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CHRONIQUE PAR ...

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Silverbard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Alissa White-Gluz 
(chant)

-Danny Marino
(guitare)

-Pascal "Paco" Jobin
(guitare)

-Chris Kells
(basse)
 
-Simon McKay
(batterie)

TRACKLIST

1) You're Coming With Me
2) The Escape
3) Predator And Prayer
4) Anxious Darwinians
5) Panophobia
6) Ideomotor
7) Lonely Solipist
8) Dead Ocean
9) The Mass Of The Earth
10) Everybody Wants You 'Dead'
11) Revenge Of The Dadaists

DISCOGRAPHIE

Once Only Imagined (2007)
Prisoners (2012)
Five (2016)

The Agonist - Prisoners



Laisser le temps au temps. Il existe des albums où cette maxime nécessite d'être respectée. Pas forcément d'ailleurs pour les albums auxquels on s'y attend le plus. Et comme vous vous en serez douté, c'est en effet le cas pour Prisoners, troisième album des Québécois de The Agonist. Le groupe n'est pas des plus connus dans nos contrées bien qu'il n'en soit plus à son premier essai. Votre serviteur découvrant cependant le groupe avec l'album, aucune comparaison ne pourra être tirée à ce sujet. Faisons donc comme si personne ne savait rien et traitons ce Prisoners pour ce qu'il est.

Avant de commencer, présentation obligatoire du style. Si je dis groupe québécois à chanteuse, vous me répondez ?… Allez, un peu d'effort, que diable ! Oui, Unexpect j'ai entendu ! Une première manière de voir le style de nos amis de The Agonist serait justement de considérer une version rationalisée d'Unexpect, à savoir développant le même aspect enjoué, virevoltant et théâtral mais privé du côté barré et grotesque. On peut également voir le groupe comme une convergence entre le metalcore d'un Trivium et de mélodeath d'un Arch Enemy. Cependant le growl de la miss Alissa est bien plus travaillé que les grognements assez monolithiques de la miss Gossow, elle apporte plus de modulation avec des expressions plus rageuses ou vicieuses selon le contexte. La demoiselle possède en outre une fabuleuse autre carte en main, celle d'un chant clair avec une forte identité pleine d'émotions et aux variations sublimes.
Pour les guitares, un gros travail est fait sur les mélodies et il arrive même de trouver des digressions néoclassiques. Le style de base du groupe est donc à la fois extrêmement incisif, accrocheur et accessible. Chaque riff fait mouche, chaque refrain est enregistré automatiquement en mémoire. A priori, le genre d'album qui semble maîtrisé et classé en quelques écoutes. Pourtant, malgré l'utilisation de nombreux gimmicks clichés, le groupe se pose en véritable OVNI. Bien que chaque titre soit d'une efficacité calibrée et formatée, The Agonist découvre au fil des écoutes des subtilités insoupçonnées. Quoique bien intégrées, on remarque de nombreuses cassures rythmiques et les structures sont souvent plus alambiquées qu'elles n'y paraissent de prime abord. On découvre alors une nouvelle facette de la bande, un travail longuement mûri et réfléchi de précision. Rien n'est en trop, rien ne dépasse et pourtant la musique grouille de multiples détails parfaitement intégrés.
On peut toutefois séparer l'album en deux parties : la première est la plus directe avec des tubes comme "The Escape" ou "Panophobia", brûlots parfaitement taillés pour le live qui affirment clairement les racines metalcore du groupe. "You're Coming With Me" et "Anxious Darwinians" se focalisent plus sur une dimension mélodique du chant d'Alissa pour aboutir à des morceaux épiques. Avec une production en béton armé signée Tue Madsen, The Agonist propose une entrée en matière explosive, gros riffs et des lignes vocales faciles à retenir à l'appui. Une facette cependant un poil fatigante à la longue... C'est là où la deuxième partie, aux accents clairement progressifs, prend tout son intérêt et redonne un second souffle. "Ideomotor","Dead Ocean", "Everybody Wants You "Dead"" ou "Revenge Of The Dadaists" se posent en morceaux très matures avec des breaks plus longs, un tempo qui ralentit légèrement et plus de variété.


The Agonist livre un album vraiment solide, sans remplissage et avec de très bons atouts techniques et d'écriture qui ne peuvent que laisser présager de bonnes choses pour le futur. Qui a dit que prog' signifiait long et chiant ? Au travers d'une musique très personnelle réussissant un joli compromis entre efficacité, mélodies et originalité, les Québécois rejoignent le haut du panier de la musique brutale et intelligente. On leur souhaite le meilleur pour la suite.


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