CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
11/20
LINE UP
-Martin Steene
(chant)
-Kirk Backarach
(guitare)
-Johan-Jacob Olsen
(guitare)
-Martin Lund
(basse)
-Jens B
(batterie)
TRACKLIST
1)Wings of Rage
2)Ironhead
3)Metal Messiah
4)Whirlwind of Doom
5)Savage Prophecy
6)Fate of Fire
7)Stand as King
8)Brotherhood of the Brave
9)Alone in the Dark
10)Mind Machine
11)Ice-Cold Arion
12)Break the Spell
DISCOGRAPHIE
Au moins, on ne pourra pas dire qu'on n'a pas été prévenu: avec un nom et une pochette pareils, il est bien certain qu'Iron Fire s'adresse aux amateurs de heavy-metal dans son acception la plus «brute», à la Manowar; ce qui correspond souvent, d'aucuns pourront penser, à la plus ridicule. Mais ici on annonce la couleur, et ne soyez pas surpris de retrouver sur Revenge un concept fascinant à base de guerriers, d'épées et de metal. Du jamais vu, en somme. Depuis 2000, à peu près une quinzaine de gugusses se sont succédés au sein du groupe, et c'est avec une toute nouvelle équipe que le vocaliste Martin Steene entend prendre sa revanche. Musicalement cela dit, les changements sont minces: l'innovation reste au point zéro, Iron Fire ne fait qu'osciller entre les différentes facettes qu'a revêtu le heavy-metal au cours de ces vingt dernières années, quelque part entre Manowar, Running Wild et Judas Priest.
"Wings Of Rage" est de loin le titre le plus heavy de l'album, et figure en bonne première position. L'occasion de se pencher sur les plutôt bonnes performances de Martin Steene au micro, si l'on excepte ces envolées sur-aiguës au vibrato faussement maîtrisé. Le reste sera plus léger, moins saturé, mais non moins speed: un "Ironhead" aux accents celtiques ou un "Fate Of Fire" se posent là, malgré des refrains bien pauvres. Cet écueil se répètera d'ailleurs très souvent sur Revenge, d'autant que les choeurs guerriers de rigueur dans ce style sont assez faibles. Où qu'il aille, Iron Fire reste très classique et prévisible: "Alone In The Dark", qui emprunte les guitares à l'unisson de Maiden, "Whirlwind Of Doom" rappelant tant par sa structure que sa mélodie le speed scandinave, et même l'épique "Savage Prophecy", démarrant comme une power-ballade de Manowar.
Ce titre n'en reste pas moins intéressant, car vocalement un peu plus recherché. La guitare lead est aussi à créditer, puisque les parties instrumentales sont toutes assez soignées et doivent une grande partie de leur intérêt aux soli percutants du gratteux. Notons aussi un sympathique "Brotherhood Of The Brave", avec un côté rétro à la Holocaust. Les mid-tempo sont légion, "Stand As King" en chef de file, assumant un côté plus catchy bien loin du "Wings Of Rage" d’ouverture, sans concession. Quant à "Icecold Arion", il s’agit d’une ballade folk sans grand intérêt, sinon celui de proposer des arrangements quelque peu sophistiqués – eu égard au degré d’épuration du reste. En bref, voilà l’énième album d’un énième groupe de heavy. Cela devrait suffire à vous faire une idée de la marchandise.