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CHRONIQUE PAR ...

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Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Tim Lambesis
(chant)

-Phil Sgrosso
(guitare)

-Nick Hipa
(guitare)

-Josh Gilbert
(basse)

-Jordan Mancino
(batterie)

TRACKLIST

1)Separation
2)Nothing Left
3)An Ocean Between Us
4)Within Destruction
5)Forsaken
6)Comfort Betrays
7)I Never Wanted
8)Bury Us All
9)The Sound Of Truth
10)Departed
11)Wrath Upon Ourselves
12)This Is Who We Are

DISCOGRAPHIE


As I Lay Dying - An Ocean Between Us



À ne pas confondre avec leurs homonymes autrichiens qui auront laissé une trace indélébile dans l'univers du Death Doom des 90's - un album sous un autre nom (Visceral Evisceration) puis trois titres sur une démo et une «Giscard d'Estaing» - As I Lay Dying «US» accouche de son quatrième opus, An Ocean Between Us. Le groupe semble jouir d'une aura certaine les conduisant à partager la scène des Deftones - entre autres - mais surtout à vendre entre 210 et 275000 unités de leurs deux derniers CD. Mainstream?

Après une prometteuse bien qu'assez courte intro « Katatonienne », les trois premiers titres pleins semblent confirmer la supputation : on s'ennuie dans une déclinaison des poncifs metalcoreux - riffs caractéristiques, alternances voix growlée et claire, mélodies assez faciles - bref, c'est juste suffisant pour être sûr d'alimenter le tiroir-caisse, et ce n'est pas la thrashy "Within Destruction" qui relèvera un niveau d'ensemble moyen, avec des voix moyennes et des mélodies moyennes. Jusque là, me lire ne doit pas ravir les amateurs ni les fans, d'autant que le bassiste précédent qui faisait aussi le chant clair est parti. Bon, il paraît que la voix claire est mieux maintenant, donc mieux vaut ne pas imaginer avant.

Heureusement, l'album semble se mettre en route à partir de "Forsaken" où les guitares et les voix - de même que l'inspiration peut-être? - semblent plus en phase et plus travaillées. S'enchaînent par la suite "I Never Wanted", assez Deftones dans ses riffs et son ambiance ("In The House Of..." pour les amateurs) et quelques titres assez plaisants ("The Sound Of Truth", qui peut rappeler Cemetary par certains aspects) jusqu'à "Wrath Upon Ourselves", très réussie, et qui marie bien l'agressif et la voix criée sur son refrain catchy, mais surtout qui propose enfin une voie intéressante avec des plans plus planants sans rogner le côté hurleur et sombre. "This Is Who We Are", bien que plus classique et donc plus « bankable », clôture le CD sur une bonne note tout de même.


Donc oui, An Ocean Between Us est assez « mainstream » et devrait recevoir le succès que ses grands frères ont eu à leur époque. Néanmoins, ce « mainstream » effect est loin d'être désagréable à l'écoute, seulement il fera dormir l'album dans un placard pendant longtemps, ce qui est dommage quand on considère la seconde partie de l'opus qui propose une amélioration générale au travers de structures de titres où s'immiscent des passages aux rythmes parfois calmés mais plus solides.


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