CHRONIQUE PAR ...
Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
8/20
LINE UP
-Ana Mladinovici
(chant)
-Bogdan Costea
(guitare)
-6Fingers
(claviers)
-Sorin Vlad
(basse)
-Hertz
(batterie)
TRACKLIST
1)Don’t Wanna Kill
2)They Stole the Sun
3)Hold on Tight
4)Hurry Up Ravens
5)Maiastra
6)Dark Secret
7)Just for 2 Coins
8)Until the Light Is Gone
9)Chitaroptera
10)Mistress of the Wind
DISCOGRAPHIE
Presque un après la sortie d’Hereafter, les Roumains remettent le couvert en sortant un nouvel album, alors qu’une bonne moitié des membres a quitté le navire. C’est donc avec un line-up renouvelé que Magica sort Wolves & Witches, un album qui sent bon la Transylvanie et dont la couverture évoque la bonne époque des Weird Tales et autres pulps. Vous connaissez sûrement de nom certains de ces magazines des années 1920-1950 imprimés sur du mauvais papier et qui sentaient vite le moisi. Ah ben tiens, encore un lien avec Wolves & Witches.
Le groupe continue sur sa lancée après Hereafter, sans vraiment se retourner sur son passé. Il faut donc comprendre que le metal symphonique et autres repompes de Oceanborn, c’est terminé pour Magica. Les Roumains reprennent donc là où ils s'étaient arrêtés, sans évolution, puisque Wolves & Witches ressemble comme une goutte d’eau au précédent album. Le groupe prend le parti de ne tirer aucune leçon de sa première tentative de faire un disque plus heavy et commet les mêmes erreurs. Nous retrouverons donc les mêmes défauts que mon estimé confrère Beren avait relevé sur Hereafter: la banalité des riffs, le chant convenu sans émotions, le son horrible et strident des claviers et la production faiblarde. En conséquence, il est probable que l’auditeur campe sur ses positions concernant ce groupe: ceux qui avaient su apprécier Hereafter aimeront cet album, et les détracteurs continueront de citer ce groupe lors d’une quelconque discussion sur les pires groupes qui s'engouffrèrent dans la vague du metal au chant féminin.
Ils auront un argument de plus pour démonter ce groupe: le manque cruel d’inspiration qui transpire par tous les pores de Wolves & Witches. Les riffs sont interchangeables, de même que les rythmiques ou les lignes de chant, d’où la redondance de l’album une fois la première moitié passée. Dès que le groupe tente de sortir du moule de la chanson heavy classique, il se heurte à sa propre muse qui ne lui souffle pas grand chose. L’instrumentale "Chitaroptera" est un brouillon de riffs thrash sans structure de presque trois minutes. Que dire de "Maiastra", une ballade qui commence pourtant bien, certes le piano est dégoulinant mais c’est le but affiché après tout. Un chant discret et presque poignant d’Ana, une ambiance agréable et qui change, la chanson serait-elle la seule bonne composition de Wolves & Witches ? Espoir perdu, au bout de même pas deux minutes trente secondes, Magica ne sait que faire et laisse la chanson se terminer en fade out, sans qu’il n’y ait un quelconque développement.
Wolves & Witches sent aussi le moisi, le renfermé: pas d’inspiration, un disque ennuyeux et sans personnalité. Identique à Hereafter sur la forme et le fond, avec les mêmes défauts et peu de qualité, il enfonce le clou pour Magica et confirme que les Roumains ne sortent toujours pas de l'anecdotique.