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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Tim Lambesis
(chant)

-Phil Sgrosso
(guitare)

-Nick Hipa
(guitare)

-Josh Gilbert
(basse+choeurs)

-Jordan Mancino
(batterie)

TRACKLIST

1) Cauterize
2) A Greater Foundation
3) Resilience
4) Wasted Words
5) Whispering Silence
6) Overcome
7) No Lungs To Breathe
8) Defender
9) Washed Away
10) My Only Home
11) Tear Out My Eyes

DISCOGRAPHIE


As I Lay Dying - Awakened
(2012) - melodeath metalcore poids lourd(aud) du métalcore US - Label : Metal Blade Records



Youhou, un nouvel album de As I Lay Dying ! Nan bon en vrai, j'ai beau être fan de hardcore, de metalcore et de plein de trucs en core, ce groupe m'emmerde, c'est comme ça. Pour moi c'est l'archétype du groupe de metalcore typiquement US générique au possible et chiant à souhait, aux morceaux tous tirés du même moule, tous branlés de la même manière et sans aucun effort d'originalité. Force est de reconnaître que ça plaît plutôt outre-Atlantique, où le groupe est au panthéon du genre, mais ici en Europe, AILD est déjà nettement moins reconnu. Changement en vue avec ce Awakened, déjà le septième opus des mecs de San Diego ? Eh ben pas gagné du tout...

Pas gagné tant ce nouvel opus est finalement totalement similaire à ses grands frères. Pas gagné tant, des les premiers morceaux, on a a nouveau ce désagréable sentiment d'écouter un style de metal particulièrement formaté, dont rien ne dépasse, la prod' massive, monolithique et par trop clinique d'un bonhomme pourtant plus rompu à des choses plus vivantes et brutes de décoffrage (Bill Stevenson, ayant notamment produit des Comeback Kid ou des Rise Against) n'aidant pas. Le premier morceau, "Cauterize", surprend un instant par sa violence (mais cette caractéristique n'a réellement jamais fait défaut à la musique de AILD, souvent bien couillue), mais retombe bien vite dans les poncifs habituels du genre, couplets melodeath thrashy, refrains en voix quasi claire (avec cette irritante ressemblance qui fait penser à Chester Bennington), quelques solis assez cool mais ne marquant pas plus que cela, et puis bien sûr, tout plein de beatdowns bien vains avec de grosses infrabasses avec des leads par dessus, ou pas, et ce sur quasi tous les morceaux. Comme d'hab' quoi, le cahier des charges est respecté à la lettre, et franchement c'est lourd. Heureusement que le groupe maîtrise désormais totalement son propos et sait rendre tous ses morceaux efficaces ("A Greater Foundation") à défaut d'être véritablement bons. Techniquement, rien à redire, les riffs d'inspiration mélodeath sont plutôt bons même si on a toujours l'impression de les avoir déjà entendu dix fois sur d'autres morceaux ou albums du même groupe, les refrains accrochent mais ont toujours ce côté un peu trop facile et immédiat propre au groupe. C'est flagrant sur l'espèce de single assez sympa mais bien pauvre dans le fond, concocté pour l'occasion par les Américains ("Whispering Silence"), en mode émo-punk-hardcore pour un résultat pas marquant, malgré des couplets d'inspiration heavy-thrash plus réussis. Bref, ce groupe manque d'un gros truc, et c'est dur de mettre le doigt dessus. Plus de place pour les leads peut-être, plus de liberté pour la section rythmique ici, qui en est réduite à suivre les guitares en tabassant à qui mieux mieux avec un son générique au possible, sans jamais surprendre un seul instant.
Et quand on voit le niveau technique déployé par le batteur et le bassiste, on se dit que c'est très dommage qu'ils n'aient pas plus l'occasion de participer... Et on peut faire la même remarque aux guitaristes, qui ne se font pas trop chier alors qu'on sent qu'ils auraient moyen de faire ben mieux (on voudrait plus de passages comme le couplet de "Resilience" quoi, où la lead prend une vraie place, pas seulement lors de son solo syndical du morceau). Le bon vieux Tim Lambesis est toujours fidèle au poste, gueule fort puissamment, déclame des lyrics pessimistes à souhait, donnant indéniablement un supplément bienvenu d'agressivité à l'ensemble, supplément pourtant parfois gâché par cette manie de doubler quasiment tous les refrains avec cette voix mi-claire mi-criée à la Linkin Park qui gave assez vite (le refrain de "Wasted Words" et bien d'autres). Oh et puis ces beatdowns de partout sérieusement, à un moment il faut se calmer, personne n'a dit aux bonhommes que ça commençait à devenir un brin ringard, surtout quand les leads pondent par dessus des trucs totalement redondants et pas si accrocheurs que ça... On aurait pu espérer que la plus calme "Overcome" viendrait aérer un peu le propos et varier les plaisirs, mais au final elle est exactement comme toutes les autres, intro mélodique en plus. Et cette capacité presque flippante à ne faire que des morceaux de quatre minutes, quatre minutes trente max, si ça c'est pas du formatage total... En fait cet album est un album de metalcore à grattes qui ne n'assume pas, toute latitude leur est laissée mais elles ne s'expriment pas au delà du cahier des charges « heavy-thrash-mélodeath », et même si c'est technique, c'est super chiant car d'une redondance assez insupportable ("Defender", ou le début d'un "My Only Home", typique du morceau metalcore US joué et rejoué à l'envi). Le chant clair, de plus en plus présent et proche de l'émo-punk sur la fin de l'opus, ne fait que renforcer ce côté « metalcore alimentaire » (ces vieux « ohhh ohhh ohhh » au début du closer "Tear Out My Eyes", sérieux... Capt'ain cliché to the rescue !).


Si le metalcore était un supermarché, les groupes comme As I Lay Dying feraient indéniablement partie des têtes de gondole, des trucs en promo, des produits d'appel dont on sait que ce ne sera jamais dingue, mais qu'il n'y aura pas de surprise et qu'on en aura pour son pognon si on aime un peu aveuglément le produit en question et qu'on a pas d'attentes trop élevées, reléguant les produits de plus grande qualité (August Burns Red, Texas In July, Parkway Drive, etc.) dans les allées connexes et les tarés du genre (Arsonists Get All The Girls, Iwrestledabearonce et consorts) à l'arrière du magasin. Un groupe très américain au fond, dont j'ai plus que jamais du mal à comprendre le succès conséquent aux States tant je peux instantanément penser à des tas de groupes me semblant bien supérieurs dans la même veine...Tant mieux pour eux, tant pis pour moi !


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