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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Martin Steene
(chant)

-Kirk Backarach
(guitare)

-Martin Lund
(basse)

-Fritz Wagner
(batterie)


TRACKLIST

1) Reborn to Darkness
2) Nightmare
3) Still Alive
4) Back in the Pit
5) The Underworld
6) Crossroad
7) Riding Through Hell
8) Left for Dead
9) The Graveyard
10) My Awakening
11) Drowning in Blood
12) The Phantom Symphony

DISCOGRAPHIE


Iron Fire - Metalmorphosized
(2010) - heavy metal - Label : Napalm Records



Les amateurs éclairés de heavy metal, qui recherchent un minimum d'ambition artistique et de créativité, doivent parfois se demander la raison de l'existence de groupes aussi caricaturaux que Sacred Steel ou Iron Fire. La réponse est pourtant simple :c'est parce qu'il y a un marché pour ces groupes-là. Un peu comme les rois du DTV (Direct To Video), ces films à deux ronds disponibles dans les videoclubs sans passer par la case cinéma. Parce qu'il y aura toujours des gens qui préfèreront mater un bon Seagal qu'un film intello porté aux nues par Télérama.
 
Un nom de groupe ridicule, un titre d'album minable et une pochette risible : manifestement, les Danois n'ont pas fait Sup' de Co option vente d'albums. Au moins, pas de tromperie sur la marchandise : aucune chance pour le profane de tomber sur cet album par hasard, seuls les metalleux les plus rompus aux affres du true metal oseront prendre le risque de se lancer dans l'aventure Metalmorphosized. Surtout que pour fêter ses 10 ans, Iron Fire a décidé de proposer un projet un peu saugrenu : sortir un album où tous les anciens membres font une apparition, pourquoi pas (encore que cette initiative n'est qu'un gadget, ce n'est pas comme si le groupe avait compté dans ses rangs des pointures internationales) ; mais proposer un mix bancal avec un tiers de nouveaux titres et deux tiers d'anciens morceaux laissés de côté, remontant pour la grande majorité à 2003, ça sentait un peu le faisandé.
 
Mais bonne surprise : non seulement la plupart des titres tiennent la route, mais Iron Fire a aussi eu la bonne idée de ne pas proposer 12 fois le même morceau. Le fonds de commerce du groupe demeure le heavy traditionnel où, sans faire preuve de grande originalité, il démontre de belles aptitudes à mêler riffs rapides et agressifs et refrains fédérateurs portés par des mélodies rapidement mémorisables, comme sur "Reborn to Darkness" ou l'énergique "Nightmare". À côté de ça, les Danois n'hésitent pas à s'aventurer dans d'autres styles : s'ils se débrouillent comme des chefs pour le speed mélodique ("The Graveyard" et surtout "The Underworld") ou le power metal costaud à la Brainstorm ("Still Alive"), c'est déjà moins le cas dans le true metal bas du front ("Riding Through Hell", pas assez radicale pour concurrencer Iron Savior) ou le gothique à chant féminin (le racoleur "Crossroads").
 
Le problème de cet album, c'est que l'effet « chutes de studio » finit tout de même par se faire ressentir. A partir de "Riding Through Hell", on a l'impression que malgré la variété des styles proposés, Iron Fire nous sert toujours le même refrain. Il n'y a guère que "My Awakening" qui tranche, avec son côté joyeux à la Freedom Call. De même, les 4 nouveaux titres ("Reborn to Darkness", "Still Alive", "Left for Dead" et "My Awakening" justement) ne s'insèrent que moyennement avec le reste puisqu'ils nous présentent Iron Fire sous un nouveau jour, avec un son différent basé sur des guitares sous-accordées et davantage de cassures rythmiques. Quant au pavé final, là encore, impression un peu mitigée : s'il serait exagéré de dire qu'on s'ennuie,on ne peut pas non plus dire qu'on vibre particulièrement pendant ces 10 minutes un peu plan-plan sur lesquelles Steene en fait un peu trop, notamment sur la fin.

 
Au vu de la présentation du projet, on pouvait craindre un album au rabais, ou au mieux décousu ; c'est un peu le cas, mais ça n'empêche pas Iron Fire de nous livrer une copie plutôt honorable avec Metalmorphosized. Bon, après, il faut rester lucide : si l'ensemble défile sans véritable anicroche, et qu'on y trouve même quelques coups d'éclat fort appréciables, cela manque très nettement de caractère et de style pour marquer durablement les mémoires. Mais de toute façon, qui aurait vraiment cru le contraire ?
 



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