CHRONIQUE PAR ...
Beren
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Alicia White-Gluz
(chant)
-Danny Marino
(guitare)
-Chris Kelly
(basse)
-Simon McKay
(batterie)
TRACKLIST
1)Synopsis
2)Rise And Fall
3)Born Dead, Buried Alive
4)Take A Bow
5)Trophy Kill
6)Business Suits And Combat Boots
7)Serendipity
8)Memento Mori
9)Void Of Sympathy
10)Chiaroscuro
11)Forget Tomorrow
DISCOGRAPHIE
The Agonist est typiquement le genre de combo qui peut, au choix, soulever la polémique ou laisser totalement indifférent. La sortie d'un premier album déjà auréolé d'un buzz tout particulier - autour du message politico-écolo délivré par le groupe et autour de la présence d'une chanteuse à fort tempérament, fait que The Agonist a tout pour devenir le nouveau poulain de l'écurie allemande Century Media, forte de l'énorme succès rencontré par Lacuna Coil.
Cependant, si l'on sent un certain effort de la part de Century Media de faire connaître son nouveau bébé à tout prix, les similitudes avec le groupe de Cristina Scabbia sont tout de même loin de sauter aux yeux. En effet, en lieu et place du néometal gothique des Italiens, The Agonist pratique un metalcore tout ce qu'il y a de plus classique, tout en laissant un espace de respiration suffisant à sa chanteuse, Alicia White-Gluz, dont le timbre ressemble étrangement à celui d'Angela Gossow.
C'est sur ce point précis que The Agonist risque de laisser quelques plumes au passage: les onze compositions de Once Only Imagined ont beau jouer la carte du metalcore aéré et mélodique - grâce à l'alternance du chant clair et du chant hurlé, comme sur "Rise And Fall", pertinente entrée en matière, les influences d'Arch Enemy, souvent flagrantes (les harmonies de guitare sur "Take A Bow", mais aussi sur "Business Suits And Combat Boots", sur "Serendipity"...) nous rappellent à l'apparent manque de personnalité des Canadiens.
Alors oui, le quatuor sait jouer, il sait plus ou moins varier son style, se faire menaçant ("Serendipity", in your face ) ou plus étheré (le martial "Memento Mori" et ses nappes atmo bienvenues), mais le manque de finition de l'album - prise de son directe, ambiance inexistante - et une seconde moitié d'album, il faut l'avouer, beaucoup moins inspirée que la première placent The Agonist dans le wagon entier de groupes du même genre. La présence d'une femme au chant hurlé, tendance de plus en plus à la mode, ne change pas le sentiment confus qui règne à l'écoute de cet album parfaitement exécuté - les riffs sont colériques et souvent techniques comme il le faut - mais qui passe souvent complètement à côté de son sujet.
Le metalcore doit désormais faire sa petite révolution pour continuer de surprendre et ce n'est pas avec The Agonist qu'elle débutera, en tous cas. Once Only Imagined est un premier essai qui se la joue uniquement démonstratif: on aurait aimé un peu plus d'originalité dans le jeu.