morceaux connus pour pousser la foule à chanter. Une réussite.
S’ensuit tout un discours sur le fait d’être heureux d’être là, mais aussi d’être impressionné de voir autant de monde braver les intempéries pour les voir. Et il faut bien dire que le temps ne joue pas en leur faveur avec une pluie qui ne s’arrêtera pas pendant tout le set, dommage, mais les musiciens se débrouilleront pour nous faire oublier ce désagrément et de fort belle manière. Bon personnellement, je ne connaissais que très mal le dernier album et il faut bien avouer que j’ai trouvé les morceaux un poil en deçà des anciens, rien de grave, ils restent tout de même efficace, mais, si "Boa" et "Lola Montez" ne me font pas monter au plafond, le cas est tout autre pour l’enchaînement "Sad Man’s Tongue", "Heaven nor Hell" / "A Warrior’s Call" et "16 Dollars". D’ailleurs, dans l’ensemble les trois derniers disques seront représentés à part à peu près égal et tout le monde y trouvera son compte. Et pour les rabats-joies qui en veulent plus, le medley "A Broken Man and the Dawn", "Mary Ann’s Place", "Rebel Monster", "Making Believe" sera probablement l’un des grands moments du concert. Volbeat est un groupe généreux, voilà c’est dit !
Et sinon, si on parlait du show en lui-même. Tout d’abord la scène est magnifique, les lightshows somptueux bougent de partout, n’hésitant pas à varier de couleurs chaudes pour les morceaux qui envoient la purée ou plus froides sur des titres comme "Heaven nor Hell" ou "Fallen". Et pour rajouter du dynamisme les jeux de flammes sont vraiment bien trouvés sur "Warrior’s Call", ajoutant du spectacle ce qui n’est pas plus mal pour un morceau sur le catch, ou sur l’incroyable "Guitar Gansters & Cadillac Blood". Pour ajouter au spectacle, le groupe aura même mis en place des sortes de cercles lumineux jaunes qui montaient et descendaient sur scène. Joli, bien qu’un peu gadget. Pour parfaire le tout, les musiciens furent particulièrement en forme, même si tout le monde n’a d’yeux que pour une seule personne : Mike Poulsen. Et force est de constater qu’il fut vocalement au top, restituant parfaitement ses lignes de chant avec son bagou si particulier. D’ailleurs le mix, très clean, le mettait bien à son avantage. Bref, rien à redire.
Le concert continue et Volbeat enchaîne les hits. Régulièrement, Mike Poulsen nous remerciera pour notre soutien et le fait de braver la pluie. Il nous dira même que c’est un rêve pour lui de jouer comme ça en tête d’affiche. Et le public répondra toujours, encouragé par ce showman tout sourire et par la qualité des titres servis. Heureux, Mike nous balancera même un petit extrait bien heavy du prochain album : on l’attend de pieds ferme. Et afin de finir en beauté, le groupe jouera un rappel de folie avec l’incontournable et très efficace "Pool of Booze, Booze, Booza" les furieuses "Guitar Gansters & Cadillac Blood" et "The Mirror and The Ripper" agrémenté d’un petit feu d’artifice. Le public est conquis et même certains de mes amis qui ne connaissaient pas le groupe m'ont avoué que c’était énorme, ultra carré, plein d’énergie et que tous les titres étaient potentiellement des hits. Je crois qu’ils résument très bien ce concert.

Comme le disait Dee Snider, chanteur de Twisted Sister, l’an dernier au Graspop alors que les conditions climatiques étaient épouvantables : « Fuck the code, fuck the rain, let’s rock this place ! » Eh bien c’est clairement ce que Volbeat a mis en application. Plus rien n’avait d’importance tellement c’était bien, tellement le groupe faisait plaisir à voir et enchaînait les hits. Que ce soit au niveau de la prestation, des lumières ou des effets pyrotechniques tout était maîtrisé. A partir de là, la pluie n’était plus qu’un détail pour l’un des grands concerts du GMM ! Volbeat, une tête d’affiche justifiée et méritée !