CHRONIQUE PAR ...
Beren
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
9/20
LINE UP
-Ana Mladinovici
(chant)
-Bogdan Costea
(guitare)
-Emylian B.
(guitare)
-Vali Zechiu
(basse)
-Cristi Barla
(batterie)
-6Fingers
(claviers)
TRACKLIST
1)All Waters Have The Colour Of Drowning
2)Turn To Stone
3)Through Wine
4)No Matter What
5)Entangled
6)This Is Who I Am
7)Weight Of The World
8)Enegy For The Gods
9)Shallow Grave
10)I Remember A Day
11)Into Silence
DISCOGRAPHIE
L’année 2007 a été relativement bien fournie en excellentes sorties heavy/metal à chant féminin (Epica, notamment, a fortement relevé le niveau général avec le splendide The Divine Conspiracy) mais aussi en moins bonnes (la grosse déception qu’a été le dernier album en date de Nightwish en tout premier lieu) et c’est au milieu d’un amoncellement de sorties de ce genre que paraît le troisième album de Magica, groupe roumain formé en 2002 et passé jusque là bien inaperçu, il faut l’avouer.
Hereafter est un peu l’album du renouvellement de style pour Magica, qui désormais mise un peu moins sur les incartades néo-classiques pompeuses et malvenues de Lightseeker (le second album) et sur le plagiat du celèbre Oceanborn que l’on ne présente plus, pour proposer un heavy metal/rock plus moderne, moins symphonique et délibérément plus accessible que leurs précédentes réalisations. Le fait que Hereafter sorte pour la première fois à l’échelle mondiale n’y est certainement pas étranger…
Magica officie désormais dans un style différent, toujours plus ou moins épique mais moins « bombastique ». Les très accessibles premiers morceaux de ce nouvel album ("All Waters Have The Colour Of Drowning", bonne entrée en matière, accrocheuse à la mélodie entêtante) sont la preuve de ce revirement limite pop observé sur Hereafter. Le son de cet opus, malheureusement polissé et manquant singulièrement de puissance dramatique – un comble pour du heavy épique, à l’image de "No Matter What", tentative légèrement ratée de single - ne manquera pas de faire tiquer les amateurs, au-delà de la voix franchement convenue d’Ana Mladinovici, qui ne parvient guère à faire passer beaucoup d’émotion et des claviers infects qui parsèment – heureusement peu souvent pour nos oreilles – l’ensemble du disque.
Doté de morceaux plus évolués que sur les précédentes réalisations du groupe, ce troisième album, plus accessible et moins vantard, se veut logiquement le plus abouti de la discographie des Roumains. Mais l’écoute du disque reste tout de même pénible, tant les Roumains manquent cruellement de personnalité et proposent un son sans réelle saveur, comme bon nombre de leurs confrères.
Hereafter est un disque plus travaillé sur le fond mais toujours aussi perclus des problèmes habituels du genre sur la forme: production faiblarde, riffs aux abonnés absents, voix féminine classique au possible, arrangements de claviers affreux et redondance incroyable une fois passés les cinq premiers morceaux. À la lumière de tous ces menus défauts, il vous est plutôt conseillé de passer votre chemin.