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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Karl Sanders
(guitare+chant)

-Dallas Toler Wade
(guitare+basse+chant)

-George Kollias
(batterie)

TRACKLIST

1)What Can Be Safely Written
2)As He Creates So He Destroys
3)Ithyphallic
4)Papyrus Containing the Spell to Preserve Its Possessor
5)Eat of the Dead
6)Laying Fire Upon Apep
7)The Essential Salts
8)The Infinity of Stone
9)The Language of the Shadows
10)Even the Gods Must Die
11)As he creates so he Destroys (instrumental)
12)Papyrus Containing the Spell to Preserve Its Possessor Against Attacks From He Who Is In the Water (instrumental)

DISCOGRAPHIE


Nile - Ithyphallic
(2007) - brutal death - Label : Nuclear Blast



Derrière un nom étrange qui n'a pas manqué de faire parler de lui se cache le nouvel album de Nile. Nile ce groupe qui a éclaboussé la scène death metal tendance très brutal et technique grâce à des albums de la trempe de Black Seeds of Vengeance, du monumental In Their Darkened Shrine et de Annihilation of the Wicked. Nile est par le même coup devenu une sorte d'institution du death metal qu'il faut connaître pour ne pas passer pour un ignare. Le genre de groupe qui a acquis un statut quasi équivalent à celui d'un Morbid Angel. Pas rien donc.

Que peut bien nous réserver un nouvel album de Nile donc ? Car ce groupe s'est forgé un code sonore très caractéristique dans le brutal death grâce à son egyptisation poussée tant au niveau des paroles que des sonorités. Mais pas que. La profusion de riffs, les changements de rythme incessants et la vitesse improbable à laquelle le tout est joué ont aussi grandement contribué à la réalisation du son Nile. On retrouve tout cela sur "What Can Be Safely Written" qui assume sans coup férir son rôle de première chanson de l'album. Tous les ingrédients des américains sont là : riffs complexes et nombreux, blasts écrasants avec profusion de descentes de toms et roulements de double pédale ultra rapides, chants gutturaux assurés à 2. La nouveauté peut venir des soli plus mis en avant que par le passé et plus poussés. Les plages de calme (attention, ce mot revêt un caractère tout à fait relatif lorsqu'on parle de Nile) sont également plus nombreuses grâce à des moments où la cadence est suffisamment ralentie pour pouvoir parler de mid tempo. Cela apporte une aération bienvenue au brutal death du groupe qui permettra aux auditeurs les moins extrêmes de trouver des sources de grandes satisfactions.

Toutefois, on ne note aucune nouveauté majeure ou changement radical de cap. C'est bien du Nile auquel on a à faire, c'est-à-dire un groupe largement devant toute la scène death actuelle tant en terme de qualité de composition que de maîtrise technique. Les 2 guitaristes ont de quoi calmer beaucoup d'apprentis et le batteur grec épate la galerie en maîtrisant avec autant d'aisance les registres brutalité pure et calme ambiant. Si l'originalité n'est plus vraiment de mise puisque la marque de fabrique est désormais connue, la troupe propose quand même une personnalité sonore hors norme et unique dans la scène. Pour être clair, si Nile fait encore du Nile, il est bien le seul à le faire et il le fait avec une maestria peu commune. D'ailleurs le groupe a progressé dans sa façon de composer. Car il prend plus son temps par moment pour poser des riffs plus lourds et éviter des blasts trop fréquents. C'est ce que l'on pouvait reprocher à un album comme In Their Darkened Shrine, peut-être trop intense à la longue. Cette fois-ci on a (un peu) plus le temps de respirer. Par contre la densité de l'album est élevée et il vous faudra bien 5-6 écoutes pour vous imprégner totalement de la richesse de celui-ci. Un album de Nile ne se domestique pas avec facilité et ce Ithyphallic ne déroge pas à la règle.

Car oui, la troupe de passionnés de l'Egypte propose une musique qui se mérite. Il faut faire l'effort de se plonger attentivement dans tout ce maëlstrom de riffs et de blasts pour distinguer sans coup férir tout ce qui se passe. On est heureusement aidé en cela par un son énorme laissant la place à toutes les guitares ainsi qu'aux différents samples et à la batterie. Le tout dans dans une atmosphère très favorable aux graves, ne vous y trompez pas, on parle bien de death ici. Seule la basse se trouve à la traîne même si en tendant bien l'oreille on arrive à la distinguer. Quoiqu'il en soit, si Nile applique encore la même formule, il l'applique comme jamais il ne l'a appliquée, et c'est bien là le plus grand exploit de cet Ithyphallic : pousser le style Nile encore plus loin dans ses retranchements sans pour autant devenir inaudible. Bien au contraire, le groupe est devenu plus accessible avec le temps, même si ce concept doit être manié avec des baguettes lorsqu'on devise d'une musique si complexe. D'ailleurs, en terme de complexité, "Papyrus Containing the Spell to Preserve Its Possessor" comporte un riff assez hallucinant. De part sa durée et sa descente d'accords, il y a de quoi rester bouche bée. Pourtant le groupe sait aussi jouer sur le tableau plus simple de la montée en puissance qui scotche. Il le prouve alto franco sur la chanson-titre qui réussit à nous amener très loin.


Voilà tout ce que ce nouvel album vous apportera. Un émerveillement de tous les instants couplé à un sens aigü du travail auditif pour comprendre et assimiler tous les éléments donnés à nos tympans. Nile produit bien évidemment un nouvel indispensable pour tout amateur de death. A noter néanmoins que cet album n'est pas pour autant parfait. En effet, il a tendance à s'essouffler sur sa 2e moitié. L'effet n'est pas rédhibitoire ou particulièrement marqué, mais il dénote au milieu de ce torrent d'excellence.Cela ne l'empêche pas de donner un sacré coup dans la nuque des détracteurs du style en prouvant mieux que jamais qu'on peut être (très) brutal tout en composant une musique raffinée et qui saura être appréciée par les esthètes de l'Art musical. Car oui, ces personnes devraient poser leurs oreilles sur ces compositions qui devraient savoir autant les effrayer par tant de brutalité que les ébahir par tant de recherche musicale. Et pour tous les amateurs de metal, voici une raison supplémentaire d'être fier d'écouter ce qu'on écoute.


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