CHRONIQUE PAR ...
Wrathchild
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10.5/20
LINE UP
-Martin Steene
(chant)
-Kirk Backarach
(guitares)
-Martin Lund
(basse)
-Fritz Wagner
(batterie)
TRACKLIST
1) The Dark Beyond
2) Enter Oblivion OJ-666
3) Taken
4) Slaughter of Souls
5) Leviathan
6) The Final Odyssey
7) Ten Years in Space
8) Voyage of the Damned
9) With Different Eyes
10) Dreams of the Dead Moon
11) Verge to Collide
12) Realm of Madness
13) Warmaster of Chaos
DISCOGRAPHIE
La troupe du chanteur Martin Steene, seul rescapé de l'époque originelle, nous offre en ce début d'année leur septième album. Septième, si l'on tient compte de Metalmophorsized comme album à part entière. Il semblerait que derrière ce titre usé jusqu'à la corde se cache une invitation au voyage de ce groupe danois.
Le début s'annonce plutôt bien avec une intro très B.O. pendant laquelle on se met à divaguer vers des horizons à la Nightfall in Middle Earth. Le second titre enchaine et ... tombe à plat. L'auditeur se trouve embarqué dans un univers pseudo-futuriste et robotique - on notera les touches digitales et ringardes dignes d'un bon vieux Bontempi - qui restera le thème général de l'album. On navigue ici entre futur, univers digital, voyage et souffrances et/ou souffrances dans le voyage. La musique, elle, est peu inspirée et lorgne fortement vers un son symphonique parsemé de growls death. Les guitares, quant à elles, restent calées au second plan. Analyse qui se généralise pour le reste du disque, qui est assez long d'ailleurs.
Iron Fire livre ici un immense fourre-tout musical où le power metal des débuts semble avoir été oublié et le groupe mange maintenant à tous les rateliers et offre un amalgame heavy au tempo moyen avec des claviers plombants, des passages mélodiques somme toute assez popisants et des alternances chants et growls. Et que dire des guitares qui s'avèrent peu incisives - à noter le solo horrible de "Enter Oblivion OJ-666" - et qui laissent la part belle aux claviers. C'est censé être du power metal, cette affaire! Bon sang! Iron Fire joue également la note de la balade au piano et claviers qui n'apporte rien avec "The Final Odyssey", sinon une note supplémentaire à l'inutile. A noter, il est ici question de balade, sans l'adjectif "power." Quant à la pièce de résistance, la chanson-titre de l'album, elle mène l'auditeur en bateau, dans un voyage qui ne va nulle part et partout à la fois. Mêmes défauts que le reste pour un résultat qui reste oubliable.
Mais tout n'est pas mauvais, même si l'album souffre d'un manque d'envolées de guitares. Certains morceaux arrivent quand même à tirer leur épingle du jeu. Parmi ceux-ci, "Verge to Collide," avec un début où les guitares répondent aux claviers pour donner un son assez sombre et un bon exercice de chant de la part de Martin Steene. "Leviathan" est elle aussi intéressante, à un degré moindre. Les claviers et les notes death sont toujours là, mais utilisés de façon plus intelligente. C'est un titre qui se fait entrainant avec une mélodie et un rythme saccadé pour créer une vraie chanson mémorable même si le refrain reste très mélodique. Le meilleur titre de l'album est "Ten Years in Space." Iron Fire livre enfin un morceau qui s'emballe un peu et qui correspond plus à ce que l'on attend du power metal avec ses chœurs enivrants, ses changements de rythme, ses breaks et ses guitares que l'on a plaisir à entendre. Elles se réveillent et se sentent prise d'une joie au cœur vers la fin du morceau. L'utilisation des chants death se fait ici plus judicieuse. Malheureusement, ce titre n'offre qu'un trop léger soubresaut...
Voyage of the Damned est un album qui reste oubliable. On se demande la réponse qu'il aura auprès des fans de la première, car de power metal, il n'est finalement ici que très peu question..